SérieCharges reportées (Corrigé des exercices d'application) 1. Généralement,
une pratique comptable consacrée dans une branche d'activité donne une
importante crédibilité à la pratique usitée. Néanmoins,
s'il s'avère qu'une telle pratique n'est pas conforme aux principes
comptables fondamentaux, elle ne peut être considérée comme un
principe comptable généralement admis. Dans le cas
d'espèce, la capitalisation des pertes dégagées au cours de la première
année d'activité heurte les conventions : - de
prudence puisqu'elle reporte sur les exercices futurs des pertes de
l'exercice, - de séparation
des exercices et de rattachement des charges aux produits. ____________________________________________________________________________________________ 2. (1)
Les éléments fournis ne sont pas suffisamment précis pour établir
concrètement comment vont se concrétiser les avantages économiques
futurs à travers l'action menée. L'entreprise ne peut capitaliser de telles dépenses que lorsqu'elle établit la preuve des avantages économiques futurs qu'elle espère tirer de l'action menée en vue d'améliorer les relations avec les fournisseurs. (2)
Il s'agit de frais de conception. Deux hypothèses
sont envisageables : 1ère
hypothèse :
Si les frais de conception font appel à une nouvelle technologie pour
le produit, les frais de conception constituent des frais de développement
capitalisables si les conditions suivantes sont réunies : a) Le produit ou le processus est clairement identifié et les coûts imputables à ce produit ou à ce procédé peuvent être individualisés et mesurés de façon fiable ; b)
La possibilité technique de fabrication du produit ou du procédé peut
être démontrée ; c)
L'entreprise a l'intention de produire et de commercialiser, ou
d'utiliser le nouveau produit ou procédé ; d)
L'existence d'un marché potentiel pour ce produit ou ce procédé ou,
s'il doit être utilisé au niveau interne et non pas vendu, son utilité
pour l'entreprise peut être démontrée ; e) Des
ressources suffisantes existent, et leur disponibilité peut être démontrée,
pour compléter le projet et commercialiser ou utiliser le produit ou le
procédé. 2ème
hypothèse :
Les frais de conception font appel à une technologie traditionnelle
pour le produit, on peut considérer, lorsque l'ensemble des conditions
d'incorporation sont remplies, qu'ils sont incorporables au coût du matériel
de production. (3)
Les frais de lancement du nouveau produit engagés en N se rattachent au
produit généré en N+1. Ils
constituent, selon le cas, une régularisation actif ou des charges
reportées s'il est établi qu'ils généreront des avantages économiques
futurs sur une longue période. ____________________________________________________________________________________________ 3.
Intérêts
des emprunts :
La construction du centre commercial nécessite une longue période de
préparation, si les conditions de capitalisation sont remplies, les intérêts
nécessaires à la période normale de construction sont capitalisables
soit 183.000 D. En revanche,
les intérêts courus à partir de l'incendie correspondent à une perte
non assurée résultant de l'incendie. Ils sont constatés en résultat
de l'exercice N+1. Les frais
de mise en location :
Les frais de mise en location, autres que ceux engagés pour des
locations annulées suite au retard dû à l'incendie, constituent des
frais préliminaires à résorber sur la durée des baux au prorata des
revenus de loyers. En effet, dans ce cas, les frais de mise en location
sont directement liés aux revenus des loyers à recevoir sur la durée
des baux. Leur résorption selon le montant des loyers sur la durée des
baux permet le meilleur rapprochement des charges aux produits. Néanmoins,
la norme tunisienne limite dans tous les cas de figure cette durée à 3
ans. Frais de
publicité :
Les frais engagés au cours de l'exercice N sont devenus sans utilité ;
il faut les virer en pertes. En revanche,
les frais de la deuxième campagne constituent des frais préliminaires
à résorber sur les exercices qui vont en bénéficier le plus. ____________________________________________________________________________________________ 4. La société
est en droit de capitaliser les charges engagés pour les études de
mise à niveau dans la mesure où elle peut démontrer que : 1)
les dépenses se rapportent à des opérations spécifiques identifiées, 2)
la rentabilité globale desdites dépenses et leur impact sur les
exercices ultérieurs sont démontrés par une étude. L'impact bénéfique sur les résultats futurs peut être mesuré en terme d'économie de coût, ou en terme d'accroissement du rendement des activités de l'entreprise. Il doit faire l'objet d'une étude qui démontre l'existence des conditions nécessaires pour l'activation des dépenses et le mode de résorption de ces charges. Néanmoins,
dans cette hypothèse, les subventions obtenues doivent être traitées
en tant que subventions d'investissement et rapportées en résultat
selon le même rythme que le plan de résorption des charges reportées. ____________________________________________________________________________________________ 5. Les frais d'études,
retenues par la banque, les frais d'études de l'expert-comptable pour
l'obtention de l'emprunt et les frais d'enregistrement et d'hypothèque
constituent des frais d'émission de l'emprunt à résorber au prorata
des intérêts courus. Plan de remboursement de l'emprunt
Attention :
Les frais de mainlevée d'hypothèque doivent aussi être inclus dans
les frais d'émission et résorbés au prorata des intérêts. ____________________________________________________________________________________________ 6. 1) Calcul
des résorptions annuelles des charges reportées. • Détermination
de la résorption au 31/12/N :
Résorption
de l'exercice N :
300.000 x 800 =
38.096
6.300 • Détermination
de la résorption en N+1 :
Résorption
de l'exercice N+1 :
261.904 x 2.500
= 109.127
6.000 • Détermination
de la résorption en N+2 :
152.777 x 1.900
= 93.637
3.100 Résorption
de l'exercice N+3 (premier semestre) : 59.140 2) Les différents changements des bases de résorption constituent des changements d'estimation.
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