Série
Les contrats de construction et de longue durée(Corrigé des exercices d'application) 1. Méthode
de comptabilisation des ventes Les revenus relatifs
à ces contrats de construction doivent être pris en compte en
application de la méthode du degré d'avancement des travaux. En vertu de la NC §
09.11, lorsque le résultat d'un contrat de construction peut être
estimé de façon fiable, les
revenus
relatifs au contrat doivent être comptabilisés au fur et à mesure que
les travaux sont exécutés par référence au degré d'
avancement
des travaux à la date d'arrêté des états financiers. Le résultat découlant
d'un contrat de construction peut être estimé de façon fiable lorsque
les conditions énoncées au § 09.12 sont satisfaites pour les contrats
à forfait. Dans le présent cas,
le contrat est à forfait. Donc, il est possible d'estimer de façon
fiable le résultat de ce contrat lorsque les conditions suivantes sont
satisfaites : (a)
le total des revenus relatifs au contrat peut être évalué de façon
fiable ; (b) le recouvrement
des revenus est raisonnablement sûr ; (c)
tant les coûts d'achèvement du contrat que le degré d'avancement du
contrat à la date de clôture peuvent être évalués de façon fiable
; et (d)
les coûts imputables au contrat peuvent être clairement identifiés et
mesurés de façon fiable de telle sorte que les coûts effectivement
supportés au titre du contrat puissent être comparés aux estimations
antérieures. NB : Les 3 contrats sont des
contrats de construction même si la durée de l'un d'entre eux est inférieure
à 12 mois dès lors que leur exécution s'étend sur 2 exercices. Pour le contrat n°
2,
le traitement à effectuer en N est qualifié de "correction
d'erreur fondamentale". En effet, le changement de méthode en N
est dû à l'application antérieure de la méthode d'achèvement des
travaux, méthode inappropriée selon la NC 09. L'application de la méthode
d'avancement des travaux est obligatoire depuis l'entrée en vigueur du
nouveau système comptable. Les retraitements à opérer en N ne
constituent pas un changement de méthode mais une correction d'erreur
fondamentale dans les états financiers antérieurs de l'exercice N-1. Le montant de la
correction d'une erreur fondamentale dans les états financiers antérieurs
(exercice N-1) doit être comptabilisé en ajustant les capitaux propres
d'ouverture (NC § 11.32) de l'exercice N. Contrat 1 : Chiffre d'affaires N
: 1.200.000 D x 20% = 240.000 D Charges encourues au
31/12/N = 160.000 D = 800.000 D x 20%
Ecritures à passer :
Cette dernière écriture
ne sera passée que dans le cadre de la méthode de l'inventaire
permanent. Contrat 2 : Chiffre d'affaires
N-1 : 2.200.000 D x 30% = 660.000 D Charges encourues
cumulées au 31/12/N-1 = 540.000 D Chiffre d'affaires N
: 2.200.000 D x 50% = 1.100.000 D Charges encourues
cumulées au 31/12/N = 1.440.000 D Partie des charges
encourues qui correspond à l'exercice N = 1.440.000 D - 540.000 D =
900.000 D Les écritures à
passer sont les suivantes :
L'écriture relative à la prise en compte des coûts des
ventes de l'exercice N ne sera passée que dans le cadre de la méthode
de l'inventaire permanent. Contrat 3 : Charges encourues au
31/12/N = 1.100.000 D Au 31/12/N, le résultat
relatif au contrat 3 semble ne pas pouvoir être estimé de façon
fiable. En conséquence, les revenus ou les ventes correspondants ne
doivent être constatés qu'à concurrence des charges comptabilisées
et jugées récupérables. De ce fait, aucun profit n'est constaté.
Cette dernière écriture
ne sera passée que dans le cadre de la méthode de l'inventaire
permanent. _____________________________________________________________________________________________ 2. Exercice N : Coûts
engagés : 7.800 MD, dont 1.800 MD stock de matières premières. Degré d'avancement : (7.800 MD - 1.800 MD) =
25%
24.000 MD
Résultat à terminaison = 27.000 MD - 24.000 MD =
3.000 MD Résultat partiel dégagé en N = 6.750 MD - 6.000
MD = 750 MD Exercice N+1 : Coûts engagés : 17.760 MD, dont 1.200 MD stock de matières premières. Degré d'avancement : (17.760 MD - 1.200 MD)
= 60%
27.600 MD Produits partiels : [(28.150 MD - 1.000 MD) x 60% -
6.750 MD] = 9.540 MD
Résultat à terminaison : 27.150 MD - 27.600 MD =
- 450 MD Résultats partiels dégagés :
- en N : + 750 MD
- en N+1 : 9.540 MD
- [9.960 MD + (1.800 MD - 1.200 MD)] = - 1.020 MD Soit un résultat total cumulé à ce jour : - 270
MD (c'est-à-dire 60% de - 450 MD). Provision pour perte future : 450 MD - 270 MD = 180
MD
Exercice N+2 : Coût
total engagé : 27.450 MD, (stock de matières premières nul). Coûts engagés en N+2 : 27.450 MD - 17.760 MD =
9.690 MD Produits partiels (reliquat) : (27.000 MD + 1.150
MD - 500 MD) - (6.750 MD + 9.540 MD) = 11.360 MD
Synthèse : Résultat à terminaison : (27.650 MD - 27.450 MD)
= Bénéfice + 200 MD Résultats partiels :
- en N :
+ 750 MD
- en N+1 : -
1.020 MD - 180 MD = - 1.200 MD
- en N+2 : 11.360
MD - (9.690 MD + 1.200 MD) + 180 MD = + 650 MD Soit au total un résultat de (750 MD - 1.200 MD +
650 MD) = + 200 MD
_____________________________________________________________________________________________ 3. (Source : Comptabilité
intermédiaire, Menard et Chlala - ERPI) Les
méthodes utilisées pour déterminer le degré d'avancement des travaux
:
La méthode des coûts engagés, la méthode des efforts fournis et la méthode
des actes exécutés. A titre d'exemples de mesure sur la base des éléments
des intrants, citons les coûts engagés et les heures de main-d'œuvre
travaillées ; à titre d'exemples de mesure sur la base des éléments
produits, on retient généralement les tonnes produites, les étages
achevés d'un bâtiment et les kilomètres d'autoroute terminés.
_____________________________________________________________________________________________ 4. (Source : Comptabilité
intermédiaire, Menard et Chlala - ERPI) Deux
sortes de pertes peuvent devenir évidentes lors de la comptabilisation
des contrats à long terme
: a)
une perte de l'exercice sur un contrat rentable dans son ensemble ; b)
une perte sur un contrat non rentable. Le
premier type de perte constitue un ajustement, au cours de l'exercice
actuel, des marges bénéficiaires brutes constatées durant les
exercices antérieurs. On rencontre cette situation lorsque, durant la période
de la construction, survient une augmentation importante du coût total
estimatif, sans toutefois que cette augmentation n'élimine tout le
profit que le contrat doit générer. Selon la méthode de l'avancement
des travaux, l'augmentation du coût total estimatif requiert, pendant
l'exercice en cours, un ajustement des marges bénéficiaires brutes
constatées durant les exercices antérieurs. On inscrit cet ajustement
comme une perte de l'exercice. Dans
le cas d'une perte à terminaison, l'estimation du coût total indique
que l'achèvement de l'ensemble du projet se soldera par une perte. Que
l'on applique la méthode de l'avancement des travaux ou celle de l'achèvement
des travaux, il faut constater la totalité de la perte prévue pendant
l'exercice en cours.
_____________________________________________________________________________________________ 5.
b)
195.000 D = 30% (Ratio du bénéfice brut sur les produits
de N)
650.000 D 10.000.000
D x
0,30 = 2.300.000 D (Estimation initiale du bénéfice total avant impôt
sur ce contrat).
1,3 _____________________________________________________________________________________________ 6. Calcul de la marge bénéficiaire brute à constater sur le contrat inachevé pour
l'exercice clos le 31 décembre N Prix total du contrat
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