UNIVERSITÉ
DE SFAX
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE DE SFAX
EXAMEN
DE THÉORIE GÉNÉRALE DE LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE Auditoire : 3ème Année SCIENCES COMPTABLES
Corrigé
Année universitaire 1997/1998
Session principale Durée : 1 Heure 30 minutesEnseignante responsable : Madame Hanen Ghorbel
Première partie : Questions de cours 1/
La période s'étendant de 1800 à 1930 amène une profonde
transformation de l'environnement économique, politique et social de la
comptabilité. Conséquemment,
c'est pendant cette période que sont nées les premières institutions
destinées à protéger les utilisateurs externes des données financières
et que s'est organisée la profession comptable. Ce fût également l'époque
de l'augmentation soudaine des besoins des utilisateurs internes. De
simple technique d'enregistrement, la comptabilité s'est élevée au
rang de discipline à portée économique et sociale. Les
faits économiques les plus importants furent l'expansion rapide de la
technologie, issue de la révolution industrielle et de ses conséquences
directes (l'apparition de la compagnie) le développement du crédit à
long terme. L'application
des grandes découvertes scientifiques a amené la multiplication des
entreprises manufacturières et, par le même fait, des besoins en
immobilisations et en financement. Les anciennes formes de financement
ne convenaient plus. 2/
L'élaboration d'une théorie comptable devra se faire à partir des
approches déductives et inductives, car toute science fait nécessairement
appel à ces deux approches dites scientifiques. Les
approches scientifiques de la déduction et de l'induction sont
indissociables. Sommairement,
l'approche déductive demande de formuler, dans un premier temps, des
hypothèses, des prémisses, des postulats etc... qui seront ensuite vérifiés
empiriquement, ou appliqués dans la société. Pour
être appliquées en comptabilité, les déductions abstraites doivent
être utiles à l'élaboration de pratiques comptables précises. Quant
à l'approche inductive, elle part d'observation ou de phénomènes spécifiques
pour ensuite tirer des généralisations, des hypothèses, des
postulats, des prémisses, des lois fondamentales etc... Dans
les faits, il est bien difficile de distinguer nettement ces deux
approches. Nous
appliquons l'approche déductive dans l'élaboration du cadre théorique
de la comptabilité financière lorsque par exemple, nous supposons les
informations que les investisseurs ont besoin dans leurs prises de décisions,
lorsque nous déduisons les critères d'évaluation de la qualité de
l'information financière ont besoin. Nous
appliquons l'approche inductive dans l'élaboration du cadre théorique
de la comptabilité financière lorsque, par exemple, nous établissons
les principales limites de l'information financière, lorsque nous
observons dans les faits la continuité d'exploitation. Résumons
en disant que, dans une discipline comme la comptabilité financière,
il est souhaitable d'utiliser à la fois les deux approches. Le
principal problème est de savoir doser équitablement et judicieusement
la compatibilité de ces deux approches qui, tout en étant
aux antipodes à plusieurs niveaux, sont complémentaires et
essentielles dans une telle discipline. Le problème de déterminer
un juste milieu avec ces deux méthodes en est un de taille. 3/
C'est la crise de 1929 qui a montré les insuffisances des informations
présentées par les sociétés et a sensibilisé la profession
comptable libérale à l'intérêt d'un perfectionnement de la pratique
comptable et en conséquence d'une réflexion sur les principes qui
puissent déboucher sur des normes saines. Dans cette perspective plusieurs organismes ont été créés et qui sont chargés du développement de normes. - Notons comme préalable qu'en 1897 a été créé
l'institué américain des experts-comptables (AICPA) -
Les pouvoirs publics ont créé en 1933 la securities and exchange
commission (SEC) dont la mission consiste à établir les règles de présentation
de l'information comptable et financière à respecter par toutes les
entreprises faisant appel au marché financier. -
En 1936, l'AICPA crée le comité des procédures comptables (CAP).
Faute de moyens, il a du mal à s'imposer et est remplacé par le
Conseil des principes comptables (APB). Ce Conseil est remplacé par le
FASB en 1973. Dès sa création, la SEC et l'AICPA lui confèrent
officiellement le pouvoir de normaliser. Ses décisions sont considérées
comme faisant autorité. La mission du FASB est de publier des normes
nouvelles ou d'adapter les normes existantes. Le
FASB avec la SEC constituent la seule source du droit comptable américain. Deuxième partie : Exercices Exercice n° 1 : 1)
Tous les utilisateurs souhaiteraient obtenir une information financière
qui possède à 100% toutes les qualités énumérées précédemment.
Mais, cela s'avère impossible. En effet, dans plusieurs cas, si l'on
met l'accent sur une qualité, cela se fera souvent au détriment d'une
autre. L'exemple le plus probant est celui du conflit qui existe entre
les deux qualités de base, soit la pertinence et la fiabilité. - Pertinence et fiabilité :
Généralement, plus on désire rehausser le niveau de pertinence de
l'information financière, plus on devra sacrifier à l'objectivité
(fiabilité). Par exemple, les valeurs actualisées des rentrées
monétaires nettes sont des renseignements plus pertinents dans la prise
de décisions économiques que les coûts d'origine, mais beaucoup moins
objectifs donc moins fiable. De même, les états financiers prévisionnels sont
plus pertinents pour les investisseurs et les créanciers, mais ils
constituent des rapports moins fiables que les états financiers
conventionnels fondés sur les évènements passés. - Fiabilité et compréhensibilité
:
Le critère de la compréhensibilité peut parfois être opposé au critère
de fiabilité. Une information est pertinente si elle est comprise,
c'est-à-dire si le lecteur est en mesure de percevoir sa signification.
Une information sera claire pour l'usager des états financiers si elle
reflète fidèlement ce qu'elle se propose de représenter. Pour
certains, l'information serait mieux comprise si on mesurait les éléments
des états financiers à leur valeur actuelle. Toutefois, elle ne peut
être aussi fiable que l'information au coût d'origine qui porte sur
les opérations passées. 2)
L'utilité pour la prise de décisions constitue le critère principal
de l'information comptable. Lorsque
les compromis entraînent le sacrifice d'une qualité souhaitable
de l'information, il faut qu'il en résulte une information qui,
globalement, soit plus utile pour les utilisateurs de cette information. Pour que l'information réponde à ce critère
d'utilité, il faut en tout premier lieu qu'elle soit pertinente et
fiable, mais pour qu'elle réponde à ces qualités, il se peut qu'il
faille sacrifier la comparabilité (par exemple) ou la permanence des méthodes. La différence faite entre les qualités fondamentales
et les qualités secondaires permet d'accorder une importance relative
aux différentes qualités lorsque des compromis sont nécessaires. Exercice n° 2 : A-
Pertinence et fiabilité B-
Pertinence C-
Temps opportun (pertinence) et valeur de confirmation
(rétrospection) D-
Comparabilité E-
Objectivité (fiabilité) - absence de biais F-
Objectivité (fiabilité) - absence de biais
(neutralité) G-
Fiabilité Exercice n° 3 : A-
Importance relative B-
Périodicité C-
Information complète D-
Indépendance des exercices (périodicité) E-
L'entité Exercice n° 4 : A- oui B- oui C- oui D- oui E-
oui Exercice n° 5 : A - 1
- 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 B - 1
- 3 - 6 - 8 - 9 C - 1
- 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 D - 1
- 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 E - 3
- 4 - 5 - 6 - 7 F -
4 - 5 - 6 - 7 G - 1 - 6 - 8 H
-
1- 3 - 4 - 5 - 8 - 9 -11 I - 1
- 10 -11 |