Les
Charges Reportées
Les
charges reportées sont des charges encourues au cours d’un exercice mais qui
peuvent être affecté es à des exercices ultérieurs. A titre d’exemple, on
peut citer les frais préliminaires et les frais de publicité. Les traitements prévus par la NCT 10 et l’IAS 38 dans son paragraphe 57 pour la comptabilisation des charges reportées sont totalement différents. La
NCT 10 relative aux charges reportées prévoit l’amortissement de ces charges
sur l’exercice en cours et les exercices ultérieurs sur une période
permettant le meilleur rattachement des charges aux produits. Quant
à l’IAS 38, elle prévoit la comptabilisation des charges reportées dans les
charges de l’exercice au cours duquel elles sont engagées. Les
traitements prévus par la NCT 10 relative aux charges reportées
I. Les frais préliminaires1.
Conditions de prise en compte à l’actif Les
frais préliminaires sont des charges importantes engagées en phase de création,
ils sont portés en actifs lorsque : 1.
Ils sont nécessaires à la mise en exploitation de l’entreprise. 2.
Il est probable que les activités futures permettront de récupérer les
montants engagés. 2.
Traitement des frais de préexploitation Les
frais de préexploitation sont traités comme les frais préliminaires.
Toutefois les revenus réalisés au cours de la période de préexploitation
sont déduits des frais de préexploitation inscrits en charges. 3.
Traitement des frais préliminaires ultérieurs à la création Ces frais tel que l ‘ouverture d’un nouvel établissement, l’extension des unités de production…. , sont portés en charges reportés si les conditions suivantes sont remplies : 1.
Les frais sont nécessaires
à l’action de développement envisagée. 2.
Les frais peuvent être individualisés et se rattachent uniquement à
l’action de développement. 3.
Les avantages économiques futurs sont supérieurs aux frais préliminaires
engagés. 4.
Résorption des frais préliminaires Les
frais préliminaires sont résorbés sur une période maximale de trois ans à
partir de la date d’entrée en exploitation. Ces frais peuvent être résorbés
sur une durée maximale de cinq ans à partir de leur engagement. II. Les charges à répartirLes
charges à répartir sont les charges engagées au cours d’un exercice, dans
le cadre d’opérations spécifiques ayant une rentabilité globale démontrée
et dont la réalisation est attendue au cours des exercices ultérieurs. Les
charges à répartir peuvent être des frais d’étude et d’organisation, des
frais de publicité, des frais de formation du personnel …. 1.
Conditions de prise en compte en actif Deux
conditions sont nécessaires pour inscrire une charge en charges à répartir : 1.
Elle se rapporte à des opérations spécifiques. 2.
La rentabilité globale et son impact sur les exercices ultérieurs sont
démontrés. 2.
Résorption des
charges à répartir Les
charges à répartir inscrites en actif doivent être réparties sur une période
permettant le meilleur rattachement des charges aux produits sur une période
n’excèdent pas trois ans à partir de leur constatation. 3.
Résorption des frais d’émission et primes de remboursement des
emprunts Les
frais d’émission et prime de remboursement des emprunts sont amortis systématiquement
sur la durée de l’emprunt au prorata des intérêts courus. III. Les informations à fournirLes
états financiers doivent mentionner : 1.
La valeur brute des charges reportées, le montant cumulé des résorptions
et leur valeur nette à la date de clôture de l’exercice 2.
Le montant des résorptions des charges reportées au titre de
l’exercice 3.
Les méthodes de résorption utilisées et, le cas échéant, les taux
correspondants. Lorsque
des frais de préexploitation ou des charges à répartir sont comptabilisés,
les notes aux états financiers doivent inclure une description de la nature des
activités dans les quelles l’entreprise est engagée, ainsi que :
Les
traitements prévus par l’IAS 38
L’IASC
prévoit un traitement totalement différent de celui prévu par la
NCT 10. En effet la norme comptable IAS 38 dispose dans son paragraphe 57 : Certaines
dépenses encourues qui peuvent générer des avantages économiques futurs,
mais aucune immobilisation pouvant être comptabilisée n’est acquis ou crée,
sont comptabilisées parmi les charges encourues de l’exercice. A
titre d’exemple la norme cite :
|