L’IAS 32 définit les instruments financiers comme étant tout contrat qui donne lieu à a fois à un actif financier d’une entreprise et à un passif financier ou à un instrument de capitaux propres d’une autre entreprise.
L’IAS 32 et
la NCT 02 définissent les (instruments) de capitaux propres comme étant
l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entreprise après déduction de tous ses
passifs.
L’IAS 32 traite de la présentation et des informations à fournir des instruments financiers c’est à dire des actifs financiers, des passifs financiers et des instruments de capitaux propres. Alors que la NCT 02 traite de la comptabilisation de quelques opérations sur le capital (actions propres rachetées par l’entreprise et réserves pour fonds social) et des informations à fournir sur les capitaux propres.
L’interprétation
SIC – 16 traite de la comptabilisation des actions propres rachetées par
l’entreprise.
Dans ce qui suit nous étudierons les traitements prévus par la NCT 02 et les traitements prévus par l’IAS 32 avec comparaison de l’interprétation SIC – 16 et la NCT 02 sur le traitement des actions propres rachetées par l‘entreprise.
Les traitements prévus par la NCT 02
Nous
étudierons successivement dans cette partie :
Les opérations portant sur les
capitaux propres.
Traitement comptable des actions
propres rachetées par l’entreprise.
Traitement des réserves pour fonds
social.
Les informations à fournir.
La NCT 02 énumère dans son paragraphe 06 certaines opérations portant sur les capitaux propres :
Toute variation du compte capital
telle que : augmentation ou réduction de capital.
Les écarts relatifs à la
constatation des effets de la variation des prix.
Le traitement des dividendes.
Affectation des résultats négatifs
aux postes de résultats reportés.
Le rachat par la société de ses
propres actions.
Les gains et pertes réalisés suite
à l’achat par la société de ses propres actions.
L’achat
d’une société de ses propres actions ne peut être inscrit en actif étant donné
que juridiquement une société ne peut être propriétaire d’une partie
d’elle-même. La NCT 02 propose, à l’instar de l’interprétation SIC 16, de comptabiliser les actions propres sous
une rubrique distincte en déduction de l’avoir des actionnaires jusqu’a leur
revente ou annulation.
a. Traitement des pertes subies à la suite du rachat d’actions propres
Lorsque le
coût d’acquisition des titres est supérieur à la valeur nominale, ce coût est
comptabilisé :
Par déduction du compte capital, d’un montant égal à la valeur nominale de ces actions.
Par déduction de ce qui reste, du complément d’apport constitué par les excédents provenant de la revente ou l’annulation d’actions de même catégorie dont le prix de vente ou la valeur d’annulation étaient supérieurs au coût d’acquisition.
Par déduction de ce qui reste, de la partie du complément d’apport (prime de fusion, d’émission, de conversion d’obligations en actions) constituée lors de l’émission d’actions de même catégorie et jusqu'à concurrence du montant proportionnel au nombre d’actions rachetées ou annulées.
Par déduction du reliquat des
bénéfices non répartis, dans le cas où le reliquat absorberait les bénéfices
non répartis, l’excèdent est à constater parmi les pertes exceptionnelles ou
parmi les charges à répartir sur plusieurs exercices lorsque les conditions de
qualification sont remplies.
b. Traitement des gains réalisés à la suite du rachat d’actions propres
Lorsque le
coût d’acquisition des titres est inférieur à la valeur nominale, ce coût est
comptabilisé :
Par déduction du compte capital,
d’un montant égal à la valeur nominale de ces actions.
Le reliquat est ajouté aux
compléments d’apport sous une rubrique distincte.
2. Revente des actions propres
Les gains
et pertes suite à la revente d’actions propres ne sont pas inclus dans le
compte de résultat.
a. Traitement des gains à la suite de la revente d’actions propres
Lorsqu’une
société revend ses actions et que le produit de la revente dépasse le coût
d’acquisition, l’excèdent doit être crédité au complément d’apport.
b. Traitement des pertes à la suite de la revente d’actions propres
Lorsque le produit de la vente est inférieur au coût d’acquisition, la perte doit être comptabilisée :
Par déduction du complément d’apport, constitué par les excédents provenant de la revente ou de l’annulation d’actions de même catégorie.
Par déduction du reliquat des
bénéfices non répartis, dans le cas où le reliquat absorberait les bénéfices
non répartis, l’excèdent est à constater parmi les pertes exceptionnelles ou
parmi les charges à répartir sur plusieurs exercices lorsque les conditions de
qualification sont remplies.
3. Traitement des dividendes rattachés aux actions rachetées
Les
dividendes rattachés aux actions propres ne sont pas inclus parmi les revenus,
mais constatés dans un compte de résultats reportés.
Les
réserves pour fonds social sont enregistrées dans le compte « 1181
réserves pour fonds social »
La norme
distingue entre les réserves pour fonds social destinées à financer :
Des opérations remboursables, et
Des opérations non remboursables.
1. Réserves pour fonds social destinées à financer des opérations remboursables
Ces
opérations sont inscrites à l’actif. Les rémunérations rattachées à ces
opérations viennent en augmentation de la réserve pour fonds social.
L’entreprise
doit fournir au niveau des notes aux états financiers le montant utilisé de la
réserve.
2. Réserves pour fonds social destinées à financer des opérations non remboursables
Les
opérations non remboursables doivent venir en déduction de la réserve et la
nature de chaque catégorie d’opérations doit être portée au niveau des notes
aux états financiers.
Les états
financiers doivent faire apparaître :
1. Pour chaque catégorie d’actions :
Le nombre d’actions ou le montant
du capital autorisé, émis et en circulation.
Le capital non encore libéré et la période légale restante pour sa libération.
La valeur nominale des actions.
Les droits, priorités ou restrictions affectant la distribution des dividendes et le remboursement du capital.
L’arriéré dû sur les dividendes cumulatifs.
Le taux du dividende des actions privilégiées.
Le prix de rachat des actions rachetables.
L’existence de clause de convertibilité.
Les actions rachetées ou détenues par des filiales ou des entreprises associées.
Les actions réservées pour des
émissions futures dans le cadre d’options ou de contrat de vente à terme, en
mentionnant les dates et les montants.
2. Le nombre d’actions de chaque catégorie ainsi que les certificats d’actions et de vote qui ont été émis depuis la date du dernier bilan, en précisant la valeur qui leur a été donnée, le mode de libération et les actions émises à la suite de l’exercice d’options ou de droits d’achat.
3. Le nombre d’actions de chaque catégorie d’actions rachetées par l‘entreprise, le prix payé, et si celui si n’a pas été réglé en espèces, la nature et la valeur de la contrepartie, l’objectif du rachat.
4. Le nombre d’actions de chaque catégorie qui ont été revendues en indiquant la valeur qui leur a été donnée, les actions revendues par suite de l’exercice d’options ou de droits d’achat, le mode de règlement.
5. L’effet du rachat et de la revente de ses propres actions sur le cours boursier.
6. Le pourcentage des actions détenues par la société par rapport au total des actions en circulation.
7. Les opérations de réduction et d’amortissement du capital.
8. Les sommes versées par l’Etat en qualité de propriétaire.
Les états financiers doivent faire apparaître également :
1. La nature de chaque réserve y compris les primes d’émissions et l’écart de réévaluation ainsi que les restrictions affectant leurs distributions.
2. Les mouvements de l’exercice et les restrictions affectant leurs distributions
3. La ventilation de la réserve pour fonds social pour distinguer les utilisations remboursables de celles non remboursables.
Les traitements prévus par l'IAS 32 et l'interprétation SIC - 16
L’interprétation
SIC – 16 traite de la comptabilisation des propres instruments de capitaux
propres rachetés par l’entreprise et particulièrement des actions propres.
L’interprétation
SIC – 16 dispose à l’instar de la NCT 02 que :
Les actions propres doivent être
présentées au bilan en déduction des capitaux propres
Aucun profit ou perte ne doit être
comptabilisé dans le compte de résultat lors de la vente, l’émission ou
l‘annulation d’actions propres. Les profits ou pertes sont comptabilisés parmi
les capitaux propres.
Toute fois l’interprétation SIC – 16 ne propose pas une technique de comptabilisation des actions propres, et dispose que le coût d’acquisition peut être présenté au bilan ou dans les notes annexes de diverses façons comme par exemple :
Le coût total peut apparaître
comme une ligne d’ajustement des capitaux propres.
La valeur nominale est présentée
en déduction du capital social et les primes sont imputées sur les autres
catégories de capitaux propres ; ou
Chaque catégorie de capitaux propres peut être ajustée.
Une entreprise qui détient ses propres actions doit fournir les informations suivantes :
Les montants des réductions de capitaux propres
Si l’entreprise ou l’une de ses
filiales rachète ses propres actions à des parties capables de contrôler ou
d’exercer une influence notoire sur l’entreprise.
L’IAS 32
instruments financiers : informations à fournir et présentation dans les
états financiers est composée de trois parties. La première partie expose
quelques définitions. La deuxième partie traite de la présentation des
instruments financiers au bilan et la troisième partie traite des informations
à fournir sur les instruments financiers.
Enfin, la
norme fournit en annexe plusieurs exemples sur les instruments financiers et
les informations à fournir.
L’IAS 32
présente plusieurs définitions, toutefois on peut retenir les définitions
suivantes :
Un instrument
financier est tout contrat qui donne lieu à la fois à un actif financier
d’une entreprise et un passif financier ou à un instrument de capitaux propres
d’une autre entreprise.
Un actif financier est tout actif qui est :
De la trésorerie.
Un droit contractuel de recevoir
d’une autre entreprise de la trésorerie ou un autre actif financier
Un droit contractuel d’échanger
des instruments financiers avec une autre entreprise à des conditions
potentiellement favorables ; ou
Un instrument de capitaux propres
d’une autre entreprise.
Un passif
financier est tout passif qui est une obligation contractuelle :
De remettre à une entreprise de la
trésorerie ou un autre actif financier ou,
D’échanger des instruments
financiers avec une autre entreprise à des conditions potentiellement
défavorables.
Un instrument de capitaux propres est tout contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans les actifs d’une entreprise après déduction de tous ses passifs.
Les instruments financiers comprennent :
Des instruments primaires tels que
les créances, les dettes et les titres de capitaux propres,
Des instruments dérivés tels que
les options, les contrats à terme et les swap de taux d’intérêt et de devises
Ne constituent pas des actifs financiers : les charges payées d’avance, les actifs physiques tels que les stocks, immobilisations corporelles, les actifs loués et les actifs incorporels tels que les brevets et marques.
Ne
constituent pas des passifs financiers ; les produits différés et la
plupart des obligations découlant de garanties.
Les impôts
payés résultant d’obligations légales imposées par les pouvoirs publics ne sont
pas des actifs financiers ou des passifs financiers.
Nous
étudierons successivement :
La classification des instruments financiers
en passifs financiers et capitaux propres
Le classement des instruments
financiers composés (passif financier et capitaux propres) par l’émetteur
Intérêts, dividendes, pertes et
profits relatifs aux instruments financiers
Compensation d’un actif et d’un
passif financier.
1. La classification des instruments financiers en passifs financiers et capitaux propres
L’émetteur
d’un instrument financier doit classer
cet instrument soit parmi les passifs soit parmi les capitaux propres. Cette classification
dépend de la substance même de l’instrument financier et non de sa forme
juridique.
a. Caractéristique d’un passif financier
Une
caractéristique essentielle est l’obligation pour l’émetteur soit de remettre
de la trésorerie ou un autre actif financier au porteur soit d’échanger un
autre instrument financier avec le porteur dans des conditions potentiellement
défavorables pour l’émetteur.
b. Caractéristique d’un instrument de capitaux propres
L’instrument
de capitaux propres n’entraîne pas l’obligation de remettre de la trésorerie ou
un autre actif financier soit d’échanger un autre instrument financier dans des
conditions potentiellement défavorables
c. Exemple
Une action
de préférence qui donne au porteur le droit d’exiger de l’émetteur le
remboursement de l’action ou qui prévoit l’obligation de remboursement
constitue un passif financier.
2. Classement des instruments financiers composés (passif financier et capitaux propres) par l’émetteur
a. Classification séparée des composantes d’un instrument financier composé
L’émetteur
d’un instrument financier composé doit classer séparément les composantes de
passifs et les composantes de capitaux propres.
Un émetteur
comptabilise séparément les composantes d’un instrument financier qui créent un
passif financier primaire et accordent une option au porteur de le convertir en
un instrument de capitaux propres de l’émetteur. A titre d’exemple on peut
citer les obligations convertibles en actions qui créent à la fois chez
l’émetteur un passif financier et un instrument de capitaux propres (qui
représente l’option de conversion).
En cas de
changement dans la probabilité de conversion des obligations en actions, les
éléments de passifs et de capitaux propres restent inchangés.
Parfois un
instrument financier peut contenir des composantes qui ne sont ni des passifs
financiers ni des instruments de capitaux propres.
b. Evaluation d’un instrument financier composé
L’IAS 32
propose les deux approches suivantes :
Déterminer le montant de la
composante la plus facile à évaluer, puis attribuer le reste à l’autre
composante.
Evaluer les composantes de passifs
et de capitaux propres séparément, puis ajuster ces montants (si nécessaire) au
prorata de sorte que la somme des composantes soit égale à la valeur globale de
l’instrument.
3. Intérêts, dividendes, pertes et profits relatifs aux instruments financiers
Les
intérêts, dividendes, pertes et profits sur un instrument financier classé en
tant que passif financier doivent être comptabilisés au compte de résultat en
charges (pour l’émetteur) ou produits (pour le porteur).
L’IAS 32
dispose dans le paragraphe 32 qu’il est souhaitable de présenter séparément les
intérêts et les dividendes.
Les
distributions d’un instrument financier classé en tant qu’instrument de
capitaux propres doivent être débitées par l’émetteur directement en capitaux
propres. Pour le porteur ces distributions constituent des produits.
4. Compensation d’un actif et d’un passif financier
Un actif et
un passif financier doivent être compensés lorsqu’une entreprise :
Dispose d’un droit juridiquement
exécutoire de compenser les montants comptabilisés ; et
Envisage de les éteindre sur une
base nette ou de réaliser l’actif (encaissement) et d’éteindre le passif
(règlement) simultanément.
L’IAS 32 distingue entre la compensation d’un actif et un passif financier qui n’entraîne aucune perte ou profit, et l’arrêt de comptabilisation d’un instrument financier qui entraîne éventuellement une perte ou un profit.
Une
entreprise qui a le droit de compenser un actif et un passif financier doit
avoir aussi l’intention de les compenser.
L’IAS 32 énumère
cinq cas où la compensation d’un actif et un passif financier n’est pas
appropriée :
Plusieurs instruments financiers
différents sont utilisés pour reproduire les caractéristiques d’un instrument
financier unique.
Des actifs et des passifs
financiers concernant des contreparties différentes.
Des actifs financiers ou d’autres
actifs financiers sont donnés en garantie de passifs financiers sans recours.
Des actifs financiers sont isolés
dans un trust par un débiteur afin de se décharger d’une obligation sans que
ces actifs aient été acceptés par le créancier en règlement de
l’obligation ; ou
On s’attend à ce que des pertes
soient couvertes par un tiers à la suite d’une réclamation faite dans le cadre
d’un contrat d’assurance.
L’IAS 32
expose plusieurs raisons pour lesquelles une entreprise doit fournir des
informations sur ses instruments financiers, parmi lesquelles on peut
citer :
Comprendre la signification des
instruments financiers.
Apprécier la performance et les
flux de trésorerie
Apprécier les montants,
l’échéancier et le degré de certitude des flux de trésorerie futurs liés aux
instruments financiers.
Evaluer l’étendue des risques
afférant aux instruments financiers.
L’IAS 32
énumère plusieurs types de risques :
Le risque de prix : il existe
trois types de risques de prix : le risque de change, le risque de taux
d’intérêt et le risque de marché
Le risque de crédit
Le risque de liquidité
Le risque de flux de trésorerie
Les informations à fournir concernent :
Les méthodes de gestion des
risques
Les termes, conditions et méthodes
comptables
Risque de taux d’intérêt
Risque de crédit
La juste valeur
Les actifs financiers
comptabilisés pour un montant supérieur à la juste valeur
Les couvertures d’opérations de
transactions futures anticipées
D’autres informations à fournir
1. Informations à fournir sur les méthodes de gestion des risques
Une
entreprise doit fournir ses objectifs et sa politique en matière de gestion des
risques financiers y compris sa politique de couverture.
L’IAS 32 ne
prévoit pas la forme ni la place dans les états financiers des informations à
fournir.
Le niveau
de détail de l’information à fournir dépend de l’importance de l’instrument
financier.
Les
instruments financiers sont regroupés par catégorie qui sont adaptées à la
nature de l’information à fournir. En général ces catégories distinguent les
éléments comptabilisés au coût des éléments comptabilisés à la juste valeur.
2. Les termes, conditions et méthodes comptables
Pour chaque
catégorie d’actifs financiers, de passifs financiers et d’instruments de
capitaux propres, l’entreprise doit fournir :
a.
Des informations concernant
l’ampleur et la nature des instruments financiers y compris les termes et
conditions importants susceptibles d’affecter le montant, l’échéancier et le
degré de certitude des flux de trésorerie futurs, et
b. Les principes et méthodes comptables adoptés y compris les critères de comptabilisation et les bases d’évaluation.
Les termes et conditions qui peuvent être fournis sont :
(a) Le montant du principal de l’instrument financier
(b) La date d’échéance, d’expiration ou d’exécution
(c) Les options de règlement anticipé en indiquant la date et le prix d’exercice
(d) Les options de conversion ou d’échange des instruments financiers en indiquant la période de conversion ou d’échange
(e) Le montant et l’échéancier des encaissements ou décaissements futurs du montant en principal de l’instrument
(f) Le taux ou le montant fixé pour les intérêts, les dividendes ou autres rendements et l’échéancier des payements
(g) Les instruments de garantie reçus ou donnés
(h) La monnaie dans laquelle les encaissements et les payements sont à effectuer, si elle est différente de la monnaie de comptabilisation
(i) Dans le cas d’un instrument acquis par échange on doit fournir les informations décrites aux alinéas (a) à (h)
(j) Toute condition de l’instrument ou clause contractuelle qui, si elle était enfreinte, modifierait les autres termes du contrat.
Une
entreprise doit fournir des informations sur les méthodes comptables
appliquées, de telles informations incluent :
(a) Les critères appliqués pour déterminer quand comptabiliser un actif ou un passif financier au bilan et quand cesser de le comptabiliser.
(b) La base d’évaluation appliquée aux actifs et passifs financiers lors de la comptabilisation initiale et ultérieurement.
(c) La base sur la quelle les produits et les charges générés par les actifs et les passifs financiers sont comptabilisés et évalués.
3. Risque de taux d’intérêt
Pour chaque
catégorie d’actifs et de passifs financiers, une entreprise doit fournir des
informations sur son exposition au risque de taux d’intérêt notamment :
Sur les dates contractuelles
d’échéance ou de refixation de prix selon la date la plus proche ; et
Les taux d’intérêts effectifs,
s’il y a lieu.
Une
entreprise doit fournir des informations sur son exposition aux effets des
changements futurs des taux d’intérêts puisqu’ils ont un effet direct sur les
flux de trésorerie et la juste valeur
4. Risque de crédit
Pour chaque
catégorie d’actifs financiers, une entreprise doit fournir
Le montant qui représente son
exposition au risque de crédit sans tenir compte de la juste valeur de tous les
instruments de garantie, et
Les concentrations importantes de
risque de crédit.
5. La juste valeur
Pour chaque
catégorie d’actifs et de passifs financiers on doit fournir la juste valeur, si
celle ci ne peut être déterminée fiablement ce fait doit être mentionné.
L’information
sur la juste valeur permet :
D’apprécier la situation
financière globale d’une entreprise.
Aider les utilisateurs à prendre
des décisions économiques pertinentes.
Comparer des instruments
financiers ayant en substance les mêmes caractéristiques économiques.
Fournir une base pour apprécier la
gestion de la direction.
Une entreprise qui ne comptabilise pas ses actifs et passifs financiers à la juste valeur doit fournir une information sur la juste valeur dans les notes annexes.
La
détermination de la juste valeur doit tenir compte des circonstances actuelles
relatives à la situation de l’entreprise et du marché.
Lorqu’un
instrument financier est négocié sur un marché actif et liquide, la juste
valeur correspond au prix sur le marché.
Si le
marché n’est pas actif, pour déterminer la juste valeur, on doit utiliser des
techniques d’estimation telle que la valeur de marché d’un autre instrument qui
est en substance le même.
La juste
valeur ne doit pas tenir compte des coûts qui surviendront lors de l’échange ou
du règlement.
Lorsqu’il
est difficile de déterminer la juste valeur, on doit indiquer une
fourchette de montant susceptible de représenter la juste valeur.
6. Les actifs financiers comptabilisés pour un montant supérieur à la juste valeur
Lorsqu’un
actif financier est comptabilisé pour un montant supérieur à la juste valeur,
une entreprise doit fournir les informations suivantes :
a. La valeur comptable et la juste valeur de l’actif
b. Les raisons pour ne pas diminuer la valeur comptable, notamment la nature des éléments probants qui permettent à la direction de croire que la valeur comptable sera recouvrée.
7. Couvertures d’opérations de transactions futures anticipées
Lorsqu’une
entreprise a comptabilisé un instrument financier en tant que couverture des
risques associés à des transactions futures anticipées, elle doit
fournir :
a. Une description des transactions anticipées
b. La description des instruments de couvertures, et
c. Le montant de tout profit ou perte différé ou non comptabilisé et l’échéance prévue pour leur comptabilisation en produit ou en charge.
8. Autres informations à fournir
Les
entreprises sont encouragées à fournir certaines informations telles que :
Le montant total de la variation
de la juste valeur des actifs financiers et passifs financiers qui a été
comptabilisé en produit ou en charge de l’exercice.
Le montant total du profit ou de
la perte différés ou non comptabilisés sur les instruments de couvertures
autres que ceux pour des transactions futures anticipées
La valeur comptable moyenne
globale sur l’exercice des actifs financiers et passifs financiers, la valeur
moyenne globale pour le principal, et la juste valeur moyenne globale de tous
les actifs et passifs financiers.