UNIVERSITE DE
SFAX POUR LE SUD
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
Sfax
(F.S.E.G)
Commission d’Expertise Comptable
Mémoire en vue de l'obtention du diplôme d'expertise
comptable
Sujet :
L’INTERNET AU SERVICE
DE L’EXPERT
COMPTABLE : LE SITE
WEB DYNAMIQUE DU CABINET
Préparé par :
Bacem
DAMAK
Dirigé par :
M. Abderraouf YAICH
ANNEE UNIVERSITAIRE 2003 – 2004
Sommaire :
PREMIERE PARTIE : APPORT DE L’internet aux métiers
d’expertise comptable
Chapitre premier : Présentation de l’internet et
analyse de ses atouts et faiblesses
Section 1 : internet dénominateur commun des NTIC
Sous section 1 : Présentation de l’Internet et
de ses dérivés
Sous section 2 : Internet et l’Echange des
Données Informatiques (EDI)
Section 2 Analyse des atouts et faiblesses de la
technologie Internet
Sous section 1 : Les attraits et facteurs de
croissance de l’Internet
Sous
section 2 : Les limites et faiblesses de l’Internet
Chapitre deuxième : Utilisation de la technologie
Internet par le Cabinet d'expertise
comptable
Section 1 : Utilisation de l’Internet pour la gestion
du cabinet
Sous
section 1 : Internet, moyen de promotion du cabinet
Sous
section 3 : Ordonnancement et organisation du travail et du cabinet
Sous
section 1 : Les technologies utilisées
Sous
section 2 : Services fournis pour les clients
Sous
section 3 : Nouvelles missions générées par Internet pour la profession
Section 3 Les expériences Internet dans le monde
Sous
section 1 : L'expérience de la France
Sous
section 2 : L'expérience dans les Etats Unis d’Amérique
Deuxième Partie : d’expertise comptable
Chapitre Premier : Etapes de mise en place et
déroulement du projet du site web dynamique du cabinet
Section 1 : Phase d’avant-projet
Sous
section 1 : Définition du projet
Sous
Section 2 : Les partenaires du projet
Sous
Section 3 : Etude préalable au démarrage du projet
Section 2 : La conception du projet
Sous
Section 1 : Les règles de présentation
Sous
Section 2 : Menus proposés aux utilisateurs
Section 3 : Le lancement du projet
Sous
Section 1 : Les préalables au lancement du projet
Sous
Section 3 : Mise en route et essais
Sous
Section 4 : Les tests et l’analyse des résultats des tests
Sous
Section 5 : Améliorations apportées au projet et travaux de maintenance
Chapitre Deuxième : Les contraintes liées à la mise
en place du site dynamique du cabinet
Section 1 : Les contraintes liées à l'environnement
Sous Section 1 : Les
difficultés techniques
Sous
Section 2 : Limite du marché national
Sous
Section 3 : L'opportunité de s'adresser au marché International
Section 2 : Le coût et la rentabilité de
l’investissement
Sous
Section 1 : Les variables de détermination du coût
Sous
Section 2 : La rentabilité financière directe du projet
Sous
Section 3 : La rentabilité indirecte
Section 3 : Le facteur humain frein au développement
du projet
Sous
section 1 : Les barrières psychologiques
Sous
section 2 : L’implication du personnel dans le projet
Sous
section 1 : Les risques encourus
Sous
section 2 : Les moyens de sécurité
La seule constante aujourd’hui, c’est le changement.
Les technologies de l’information et de la communication ont accéléré les
mutations qui nous affectent.
La profession comptable n'a pas été en marge de ce
mouvement. L’émergence des NTIC a eu des répercussions directes et profondes
sur sa matière première en même temps que son produit, à savoir l’information.
Loin d’être uniquement un vecteur, un support, les NTIC transforment et
enrichissent cette information par le fait de la rendre disponible à un nombre
important d’utilisateurs.
Cela signifie que nous devons être prêts
en tant qu'individus et en tant que professionnels comptables à nous adapter au
changement, à recentrer nos énergies et à identifier les problèmes, les
risques, les menaces et, plus fondamentalement, les opportunités qui découlent
de l'introduction des nouvelles technologies.
Internet a suscité l’intérêt des professionnels depuis
quelque temps. Cet intérêt résulte de l'apparition des clients de la nouvelle économie,
une économie basée principalement sur la technologie, ce qui implique de
nouveaux besoins et de nouvelles méthodes de travail pour répondre à ces
besoins. Le risque de déclin des activités comptables avec le développement des
ERP (progiciels de gestion intégrés) constitue un exemple concret de l'effet
des mutations technologiques que nous connaissons.
Il s'ensuit que l'investissement dans
l'apprentissage et la compréhension des mécanismes complexes des NTIC devient
une condition sine qua none de la réussite de l'expert comptable de
demain.
Des efforts importants ont été déployés
par les organismes internationaux représentant les experts comptables pour
s'adapter aux mutations technologiques.[1] Les
professionnels américains et canadiens par
les efforts de l’AICPA et de l’ICCA ont été avant-gardistes à ce niveau.
Au niveau national, les professionnels
semblent manifester leur enthousiasme pour augmenter l’intégration de
l’Internet dans leurs cabinets.[2]
Néanmoins, le nombre de sites Web de cabinets d’expertise comptable tunisiens
reste très réduit si nous excluons les sites des cabinets internationaux ayant
une représentation en Tunisie.
Cette situation nous semble inadaptée avec les
impératifs d’une profession basée sur le savoir, la compétence et la maîtrise
technique. La situation est d’autant plus grave avec l’arrivée des clients et
professionnels comptables étrangers de la nouvelle économie. Elle est aussi en
déphasage avec l’intérêt que porte l’OECT à ce sujet.
Il convient d’imaginer le futur de la profession en Tunisie
pour aider les experts comptables à faire un choix raisonné. L’apport de la
technologie Internet à la profession justifie l’intérêt qu’elle doit lui
apporter. Graeme McGregor
du comité de technologie de l’information de l’IFAC
déclare que « si les experts
comptables ne saisissent pas les opportunités offertes par les technologies de
l’information et de communication, de nombreux autres groupes professionnels
seront prêts à entrer dans l’arène et à nous souffler la place pour garantir
que l’usage des technologies de l’information sera considéré comme un avantage
concurrentiel et non uniquement comme un centre de coût »[3]
Cependant l’intégration de l’Internet dans le cabinet doit
résulter d'un travail réfléchi et doit s'inscrire dans la stratégie de
développement du cabinet :
-
Avant de se lancer dans un investissement important en temps
et en argent, ne faut-t-il pas connaître les services qu'apporte réellement
Internet au cabinet ?
-
Quels sont les effets de cet investissement sur
l'organisation du cabinet et sur les relations avec les clients ?
-
Si l’expert comptable choisit d’intégrer la technologie
Internet dans son cabinet, quelle est la démarche à suivre ? Et de quelles
contraintes devrait-il tenir
compte ?
Nous nous
sommes proposés de contribuer par le biais de ce mémoire à :
-
présenter les possibilités qu’offre Internet pour la
profession comptable en traitant principalement de son utilité et pour la
gestion interne du cabinet et pour la création de services à valeur ajoutée;
-
proposer une démarche pratique pour le développement d’un site Web dynamique
permettant des ventes de prestations en ligne.
-
sensibiliser les experts comptables aux contraintes et
risques à prendre en compte dans l'utilisation de l'Internet et l'engagement du
projet de développement du site Web dynamique.
Pour répondre à la problématique de
notre recherche et réaliser les objectifs qui lui sont assignés, nous allons
respecter la démarche suivante:
-
La première partie du mémoire présentera l'apport de la
technologie Internet au métier de l'expert comptable. Ceci nécessite, un
positionnement de l'Internet, et de ses notions dérivées dans les NTIC, ainsi
que la mise en exergue de ses atouts et faiblesses (Chapitre 1). Nous montrerons, ensuite,
l'utilité de l'Internet pour la gestion interne du cabinet ainsi que sa
contribution dans la création de services à valeur ajoutée que nous illustrons
à travers les efforts déployés par les professionnels dans les pays développés
pour intégrer la technologie Internet dans leur gestion quotidienne (Chapitre
2).
-
La deuxième partie traitera d'une expérience
professionnelle. Nous décrivons la démarche à suivre pour la réalisation et la
mise en place d’un site dynamique pour un cabinet d’expertise comptable pour la
vente de services en ligne. Nous traitons des différentes phases du projet, des
préparatifs et des moyens à mettre en œuvre pour sa réalisation depuis l’étude
préalable jusqu’aux travaux de tests et de mise à jour (Chapitre 1). Nous
présenterons les contraintes dont l’expert comptable devra tenir compte pour
maîtriser son projet et assurer sa réussite. Nous traiterons des contraintes
liées à l’environnement externe, ainsi que celles liées à l’environnement
interne du cabinet (Chapitre 2).
Le présent mémoire
a été limité à l’Internet et les technologies associées à l’exception de
toute autre NTIC. En outre le mémoire ne présume pas
étudier les aspects techniques de l’Internet qui restent du domaine des
informaticiens spécialistes.
Apport de l’internet aux
metiers
D’expertise comptable
La première partie de ce travail est consacrée à
l'étude de l’apport de l’Internet au métier de l'expert-comptable.
Nous essayons dans le premier chapitre de présenter l’Internet
et de le positionner par rapport aux autres technologies. Cette partie traitera
aussi des facteurs d’attrait et de croissance de l’Internet ainsi que de ses
limites.
Dans un deuxième chapitre nous traitons de l’utilisation de
cette technologie par le cabinet d’expertise comptable et nous présentons
l’expérience française et celle des Etats-Unis d’Amérique.
Dans ce chapitre nous présentons la technologie Internet et
sa position par rapport à certaines autres NTIC (Section 1).
Nous traitons ensuite des facteurs de croissance qui
ont fait le succès de l’Internet ainsi que des limites à prendre en
considération avant de se lancer dans un projet utilisant Internet. (Section 2)
Alors qu’Internet était réservé à des utilisateurs très
privilégiés, il est actuellement, avec ses dérivés, utilisé par un nombre de
plus en plus croissant de personnes. (Sous section 1)
Internet a en outre pu cohabiter avec une technologie
réservée aux professionnels à savoir l’EDI. Sans
relation apparente avec l’EDI, Internet a pu profiter
de la normalisation de l’EDI pour augmenter les
domaines où il peut intervenir (Sous section 2).
L’Internet est une technologie
relativement récente. Elle a connu un succès important dans les différents
domaines d’utilisation. Ce succès s’explique par la facilité de mise en place
et d’utilisation de cette technologie par rapport à certaines autres NTIC. Internet a pu aussi s’intégrer aux autres
technologies grâce à ses propriétés.
1. Historique de l'Internet dans le monde
Internet est né aux Etats-Unis d'Amérique dans les
années 1970 sur l’initiative de l'armée
qui cherchait un outil de communication pouvant continuer à fonctionner
même en cas de guerre mondiale atomique. Il fût donc décidé de créer un réseau
de transmission "maillé" sur l'ensemble du territoire. Ce réseau
était composé de relais disposés à différents emplacements, si l'un d'eux était
détruit, les autres continueraient à fonctionner et le transfert des
informations pouvait continuer.
L'apparition du Wide World Web
(www), qui est l'illustration la plus importante de l'utilité de ce réseau,
initié par le centre européen de la recherche nucléaire (CERN) et le National Center for Superconducting
Application (NCSA), puis sa mise à la disposition du public en 1993, est à
l'origine de l'expansion du réseau Internet.
2. Historique de l'Internet en Tunisie[4]
En 1991, la Tunisie a été le premier pays arabe et Africain
connecté à Internet à travers l'Institut Régional des Sciences Informatiques et
des Télécommunications (IRSIT)
En 1993, le réseau national de recherche et de technologie
(RNRT) a été créé pour connecter les centres de recherche tunisiens.
Jusqu'à 1995, l'utilisation de l'Internet était restée dans
un environnement académique. Quelques centres de recherches et universités
avaient une connexion à ce réseau.
En mars 1996, l'Agence Tunisienne d'Internet (ATI) a été
créée pour promouvoir les services Internet et la technologie réseau en Tunisie
et servir d'opérateur. Des institutions tunisiennes ont commencé à lancer des
sites Web d'information générale sur la Tunisie. Deux journaux ont lancé des
versions électroniques de leurs livraisons quotidiennes.
Par ailleurs, il ressort des dernières statistiques
de l'agence tunisienne de l'Internet, que le nombre des utilisateurs de
l'Internet en juillet 2003 est de l'ordre de 560 000 utilisateurs. Le nombre
des comptes e-mail est de 87 418 comptes dont 52%
obtenus auprès des fournisseurs privés, 22% auprès du centre Khawarizmi[5] et le
reste des comptes auprès des autres fournisseurs publics. En juillet 2003, 2%
des utilisateurs sont formés par des institutions publiques et 16% par des
entreprises privées. Le nombre de sites Web hébergés en Tunisie est de 973 et
les noms de domaines enregistrés sont au nombre de 1816.[6]
3. Perspectives d'Internet en Tunisie
Les principaux projets identifiés, qui s'inscrivent
dans la stratégie tracée pour ce secteur et qui sont programmés pour la
décennie à venir sont [7]:
-
Le développement du réseau national pour répondre aux
besoins de l'économie immatérielle ;
-
La veille technologique et le suivi de l'évolution des
protocoles de communication ;
-
Le projet Classe sans papier ;
-
Le projet de Télé-enseignement à travers les réseaux
d'éducation ;
-
Le projet de Télé médecine à travers le réseau de
santé ;
-
Le développement de services liés au commerce électronique.
Dans le cadre de ce mémoire nous nous limitons à certains
moyens nécessaires pour utiliser Internet. D'autres moyens sont également
possibles.
Pour accéder au réseau Internet, les équipements et
logiciels suivants sont nécessaires:
-
Un ordinateur;
-
Un modem;
-
Un navigateur (ou browser);
-
Une connexion téléphonique;
-
Un fournisseur d'accès (ou provider).
1) L'ordinateur
Un ordinateur personnel avec une configuration
minimale est exigé. Un Pentium de vitesse 133 Mhz et 16 Mo de RAM peut suffire
pour se connecter au réseau Internet.
Les matériels existants dans les cabinets permettent
largement d’utiliser Internet.
2) Le modem
Les lignes téléphoniques ont été conçues pour transporter la
voix humaine et non des signaux transmis par des ordinateurs. Il a donc été mis
au point des modems afin de convertir les signaux numériques des ordinateurs à
une forme qui leur permet de circuler sur les lignes téléphoniques. Un modem à
l'autre bout de la ligne les interprètes et les reconvertit en signaux
numériques qui seront reconnus par l'ordinateur.
3) Navigateur ou browser
Les browsers sont appelés des fureteurs, des
navigateurs ou des butineurs. Le terme commun est aujourd'hui navigateur. Les
navigateurs Web sont des logiciels qui permettent d'accéder au Wide World Web.
Les navigateurs comportent généralement les
fonctionnalités suivantes:
-
L'accès et la navigation sur Internet;
-
Un logiciel de messagerie pour envoyer et recevoir des
messages;
-
Un module d'accès aux groupes de news ou de discussion.
Les navigateurs les plus connus actuellement sont
Internet explorer et Netscape navigator.
4) Connexion téléphonique[8]
Les techniques actuelles sont représentées par plusieurs
types de connexions :
a) les connexions via les lignes téléphoniques ordinaires.
La majorité des Internautes en Tunisie utilisent cette technique. Par ailleurs,
une nouvelle technologie, appelée ADSL, reposant sur les lignes téléphoniques
ordinaires devient possible pour les professionnels. Elle permet une liaison
permanente et permet d’être connecté à Internet et de téléphoner en même temps
avec un débit qui peut aller jusqu’à 40 fois celui des lignes ordinaires. Cependant cette technologie nécessite un
ordinateur d’une configuration minimale pentium III
avec au moins 256 Mo en RAM et engendre un coût de connexion plus cher.
b) RNIS : c'est le Réseau Numérique à Intégration de
Service. Ce réseau est conçu pour transporter non seulement la voix mais aussi
des données, des images… Le réseau RNIS a un débit plus élevé que la connexion
via ligne téléphonique ordinaire, il apporte plus de fiabilité. Cependant, tout
ordinateur raccordé à RNIS doit être muni d'un adaptateur et du logiciel
adéquat ce qui engendre un coût plus élevé.
c) La ligne spécialisée (LS): il s'agit de connecter
son micro-ordinateur, via un "modem-câble"
spécifique, au réseau câblé lui-même relié à Internet par une ligne à très haut
débit.
Il existe trois avantages pour les abonnés au réseau
câblé :
-
Le temps de chargement est plus bref;
-
Une connexion permanente (pas d'encombrement);
-
Pas de facturation téléphonique quel que soit le temps de
connexion puisque les droits sont payés sous la forme d’un forfait.
Les lignes spécialisées restent réservées au monde
des fournisseurs d'accès et des entreprises d'une certaine taille puisque les
coûts d'installations et de locations de la ligne sont plus élevés. Les lignes
spécialisées restent toutefois la connexion la plus rapide à Internet.
d) Câbles électriques: Une compagnie de téléphone
canadienne (Northen Telecom)
et la société électrique britannique Norweb ont
signalé avoir découvert un nouveau moyen d'accès à Internet via les câbles
électriques. Cette technologie représenterait l'avantage de pouvoir être
proposée à l'ensemble des personnes ayant des câbles électriques autant dire la
majeure partie des tunisiens. Cette technique est cependant encore au stade expérimental.[9]
5) Fournisseur
d'accès des services Internet
Actuellement il existe en Tunisie douze fournisseurs de
services Internet dont cinq destinés aux utilisateurs privés[10].
C'est via le serveur de l'un de ces
fournisseurs que l'accès est possible.
Le cas où l'utilisateur accède aux services de l'Internet
via son propre serveur, sera examiné dans la deuxième partie de ce mémoire.
La multiplicité des services offerts est un élément
qui a concouru à l'expansion de l'utilisation de l'Internet dans le monde. Il
est toujours utile de rappeler ces services même succinctement ce qui permettra
aux lecteurs de ce travail et notamment les experts comptables hésitants, de
franchir le cap et de se lancer dans l’utilisation de cette technologie.
Certains experts comptables tunisiens tardent encore à se lancer dans
l’utilisation de l’Internet par manque d’information sur les possibilités de ce
dernier.
Dans ce qui suit, nous allons nous limiter aux
principaux services offerts :
1)
Le courrier
électronique (e-mail)
Le courrier électronique est le service le plus utilisé (en
nombre de connexion par jour) sur Internet : nous pouvons transmettre un
message écrit en quelques secondes à un interlocuteur situé à plusieurs
milliers de kilomètres. Avec un plus grand débit de données, nous pouvons
transmettre du son et de la vidéo en temps réel ce qui facilitera les réunions
entre les experts comptables, leurs collaborateurs et leurs clients.
Chaque utilisateur d’Internet peut posséder une
adresse électronique qui lui est propre. L’intérêt est de pouvoir ainsi
bénéficier de l’effet désynchronisation-resynchronisation
de la communication avec son interlocuteur. Le cabinet et ses clients ou ses
collaborateurs n’ont désormais plus l’obligation d’être en vis à vis, en temps
réel pour s’échanger des données (désynchronisation). Ils peuvent user des
télétransmissions de données sans que l’ordinateur de réception ne soit
disponible. Ceci est d’un grand intérêt car peu de systèmes informatiques,
hormis ceux des grandes entreprises, restent en veille d’attente
d’informations. Pour ce qui est des données partantes du cabinet vers des
collaborateurs mobiles, le service mail offre la garantie de pouvoir les
joindre en différé (resynchronisation). Ainsi, la
destination est rattachée à une personne et non plus à un lieu d’arrivée[11].
La différence est de taille lorsque les collaborateurs du cabinet sont en
déplacement.
Le tableau ci-dessous compare la messagerie électronique
à ses deux concurrents classiques que sont la poste et la télécopie
(Fax) :
Critère |
Poste |
Télécopie |
E-mail |
Vitesse |
Lent à très lent |
Assez rapide si document de petite
taille |
Quasi instantanée |
Couverture |
Maximale |
Large |
Large |
Sécurité |
Moyenne |
Moyenne |
Faible (sauf cryptage) |
Qualité |
Haute |
Moyenne |
Haute |
Ressaisie |
Nécessaire |
Nécessaire |
Inutile |
Preuve juridique |
Oui |
Non (sauf exception) |
Non (sauf exception
ou authentification) |
2)
Les forums électroniques
Le développement des messageries a permis de créer
des centres virtuels de discussion entre spécialistes classés par centre
d’intérêt d’une part et les internautes
intéressés par un sujet donné d’autre part. Il suffit de s’inscrire dans une
liste pour recevoir tous les messages concernant un thème particulier. Ces
groupes couvrent les domaines les plus vastes : culture, science,
politique, informatique, loisir, religion ou par domaine d’activité
(comptabilité, juridique…) et chacun peut trouver un contact pour échanger des
idées sur un thème particulier. Ces forums fonctionnent sur le mode consultations-contributions mais ne sont pas interactifs au
sens strict du terme dans la mesure où il est impossible de pratiquer un
dialogue en temps réel avec un autre interlocuteur du forum.
3)
Le transfert des fichiers (FTP)
C’est le module de téléchargement d’Internet, qui
permet de transférer sur son micro-ordinateur la copie d’un fichier existant.
Pour rechercher des fichiers, il faut se connecter à un site, identifié en
général par le préfixe « ftp » au moyen d’un moteur de recherche, qui
offre en outre la possibilité de connaître sur quel serveur se trouve un
fichier.
Une multitude de sites proposent de télécharger des logiciels,
soit complètement gratuits (freeware), soit pour une évaluation avant d’en
acquérir les droits moyennant le paiement d’une somme souvent symbolique, ne
servant qu’à dédommager l’auteur du logiciel de ses frais de diffusion
(shareware).
4)
Le World Wide Web (www)
L'invention du Web constitue un événement majeur dans
l'histoire de l'Internet car il est l'élément déterminant qui a permis de
rendre le réseau accessible à un plus large public. Créé par le CERN (Centre
Européen de Recherches Nucléaires) en 1989, le www ou World Wide
Web permet d'accéder à une grande masse de documents à l'aide d'un logiciel de
navigation. Nous pouvons, en outre, rapatrier des articles pour les
retravailler avec un logiciel de traitement de texte sur son ordinateur. On
comprend ainsi l'intérêt que cela présente pour toute personne ayant besoin
d'informations spécifiques.
Beaucoup entrevoient ce support comme un moyen de publicité.
En effet, pour des sommes modestes, en comparaison de celles qui sont
pratiquées par les autres médias, à durée de vie très limitée (magazines,
journaux, radio, télévision), le coût de réalisation et de gestion d'un site
Web n'est pas proportionnel au nombre de fois (ou de jours) où il sera diffusé.
Ainsi, même les petites structures (comme la plupart des cabinets d'expertise
comptable tunisiens) peuvent être présentes sur le Web.
5)
La visioconférence
La visioconférence est la
technologie qui permet à plusieurs personnes distantes géographiquement de se
regrouper dans un lieu virtuel matérialisé par leurs écrans afin de converser
comme si elles étaient dans un même lieu bien réel.
Un logiciel fourni avec le matériel de visioconférence,
permet le transfert de fichiers et le partage d'applications et de données sur
un espace de l'écran commun aux différents interlocuteurs, mis à jour en temps
réel. Ainsi l'Expert Comptable et son client vont pouvoir travailler ensemble à
distance sur la préparation d’un budget d’exploitation par exemple.[12]
Pour les entreprises, la visioconférence permet des
économies substantielles en termes de moyens logistiques: gain de temps,
économie de frais de déplacements…
La visioconférence n'est pas une application spécifique à
Internet mais on peut penser qu'à terme, celui-ci deviendra un vecteur
privilégié pour ce genre de services. En effet, l'infrastructure et la
couverture mondiale d'Internet en font un outil très efficace et à bon marché
pour communiquer sur de longues distances.
La technologie Internet ouverte au grand
public a donné naissance à deux dérivés principaux utilisant quasiment les
mêmes moyens. Il s’agit de l‘Intranet et de l’Extranet.
Ces deux technologies sont utilisées à titre professionnel vu leurs
caractéristiques réciproques comme il sera exposé ci-après.
1. intranet, le web du
cabinet
Il n'y a pas de définition officielle du terme
Intranet. Certains le
définissent comme l'utilisation des technologies de l'Internet sur un réseau privé.
Un Intranet est généralement construit à partir d'une variété de technologies
communément exploitées sur Internet et le World Wide
Web, en particulier navigateurs, serveurs, coupe-feu et systèmes de protection
par mot de passe. [13]
Entre Internet et Intranet,
la différence est donc une question :
-
d'échelle (Mondiale pour Internet et généralement locale
pour lntranet) ;
-
d'utilisation (publique pour lnternet,
privée pour Intranet).
L’installation d’un Intranet se résume en fait à très peu de
choses, surtout si l’on dispose déjà d’un réseau local reliant tous les postes
de travail. Il suffit, généralement, d'y relier un ordinateur supplémentaire
nommé symboliquement « serveur Intranet », parfois même, un serveur existant
suffira pour recevoir les logiciels serveurs Intranet et l'on pourra passer à
l'Intranet sans aucune modification matérielle des équipements informatiques.
Le partage d'une base de données est une application
privilégiée dans un projet Intranet. En effet, tous les collaborateurs peuvent
mettre en ligne tous les documents désirés (notes, rapports, études, projets,
etc.). Mais plus largement, l'Intranet a pour but de faciliter notamment :
·
Le stockage des documents, grâce à l'utilisation de supports
de grande capacité ;
·
L'indexation des documents qui peuvent alors supporter
plusieurs critères de classement ;
·
La consultation des documents rendue plus aisée et surtout
plus rapide ;
·
La communication des documents aux différents utilisateurs.
L'introduction dans un cabinet d'un tel système,
constitue, à notre avis, l'ossature principale de son organisation. L'lntranet permet certes d'améliorer et d'optimiser de
nombreuses fonctions au sein du cabinet, mais il permet aussi d'ouvrir le
système d'information. En tant qu'entreprise ouverte, le cabinet d'aujourd'hui
a besoin de communiquer et d'échanger des informations tant avec ses
collaborateurs qui travaillent souvent hors du cabinet, chez les clients et
parfois chez eux, qu'avec des partenaires privilégiés (clients, banques,
administrations publiques...).
Dans les deux cas, I'lntranet
permettra cette ouverture. La liaison à distance pourra se faire par l'Internet
dans le cadre de l'utilisation d'un Extranet.
2. Extranet,
la solution pour les échanges de données internetisées
Un Extranet est une déclinaison de
l'Internet, permettant de mettre en place une architecture de communication
sécurisée, évolutive et économique entre le cabinet et des utilisateurs
externes (partenaires) pour leur fournir des services en ligne. Pour
simplifier, on peut assimiler un Extranet à un
Intranet étendu.[14]
L'Extranet, est la partie
de l'Intranet ouverte aux seuls partenaires privilégiés.
Un Extranet peut être réalisé
d'une façon relativement simple par l'adjonction d'un routeur servant de
passerelle entre le réseau interne du cabinet et l'Internet. Il sera néanmoins
judicieux d'envisager la mise en place d'un « pare feu »[15]
entre le réseau interne et le routeur afin de minimiser les risques d'accès non
autorisés à l'Intranet et aux données du cabinet. Ces aspects seront traités
dans la deuxième partie du mémoire.
Cette ouverture se caractérise par une plus grande
réactivité, mise au service du client. Le cabinet n'est plus limité à l’espace
existant entre ses murs, c'est un
cabinet dit virtuel.
Nous présenterons dans le deuxième chapitre de cette première partie du mémoire
les avantages que pourront tirer les cabinets dans la mise en place d'une telle
architecture, notamment, en proposant des services en ligne à leurs clients, et
en intégrant le travail à distance dans leur organisation.
Selon EDIFRANCE, l’EDI se
définit comme « l’échange de données structurées sous la forme de messages
préagréés, d’ordinateur à ordinateur, par
l’intermédiaire de réseaux de télécommunication »[16]. L’EDI permet l’échange électronique d’information (bons de
commande, factures…) entre partenaires économiques distincts et indépendants.
Les EDI permettent la communication entre applications
informatiques. Ils répondent à une double finalité :
-
être opérationnels dans des configurations informatiques
variées ;
-
être capables de véhiculer des données de gestion
identifiées et structurées.
L'EDI nécessite des fonctions de
traduction des données dans un langage normalisé, compréhensible par tous les
systèmes. Les besoins des différents secteurs ont donné naissance à plusieurs
langages E.D.I. avant l'apparition d'un langage
universel. Il est doté d'une grammaire, d'un vocabulaire clair et précis défini
à l'échelle internationale connu sous le nom Edifact.
1. La norme EDIFACT
La composante clé du développement de l'E.D.I.
est la normalisation. L'utilisation d'un langage commun ne signifie pas
forcément des contenus rigoureusement similaires d'un secteur à un autre.
Chaque secteur d'activité à des besoins spécifiques de message.
La normalisation a commencé au Royaume-Uni à la fin des
années soixante dix. Elle s'est développée en 1986 au niveau international à
travers l'action de différents organismes existants ou créés à cet effet. Elle
a abouti à l'élaboration d'un programme international connu sous le nom de
langage EDIFACT-ONU (Electronic
Data Interchange for Administration, Commerce and Transport)[17]
lancé à Genève par la commission économique pour l'Europe des Nations Unies (CEE-ONU). La diffusion internationale et multisectorielle
du langage EDIFACT assure aujourd'hui l'avenir de cette norme.
2. La normalisation des
échanges de données comptables
La comptabilité a été l'une des premières
applications de l'informatique pour laquelle les sociétés de services ont
développé une multitude de logiciels tous aussi différents les uns des autres.
Pendant longtemps, il n'était pas possible d'échanger un fichier de dossier si
les logiciels de comptabilité n'étaient pas les mêmes.
La qualité des travaux reconnue au niveau européen, a
conduit à la constitution de l'association Edificas
Europe, pour la coordination de la diffusion des messages et leur utilisation
dans les communautés comptables européennes.
Ces normes de messages mises au point, sont arrêtées au
niveau européen (actuellement soumises au niveau international).
En Tunisie, une commission nationale pour le commerce
électronique et l’EDI a été créée en novembre
1997. Par ailleurs, au cours d’un
conseil ministériel, le gouvernement a décidé de poursuivre le développement du
réseau national de communication en vue de l’adapter aux exigences des échanges
électroniques. Des projets EDI sont en cours d’élaboration dans divers secteurs
tel que les banques, le textile, les télécommunications… Le principal projet,
devenu actuellement opérationnel, est celui de la liasse unique qui a pour
objectif de faciliter la procédure de commerce extérieur par la mise en place
d’un centre serveur EDI qui permettra aux différents intervenants (office de
commerce, douanes, banques, transitaires…) d’échanger les documents de
l’opération de commerce extérieur.
Par ailleurs, une interface Web/EDI
permettra aux importateurs, exportateurs et transitaires de réaliser
l’opération de commerce extérieur à travers le réseau Internet sans avoir
besoin d’expertise en EDI.[18]
3. Points forts et limites de
l'EDI
L'EDI comporte des
avantages déterminants[19]:
·
il accélère les flux d'informations ;
·
il supprime les erreurs de ressaisie et de recopie ;
·
il permet l'intégration directe des données dans
l'informatique du destinataire ;
·
il préserve la confidentialité des informations ;
·
il donne à l'expéditeur l'assurance que le destinataire a
bien reçu le message.
Mais ces avantages ne sont pas sans contreparties :
·
Il faut que les interlocuteurs, bien identifiés à chaque
extrémité de la chaîne, se soient préalablement mis d'accord sur les modalités
de l'échange, lesquelles sont généralement consignées dans un "accord d'interchange" précisant notamment : type de message
(commandes, factures, fiches produits, etc.), langage et version (Edifact, etc.), fréquence (tous les jours, 2 fois par jour,
etc.), réseau utilisé ;
·
Il faut enfin développer le logiciel d'interface qui fera le
lien entre le traducteur de la station EDI et l'applicatif interne à
l'entreprise.
En bref, la mise en place d'une solution EDI implique un
haut niveau de technicité et exige une préparation soigneuse ; elle présente un
certain investissement, et induit ensuite des coûts de fonctionnement assez
importants.
Il est possible de résumer les différences entre les
deux technologies par le tableau suivant[20] :
Problématique |
EDIFACT |
INTERNET |
Normalisation |
·
EDIFACT est une pseudo-normalisation
: il est nécessaire d’écrire des manuels d’utilisation et de rédiger des
accords d’inter change pour le mettre en œuvre. |
·
Il n’y a pas de normalisation en ce qui concerne Internet |
Problématique |
EDIFACT |
INTERNET |
|
·
Aucun système d’information n’est capable d’intégrer
l’ensemble des concepts EDIFACT |
·
|
Couverture fonctionnelle |
·
Elle est vaste et couvre théoriquement tous les domaines
du " business ". |
·
Elle sera limitée aux actes élémentaires du commerce :
consulter un catalogue, passer une commande et effectuer un règlement.
|
Couverture partenaire |
·
Des partenaires hautement professionnels avec lesquels
l’entreprise entretient des rapports soutenus.
·
Ils sont obligatoirement connus à l’avance.
|
·
Des partenaires banalisés avec lesquels l’entreprise
effectue des opérations courantes.
·
Ils peuvent être réguliers ou ponctuels, connus ou non.
|
Typologie de transactions |
Transaction complexe :
·
transaction nécessitant une réponse
·
transaction multi-partenaires
·
transaction nécessitant une description d’environnement
|
Transaction simple et banalisée :
·
Code article, désignation, quantité, prix unitaire
·
Ordre de paiement |
Facilité de mise en œuvre |
·
Complexe et difficile.
·
Il existe cependant des offres de progiciels de gestion
" EDIFACTISES " pour les PME |
·
Progiciels clés en main de création de " boutique
virtuelle WEB"
·
Fournisseurs de solutions clé en main avec hébergement.
|
Facilité d’intégration dans les applications |
·
Difficile car l’intégration des traitements des messages
EDIFACT nécessite la remise en cause du système d’information de l’entreprise
|
·
Plus simple car les concepts gérés sont des concepts connus
de l’entreprise. |
Problématique |
EDIFACT |
INTERNET |
Facilité d’utilisation pour les partenaires |
·
Difficile, il doit avoir le même niveau de savoir-faire
que l’entreprise.
·
Il existe cependant des offres de progiciels de gestion
" EDIFACTISES " pour les PME |
·
Utilisation aisée, conviviale, en couleur et avec des
images… |
Temps de mise en œuvre |
·
Long, quel que soit le niveau d’intégration dans le
système d’information. |
·
Rapide. |
Sécurité |
·
Bonne à très bonne. |
·
Aléatoire, mais améliorations continues.
|
Ouverture / Couverture |
·
Limité au RVA choisi et à ses capacités
d’interopérabilité. |
·
Totalement ouvert. |
Disponibilité |
·
Dépend du RVA (Réseau à valeur ajoutée). |
·
Il existe actuellement de véritables problèmes
d’encombrement.
·
La croissance de la demande provoque l’évolution des
moyens mise en œuvre. |
Les atouts d'Internet par rapport à l’EDI sont nombreux :
·
Internet est totalement ouvert ;
·
il est facile d'emploi ;
·
il bénéficie d'une couverture internationale
excellente ;
·
l'accès peut se faire par une simple ligne
téléphonique ;
·
les coûts d'utilisation sont faibles.
Dans le domaine précisément de l'échange de données,
considérant ces atouts, de nombreux travaux ont été entrepris sur le plan des
normes, des standards et des langages, afin de dégager des solutions "mixtes", appelées WEB-EDI
ou LITEDI, qui ont pour objet de combiner le meilleur des deux technologies.[21]
Il est très probable que vont coexister des services
EDI haut de gamme, à côté d'EDI sur Internet. Les
premiers seront utilisés pour les transactions importantes, de montant élevé ou
confidentielles. Par ailleurs, certaines parties des actes de commerce
électronique pourront s'effectuer sur Internet, tandis que d'autres seront sur
les réseaux à valeur ajoutée. D'autres critères de choix sont :
-
la fréquence des relations : l'effort pour adopter un
système spécialisé est plus rentable pour des échanges fréquents ;
-
l'exigence d'un délai rapide pour la réponse ;
-
la taille des échanges (certains recommandent de ne pas
transférer des ensembles de plus de 10 Mo par Internet) ;
-
la sécurité
enfin : en effet il ne faut pas que la connexion Internet mette en péril
le système d'information. Il faut donc soit isoler la partie du système qui
communique, soit avoir mis en place des outils firewall
solides.
La mise en œuvre de formules mixtes de ce type permet
ainsi de donner pleinement satisfaction à tous les intervenants quels que
soient leur taille et les moyens humains et financiers dont ils
disposent ; aux grandes et moyennes entreprises et aux activités basées
sur la confidentialité absolue : les solutions du " tout-EDI ", aux petites entreprises une gamme de
solutions plus abordables qui parviennent à combiner la rigueur de l'EDI et la souplesse
de l'Internet.[22]
Les facteurs de succès de l’Internet proviennent du nombre
de services qu’il offre (§1), des caractéristiques techniques permettant une
large diffusion de cette technologie (§2), du coût de son utilisation (§3)
ainsi que des techniques de présentation et de communication de l’information
(§4).
Une panoplie de services est permise
grâce à l’utilisation de l’Internet. Elle se résume en un ensemble de caractéristiques
qui permettent de réduire l’effet du temps, de l’espace et se caractérisant par
la dématérialisation de l’information.
1. Base de données importante et pour tous les besoins[23]
Comme nous avons vu dans le paragraphe 3 de la première
sous section de ce chapitre traitant de la présentation de l’Internet,
plusieurs services sont rendus possibles par l’utilisation de l’Internet. Le
plus important de ses services est le World Wide Web.
Il permet par l’utilisation d’un moteur de recherche l’accès à une base d’information très
importante.
Afin de répondre au développement rapide et
désordonné de l'Internet, des moteurs de recherche ont été mis au point pour
scruter et explorer les gisements d'informations qui intéressent les utilisateurs.
Ces outils possèdent une sorte d'intelligence sélective qui travaille sur des
masses considérables d'archives électroniques. Ils permettent de créer
automatiquement des index selon des règles prédéterminées, et utilisent des
liens hypertextes pour naviguer vers les résultats obtenus. Aujourd'hui autour
d'eux se sont constitués des sites qui sont devenus des points d'attraction
pour les internautes (Google, Yahoo, AltaVista, Lycos, MetaCrawler, Excite, Infoseek, Nomade, etc.).
2. Aucune contrainte liée au décalage horaire ou à la
distance
Le courrier électronique demeurera dans une boîte aux
lettres jusqu'à ce que le destinataire l'ouvre. Par exemple, si un utilisateur
se trouvant à Tunis doit communiquer avec un client ou un associé au Québec, il
n'est plus nécessaire d'appeler très tôt le matin ou très tard le soir.
3. Système fiable d'échange de données
Le téléphone et le télécopieur permettent de
transmettre la voix ou des données statiques (par exemple, des feuilles de
papier sur lesquelles sont imprimés des caractères). Grâce au courrier
électronique, une entreprise peut faire parvenir des documents, des rapports ou
tout autre type de données électroniques qui peuvent être utilisés sans délai
par l'ordinateur qui reçoit la transmission. Puisque la majorité des types de
données est dorénavant créée dès le départ au moyen d'un ordinateur, on peut
non seulement gagner beaucoup de temps mais aussi réduire d’une manière
importante les coûts liés aux envois acheminés par la poste ou par messagerie.
Les progiciels de courrier électronique deviennent
polyvalents à un point tel que l'expéditeur peut maintenant joindre aux
messages transmis par courrier électronique des fichiers binaires que le
destinataire récupérera. Ces fichiers binaires peuvent renfermer des images, de
la musique, des applications, des tableurs ou n'importe quel autre produit
qu'on peut créer au moyen d'un ordinateur. En utilisant ce genre d'outil, les
entreprises peuvent diffuser des mises à jour de logiciels, des rapports, des
données, etc., à leurs clients à une fraction du prix qu'il en coûterait pour
les acheminer par les moyens classiques.
4. Accroissement des débouchés pour les produits et
services
Internet entraîne des changements de taille dans la nature des
pratiques commerciales. Bon nombre de ces changements se traduiront par des
avantages concurrentiels pour la plupart des entreprises, en particulier les
PME. Internet donne accès à tout un monde de nouveaux marchés et il est aussi
facile d'y entrer que de transmettre un message par courrier électronique. Il
s'agit peut être de l'avantage le plus évident que les entreprises pourraient
en retirer.
Internet relie rapidement les entreprises et les
particuliers du monde entier au moyen du courrier électronique et des groupes
de discussion. Le World Wide Web met à la disposition des entreprises un
circuit de marketing multimédia qui leur permet de présenter graphiquement des
produits et des services et qui peut intégrer des fonctions de courrier
électronique automatiques.
Les listes de diffusion par courrier électronique,
peuvent remplir à peu près la même fonction que les groupes de discussion. Les
entreprises disposent ainsi, sur Internet, d'un grand nombre de groupes de
personnes qui prennent un vif intérêt à discuter avec d'autres utilisateurs
dans le monde entier sur un produit déterminé.
L'utilisation de standards ouverts donc non
propriétaires et largement répandus, procure différents avantages. De par leur
large diffusion, les standards de l'Internet permettent de communiquer aisément
entre partenaires ayant adopté les mêmes standards. Ainsi un Macintosh équipé
d'un navigateur Netscape Navigator peut envoyer un
message électronique dans Netscape Mail auquel est attaché un document préparé
avec Microsoft Word vers un PC qui utilise Microsoft Explorer et Lotus cc:Mail. Ces standards n'étant pas la propriété d'un
vendeur en particulier, ceux qui les adoptent dans leurs programmes n'enferment
pas leurs utilisateurs dans leurs seuls produits.[24]
Les entreprises peuvent bénéficier d'une diminution
considérable des frais de communication en s'abonnant à Internet et en
utilisant le courrier électronique. En raison de la mondialisation croissante
des marchés, les entreprises seront souvent appelées à communiquer avec des
interlocuteurs à l'autre bout du monde. Or, les communications interurbaines
par téléphone ou par télécopie peuvent coûter cher. Il est possible dans de
nombreux cas d'utiliser le courrier électronique; ce moyen de communication
présente plusieurs avantages par rapport au téléphone et au télécopieur.
L’attrait de l’Internet provient entre autres de
l’apport du multimédia à l’Information ainsi que l’apport de l’hypertexte et
hypermédia.
1. L’apport du multimédia[25]
« Il s’agit du mariage numérisé d'images, de sons et de
textes, qui permet de les travailler, les stocker, les échanger et les partager
dans des réseaux à haute capacité. »
On devine ainsi des perspectives intéressantes pour la
profession d'Expert Comptable, qui est fondamentalement une profession de
l'information. La manière de tenir une comptabilité ou de concevoir un rapport pourra
désormais utiliser cette nouvelle donne de la puissance informatique.
En l'état actuel de la technologie, nous estimons,
sans prendre trop de risques, que dans les prochaines années, le poste de
travail d'un collaborateur de cabinet d'expertise comptable sera un
micro-ordinateur portable équipé d'une petite caméra, un haut-parleur et un
micro, un téléphone, un lecteur de cédéroms, et permettra de se connecter sur
les réseaux du monde entier pour envoyer, consulter des documents, des images,
des vidéos...
2. L’apport de l’hypertexte et hypermédia
Un hypertexte c'est un document composé de
"textes" mais dont le support informatique conditionne un certain nombre de propriétés
numériques qui lui confèrent un statut particulier au regard des autres types
de documents textuels, comme le livre par exemple. La numérisation des
inscriptions utilisées permet un traitement nouveau et automatisé des données
groupées dans des modules appelés "nœuds" et reliés entre eux par des
"liens". L'hypermédia est une sorte d'extension de l'hypertexte qui
intègre dans ses nœuds des éléments sonores et audiovisuels fournissant ainsi
un plus haut degré d'interactivité.
Internet présente comme toute technologie un certain nombre
de faiblesses qui devraient être connues et contrôlées par l’utilisateur.
Lorsque ce dernier réserve un usage professionnel à l’Internet, la
maîtrise des faiblesses est une condition sine qua none de la réussite
de cette utilisation. Nous essayons dans les paragraphes qui suivent de traiter
de certaines de ces faiblesses.
Aujourd'hui, l'Internet est une confédération et son
organisation est très peu autoritaire, voire quasi anarchique. Les différents
réseaux doivent cependant travailler ensemble et la standardisation des
protocoles est un aspect majeur. Il existe tout de même un organisme dirigeant
d'Internet : l'Internet Architecture Board (IAB)[26].
Créé en 1983, il comprend aujourd'hui une douzaine de membres. L'un de ses
groupes de travail est l'Internet Engineering Task
Force (IETF) qui est responsable de l'évolution à court et moyen terme des
standards d'Internet.
L’absence d’une autorité juridique à l’échelle
mondiale a favorisé l’existence de certains abus dans les pratiques
d’information et de communication. Nous citons par exemple l’attaque des boites
e-mail des internautes par des messages de publicité
sauvages. Ces e-mails non désirés sont appelés les spams et font que les messages dont a vraiment besoin l’internaute
soient perdus dans un nombre important de spams.
Pour un débutant, chercher une information sur
Internet, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Internet
offre souvent trop d’informations sur un sujet donné, plutôt que pas assez. Si
vous faites une recherche avec un mot-repère,
Internet risque de vous trouver 10 000 documents contenant le mot en question.
Internet n'est pas régi par une autorité centrale
chargée de l’assujettir à un système cohérent d'indexage et de catalogage. En
fait, Internet dépend de la capacité des particuliers, des institutions et des
entreprises d'organiser leurs informations et de respecter la logique des
autres systèmes de classification et d'information. La majorité des pages Web
est indexée par des outils de recherche tels que des répertoires et des moteurs
de recherche. Les répertoires sont créés par des humains qui fournissent
l’adresse Web de leur site et des détails sur ce dernier; le site est ensuite
classé dans une ou plusieurs catégories.
Internet est un réseau ouvert. Tout le monde peut publier ce
qu’il souhaite sans se soucier de la qualité. En effet, l’information trouvée
sur Internet peut être de bonne ou de mauvaise qualité. Le chercheur est donc
livré à lui-même pour distinguer le bon et le moins bon. Cette situation
engendre l’absence de l’assurance de la fiabilité de l’information trouvée et
constitue une limite sérieuse à un avantage certain.
La mise en place d’un organisme pour le contrôle des
publications est quasi impossible vu le nombre très important des publications
chaque jour. La solution réside alors dans la recherche de l’information
elle-même. Le chercheur devrait cibler les sites ayant une notoriété certaine.
La sécurité des renseignements et transactions financiers
préoccupe ceux qui utilisent Internet pour des motifs commerciaux. L’entreprise
offrant un service où le consommateur à la recherche d’un produit particulier
veut savoir quoi faire pour empêcher l’interception non autorisée de données
confidentielles. Comment envoie-t-on de l’argent par la voie électronique sans
qu’une personne autre que le destinataire ne le détourne? [27]
La sécurité numérique intéresse tout particulièrement
les secteurs bancaires et financiers qui travaillent d’une manière continue
pour la création et l’amélioration de
logiciels garde-barrière et de systèmes fiables de chiffrement des données. Des
ordinateurs « protégés » envoient et reçoivent régulièrement des renseignements
sur le crédit, et la probabilité qu’un tiers les intercepte est nulle sinon
minime. Avec la mise au point d’outils de chiffrement toujours plus
perfectionnés, la sécurité des renseignements confidentiels sera de moins en
moins problématique dans l’avenir.
La majorité des sites Web demandant des
renseignements confidentiels précisent clairement de quelles mesures de
sécurité ils sont dotés. Certains renseignements sont recueillis passivement,
grâce à des « cookies ».
Les différents risques d’un système lié à l’Internet
et les moyens à mettre en œuvre pour maîtriser ces risques seront examinés dans
la deuxième partie de ce mémoire.
L’IFAC[28]
s’est intéressé à l’Internet en traitant de l’éthique dans un monde virtuel.
Les points suivants sont traités :
-
L’Intimité : En surfant entre les sites, nous
constatons qu’il n’existe pas de limites pour accéder à n’importe quelle
information, image ou autres. Ce qui soulève notamment la question de l’effet
sur la moralité des internautes. En Tunisie, des restrictions d’accès ont été
mises en place par l’agence tunisienne de l’Internet pour en atténuer l’effet.
-
L’Identité : il appert que plus de 50% des
internautes sont d’origine des USA. Si nous avons cru que le phénomène de
l’Internet est synonyme de globalité, au vu de ce chiffre, il ne devient pas
aussi global que nous l’avons cru.
-
La Confiance : Internet est bourré d’informations et de sites, mais
dans quelles limites pouvons-nous croire tout ce que nous lisons, comment pouvons-nous savoir
celui ou ceux qui divulguent ces informations et manipulent ces sites ?
Des millions de sociétés offrent des services, comment pouvons-nous nous
assurer de leur authenticité ?
La profession comptable a déjà réagi en développant
un site Web qui offre certaines garanties aux internautes qui établissent des
relations avec les sites « certifiés » par le WebTrust.
(Consulter www.webtrust.com).
-
La sécurité : les affaires sont basées sur la sécurité et la
confidentialité notamment lorsqu’elles sont assorties d’engagements financiers
(utilisation de référence d’un compte bancaire…). La création d’un climat de
confiance devient une condition sine qua none en utilisant le commerce
électronique ;
-
La propriété intellectuelle : l’utilisation de l’Internet dans le
monde a soulevé les problèmes de la propriété intellectuelle et du copyright.
Comment pouvons-nous être sûr que les œuvres de certains ne sont pas utilisés à
l’insu de leurs maîtres ?
-
Le respect de la législation locale : Internet peut être un moyen valable
pour détourner la législation locale d’un pays. Il suffit d’héberger son site à
l’étranger pour se permettre des pratiques dans le pays d’origine.
Il est sûr que cette liste n’est pas limitative et que
plusieurs autres problèmes apparaîtront avec le temps.
Aussi paradoxal que cela puisse apparaître, le coût de
l’utilisation de l’Internet est à la fois un avantage et une contrainte à
l’expansion de celui-ci.
En effet, l’utilisation du courrier électronique et la
recherche d’information professionnelle sur le Net… permettent une économie
substantielle de coût. Par ailleurs, le fait de ne pas pouvoir cerner le lieu
où existent les informations à chercher, les risques associés à l’utilisation
de l’Internet, le coût de développement et de maintenance du site Web marchand
… peuvent aussi constituer des coûts qui dépassent ceux que le professionnel
est prêt à supporter en utilisant des moyens traditionnels de communication et
d’information.
En effet, la mise en place d’un site marchand constitue
comme il sera exposé dans la deuxième partie du mémoire un investissement
important en moyens humains et matériels. En plus et compte tenu du nombre
relativement réduit des utilisateurs d’Internet qui peuvent s’intéresser à un
site dynamique du cabinet, le retour direct sur investissement risque de
tarder.
Le cabinet est une entreprise de services où l’environnement
interne influe d’une manière directe sur les prestations fournies aux clients.
Les exigences du travail dans le cabinet font que le temps réservé à la gestion
interne devient de plus en plus limité et donc l’intégration d’une technologie
comme l’Internet une opportunité à étudier (Section 1). Par ailleurs, de par la
nature de son activité orientée vers des clients de plus en plus exigeants et
plus informés et formés, le professionnel doit se surpasser et offrir de
nouveaux services ou améliorer en continu la qualité des services offerts
(Section 2). Des professionnels ont tenté l’expérience dans le cadre des
associations représentant le métier ou en réseau de cabinets privés. Ces
différentes expériences permettent d’éclairer les professionnels sur la nature
des travaux effectués à l’échelle internationale (Section 3).
En tant qu’outils d’information, Internet permet de faire
connaître le grand public l’existence du cabinet ce qui constitue un moyen de
promotion du cabinet à large spectre (Sous section 1) . Il permet aussi de
faciliter la recherche de l’information professionnelle et la constitution de
la base de données du cabinet (Sous section 2). En tant qu’outil de
communication, il permet en outre de faciliter la collaboration et la
circulation de l’information dans le cabinet (Sous section 3).
Selon une étude effectuée par le conseil supérieur de
l’Ordre des Experts Comptables français à la fin de l’année 1998, il appert que
la moitié des experts comptables français, ont ou, envisagent avoir, un site
Web dans un avenir prochain.
Le moteur de recherche américain Yahoo recense sous
le vocable comptabilité/sociétés, plus de 1240 sociétés américaines et plus de
650 firmes anglaises et irlandaises[29] .
A partir de ces chiffres nous constatons que nous sommes
en net retard par rapport aux pays développés.
Sur le plan national et d’après nos recherches, nous
avons noté que hormis les cabinets d’expertise comptable qui représentent des
firmes internationales ayant leur propre site Web, rares sont les cabinets qui
ont développé un site Internet.
Nous pouvons recenser trois types de sites Web [30]:
1) Les
sites vitrines :
Ils sont composés de pages
Web caractérisées par une fréquence de mise à jour faible impliquant nécessairement
une diffusion d'information limitée. Plusieurs cabinets se contentent de ces
types de site statique dont le principal intérêt est la présence sur Internet.
2) les
sites d'information :
Ils se caractérisent par
une mise à jour fréquente, la diffusion d'une information pertinente et
évolutive. C'est le cas des cabinets qui diffusent des articles, annoncent des
séminaires de formation, etc.
3) Les
sites d’échange ou sites dynamiques
Ce sont des sites qui
permettent de réaliser du business en ligne jusqu'à la conclusion de la vente
ou qui ont développé des services interactifs d'échange de données ou
d'information, C’est généralement dans un but marchand. Ces sites disposent
dans la plupart des cas de zones sécurisées soit lors de l’accès soit lors de
l'échange d’information (paiement, données confidentielles..)
Les sites d’échange
incluent généralement les caractéristiques des deux premiers genres. En effet,
le premier niveau correspondra à la plaquette professionnelle, la carte de
visite, l'annuaire téléphonique. Le deuxième niveau peut comporter la
présentation des services du cabinet, ses principaux clients, ses principales
missions, publications, activités professionnelles ou autres. ..[31]
Face à cette panoplie de types de sites, deux
stratégies sont possibles pour l’expert comptable :
-
la stratégie d’attente ou de
défense : il s’agit de la prise de connaissance du réseau en disposant
d’une connexion Internet et de commencer à se familiariser avec cette
technologie. Cette stratégie peut aller jusqu’à la disposition d’un site
vitrine pour le cabinet.
-
La stratégie d’action : il
s’agit de créer un site Web à valeur ajoutée pour le cabinet (site d’échange)
et de fournir aux clients des services supplémentaires.
Au vu des avantages d’Internet, la création d’un site Web
pour le cabinet est certainement bénéfique à plus d’une échelle. Les avantages
sont recensés au niveau de la relation avec les clients anciens ainsi qu’avec
les clients potentiels du cabinet.
1. Moyen de promotion du cabinet
L’image de l’expert comptable est assurément
tributaire de l’environnement technique de plus en plus complexe qu’il utilise.
Un expert comptable, capable d’évoluer dans un monde qui est
en pleine évolution technologique est, à priori, un interlocuteur privilégié
pour des conseils quant à l’expansion que tout entrepreneur souhaite.
Internet est devenu un phénomène de société et si
l’utiliser est une preuve de modernisme, en dégager des intérêts pour son activité
passe par une réflexion sur les besoins que l’on a et les possibilités
offertes.
2. Moyen de fidéliser la
clientèle
En créant un site Internet, I'expert-comptable met en
place un environnement actif pendant tous les jours de l'année. Le client se
sent un interlocuteur privilégié car il existe concrètement sur l'Internet, il
peut poser des questions, consulter des informations et suivre l'évolution de
son dossier. En contrepartie il sera informé des pièces manquantes et des
échéances : il se sentira plus responsable de la mise à jour de son dossier
qu'il peut consulter au jour le jour.
3. Moyen de se procurer un
avantage concurrentiel
Cette étape transitoire avant que tout le monde ne
soit présent sur le Net est une opportunité à saisir pour se démarquer et
s'affirmer dans sa compétence déjà d'intégration dans un univers technologique
de réputation complexe.
4. Permet de donner une autre
dimension au cabinet
De plus en plus d'entreprises tunisiennes sont
présentes sur le Web et si nous y ajoutons le nombre d'entreprises dans le
monde, aussi connectées, qui pourraient avoir la possibilité de s'implanter en
Tunisie et seraient à la recherche d'un partenaire pour les assister, nous
constatons que le potentiel de I'Internet comme source de futurs clients pour
l'expert comptable est important.
A cette population professionnelle nous pouvons
ajouter le nombre de particuliers connectés qui appartiennent au monde
professionnel et peuvent renseigner leurs entreprises sur notre existence. Ne
négligeons pas non plus les écoles et universités de plus en plus connectées au
Web et où se trouvent les chefs d'entreprises de demain.
L’utilité du site Web diffère selon qu’il s’agit d’un
site Web vitrine ou d’information ou d’un site dynamique.
Pour les sites vitrine ou d’information, le site Web
s’intègre dans la politique commerciale et marketing du cabinet. Par ailleurs,
pour les sites dynamiques l’utilité est double. Le cabinet profite des
bienfaits de la présence sur Internet d’une part et d’autre part ce type de site
permet une utilisation pour la gestion interne du cabinet ainsi que pour la
création de services à valeur ajoutée. Ceci permet de réaliser des économies
substantielles par la modification de la manière de travailler dans le cabinet
et par la concentration des efforts vers des services à plus forte valeur
ajoutée. Ces services seront détaillés dans la suite du mémoire.
Le site du cabinet gagne à être un véritable portail[32] pour ses collaborateurs et pour ses clients.
Dans les travaux du congrès 2000 de l’Ordre des
experts comptables français, il a été précisé que si la disposition de site
Internet est importante pour le cabinet, le fait de construire un portail est
beaucoup plus utile. En effet, le portail doit permettre de rassembler les
clients et de canaliser les flux vers lui. Ceci se fait par :
-
une présélection de sites
professionnels accessibles à partir du portail : il s’agit de faire des
liens hypertextes vers d’autres sites ;
-
la mise à disposition
d’informations générales, fiscales, sociales, de gestion par secteur d’activité ;
-
le partage du travail entre le cabinet et son client
(saisie, résultat…) ;
-
la discussion en ligne : forums, espace privé de
communication entre le client et le collaborateur.
La loi 88-108 du 18/8/1988 régissant le métier
d’expert comptable a interdit toute forme de publicité (à l’exception de la
carte visite ou encore d’une pancarte répondant à certaines spécificités).
D’après cette loi, la publicité ne peut se faire que par l’OECT
lui-même et afin de promouvoir la profession d’expertise comptable.
D’une part, nous ne pouvons ignorer l’effet de
l’Internet en tant que moyen de publicité, d’autre part, plusieurs pays ont
libéralisé la publicité pour les experts comptables ce qui ne peut avoir que
des effets bénéfiques sur ceux-ci et sur l’économie. Nous pouvons voir aisément
les panneaux de PriceWaterhouseCoopers ou de Ernst and Young dans les stades européens ou encore dans les
chaînes télévisées.
Une nouvelle charte déontologique adoptée par le
conseil supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables
Français énonce que « les experts comptables peuvent librement créer des
sites Web et communiquer leurs adresses e-mail… »
[33].
La charte précise que le site doit comporter trois
niveaux, qui diffèrent selon le contenu et selon le mode d’accès, à
savoir :
-
Le premier niveau dont l’accès est libre : c’est le niveau où
l’expert-comptable ne peut mettre que des informations d’ordre général, comme
la carte de visite ou l’annuaire téléphonique et d’une façon générale, les
renseignements que l’on peut donner à un tiers que l’on ne connaît pas et qui
demande des renseignements provenant du cabinet. Ce niveau peut aussi
mentionner les activités juridiques, fiscales et sociales, tout en rappelant qu’elles
doivent être l’accessoire d’une mission comptable principale. Elle permet
également une meilleure présentation du capital humain du cabinet, par la
présentation, de tous les professionnels du cabinet dès lors qu’ils sont
inscrits au tableau de l’ordre.
-
Le deuxième
niveau est un niveau dont l’accès est protégé par un code communiqué par le professionnel suite à une
demande non provoquée.
Les informations qui y figurent sont de même nature que
celles autorisées à figurer sur les plaquettes de présentation des cabinets. Ce
deuxième niveau peut présenter aussi les collaborateurs non inscrits.
-
Le troisième niveau : ce niveau est à accès protégé par un mot de
passe propre à chaque client.
Les informations figurant à ce dernier niveau
dépendent des professionnels. Elles doivent respecter des conditions
habituelles d’exactitude, de loyauté et de dignité. Il est à noter qu’une trace
de chaque connexion avec ses identifiants devra être conservée pour tous
contrôles éventuels.
En Tunisie, l’Ordre des experts-comptables ne s’est
pas encore prononcé d’une manière explicite sur cette question. En l’absence
d’une position express, certains experts comptables ont déjà pris l’initiative
de développer un site Web. Les experts arguent cette initiative par le fait que
le visiteur du site compose l’adresse
pour consulter ce dernier ce qui dénie toute forme de publicité ou de
démarchage.
Par ailleurs, si d’une part certains cabinets
d’expertise comptables représentent des firmes internationales possédant des
sites Web et si d’autres part lesdites firmes procèdent à la publicité pour
faire connaître leurs services, cette situation risque de mettre les confrères
d’une même profession dans des positions où certains sont privilégiés par
rapport à d’autres.
Ainsi nous pouvons penser qu’au vu de la
situation actuelle, les experts comptables tunisiens seraient partagés en deux
groupes. Certains considèrent que le fait de disposer d’un site Internet pour
le cabinet est une forme de publicité et d’autres considèrent que le site est
assimilé à une carte visite ce qui dénie toute forme de publicité.
La solution serait que l’ordre des experts comptables de
Tunisie se prononce explicitement sur la construction d’un site Internet par
les experts comptables.
L’ordre des experts comptables de Tunisie semble
conscient de l’importance de la maîtrise des nouvelles technologies de
l’information et de communication. Il note même que l’avenir de la profession
dans ce secteur dépend de la façon de réagir. Nous pouvons lire sur le site Web
de l’Ordre des experts comptables de Tunisie « Les progrès réalisés
au plan des technologies de l’information et des communications constituent une
force motrice dans l’environnement où les experts comptables exercent leurs
activités. Notre avenir dans ce secteur dépend de la façon dont nous nous
adapterons et réagirons aux technologies qui émergent, et de la mesure dans
laquelle les experts comptables parviendront à s’affirmer comme maillons
indispensables dans la nouvelle chaîne de valorisation de l’information, en
s’appuyant pour ce faire sur leurs capacités d’ajouter de la valeur au
processus de présentation de l’information et d’assurer la fiabilité de
l’information dans un univers numérique.
Eléments de la Stratégie :
·
Mise à niveau des
cabinets par rapport aux technologies de l’information et des communications.
·
Souscrire au label de
certification international “Web Trust” des sites de commerce électronique.
·
Développer une norme
relative à l’intervention des experts comptables en matière de certification
Web Trust. »[34]
Internet est une base de données importante qui donne accès à différentes
sources d’information professionnelle dont l’expert comptable ou ses
collaborateurs ont besoin en permanence(§1). Cette base de données contribue,
en outre, à la constitution de celle du cabinet (§2).
L'expert comptable s'intéresse inévitablement à
l'actualité comptable dans le monde. Nous
avons remarqué ses dernières années comment la normalisation comptable
internationale a connu une évolution importante avec un aménagement au niveau
de plusieurs normes. Le système comptable des entreprises, qui n'a que quelques
années depuis sa mise en application, devrait déjà être mis à jour pour tenir
compte des mutations importantes intervenues dans les nouveautés
internationales. Par ailleurs, les sociétés dans le monde (même en Tunisie)
sont de plus en plus appelées à présenter leurs états financiers selon le
référentiel international (entre autres pour attirer les capitaux étrangers ou
pour pouvoir être cotées sur des places financières qui exigent la présentation
selon les normes internationales). Pour toutes ces raisons l'expert comptable
gagne à consulter les sites Web des organismes internationaux de comptabilité[35].
Par ailleurs, Internet permet à l’expert comptable de
trouver aussi l’information économique pour effectuer des études ou conseiller
ses clients sur des décisions stratégiques ou de gestion. Internet renseigne
aussi sur les méthodes de réalisation de certaines missions (comme par exemple
l’établissement d’un business plan d’un nouveau projet). Ce volet est d’une
importance capitale notamment pour les petits ou nouveaux cabinets dépourvus de
moyens ou d’expérience dans certaines missions.
Ainsi vis à vis des méthodes
traditionnelles (bibliothèques, revues, annuaires), les avantages de
consultation en ligne sur le Web des serveurs fournissant des données sont
évidents :
-
Disposer d'une information
récente et mise à jour ;
-
Consulter de n’importe quel lieu
avec un poste de travail informatique ;
-
Récupérer les données et les inclure
dans les rapports, tableaux de bord et autres ;
-
Confronter plusieurs sources
d'information et effectuer les recoupements.
La plupart des
fournisseurs de bases de données financières présents sur Internet offrent en
parallèle d'autres moyens (CD-ROM, papier...).
Pour éviter de se perdre
dans le monde de l'Internet, il est bon de se doter de points de repère en
fonction de la nature des informations à chercher et du budget réservé à cette
recherche.
La gratuité de la
communication de l'information financière n'est pas toujours totale et beaucoup
de sites font payer les consultations de leurs bases de données[36].
Plusieurs moyens de recherche sont disponibles sur le net :
1
II existe des sites qui vous
permettent la recherche des entreprises. Cette recherche peut s'effectuer par
les critères suivants : raison sociale, marques commerciales, son activité...
Aux USA certains sites fournissent une étude financière et économique sur une
entreprise ou un secteur d'activité (moyennant payement bien sûr) ;
2
La recherche d'information à
caractère légal ou financier se fait par le recours au registre de commerce. En
France, vous pouvez avoir les indispensables informations légales ( dirigeants,
bilan. ..) ;
3
La recherche peut être complétée
par le recours à la presse financière. Parmi les informations fournies par les
revues financières en France, par exemple (www.expansion.tm.fr), nous pouvons trouver
le chiffre d'affaires, l'évolution par rapport à l'exercice précédent, la
capacité d’autofinancement, le résultat courant, le résultat net, le Chiffre
d’affaires à l' export, la rentabilité commerciale…
4
La consultation des sites de la bourse peut être
très utile lorsque les informations recherchées concernent des sociétés cotées.
Exemple : la Commission des opérations de bourse en France www .cob.fr
Si auparavant
l'information était le bijou rare, actuellement c'est l'identification de
l'information pertinente et sa bonne utilisation qui devrait être l'apanage des
professionnels.
Par ailleurs, la gestion
du cabinet doit permettre, en plus de l’identification de la bonne information,
la détermination des procédures et méthodes qui garantissent l’acheminement de
cette information d’une manière rapide à l’utilisateur qui l’exploitera.
Internet, contribue à ceci par son effet sur l’organisation du travail et du
cabinet.
Le développement des nouvelles technologies et notamment
l’Internet implique, inévitablement, un changement des modes organisationnels
dans l’entreprise. L’organisation pyramidale héritée du taylorisme ne semble
plus adaptée. Elle est trop lourde pour être réactive, qualité aujourd'hui
indispensable dans un marché très concurrentiel. Aussi, sans remettre en cause
le pouvoir hiérarchique du manager, il y a lieu de déconcentrer le pouvoir de
décision par la mise en commun des processus de décision au sein d'équipes responsables
ayant une autonomie propre (pour ce qui touche aux actions opérationnelles et
non stratégiques). Dans un monde qui change, il est nécessaire de s'adapter,
d'avoir une projection sur l'avenir. Le cabinet sera confronté aux changements inéluctables, sur le moyen et
le long terme, de ses structures, de son organisation et de ses processus.
C'est pourquoi réfléchir dès aujourd'hui sur le remodelage de l'organisation ou
Business Process Re
engineering (B.P.R.), est nécessaire pour le cabinet.
Dans la nécessité de modifier les organisations
traditionnelles qui sont aujourd'hui inadaptées face aux rapides changements
sociaux et économiques, Le BPR signifie tout reprendre depuis le début. Il ne
faut plus simplement se demander "comment faire la même chose plus
rapidement?" ou "comment faire la même chose mieux?" ou encore
"comment faire la même chose pour moins cher ?". Il faut faire
plus vite, mieux et moins cher, mais pour y parvenir la question clef du BPR
reste "pourquoi faisons-nous ce que nous faisons?".
Internet et d’une manière générale les NTIC jouent alors un
rôle primordial dans le remodelage des processus. Ils permettent aujourd'hui de
reconfigurer les organisations en exploitant des possibilités inhabituelles et
innovantes, jusque là inconcevables, faute d'outils.
Parmi les nouveaux modes organisationnels, le télétravail
permet à un employé d’accéder au cabinet à distance comme s’il y était. Ainsi
les collaborateurs peuvent travailler dans le temps qui leur convient pour
accomplir une tâche donnée, et du lieu le plus pratique (Bureau, domicile ou
clientèle).
-
Le télétravail nécessite une gestion originale du personnel
Avec le télétravail, le travail se fait sans contact. La confiance
est indispensable car le lien de subordination devient limité. Or, comme nous
l'avons souligné précédemment, cette évolution n'est possible que si le salarié
développe ses capacités d'autonomie, d'initiative et de créativité. Il doit se
sentir impliqué et responsabilisé par rapport à l'intérêt collectif. Un suivi
de l'activité est mis en place et des réunions régulières sont programmées afin
que le salarié ne perde pas tout contact avec son entreprise et sa direction.
Ce suivi nécessite la mise en place de procédures et d'outils de reporting. Finalement, le télé travailleur doit posséder un
certain nombre de qualités dont notamment:
-
savoir piloter son activité: il doit pouvoir estimer sa charge de travail par
exemple ;
- savoir communiquer efficacement: obtenir des informations rapidement,
reconstituer ses propres outils en réseau, avoir l'initiative de la
communication ;
-
savoir se manager: travailler sans hiérarchie rapprochée, ne pas se disperser (rigueur),
savoir se prendre en charge, raisonner
en terme d'objectif et non d'horaires de "présence", posséder les
techniques du métier... et se passer de la vie sociale que l'on mène en
entreprise ;
- avoir un mode comportemental approprié :
ce comportement doit concilier entre liberté permise par le télétravail,
l’impératif d’efficacité ainsi que le respect des engagements et des
obligations professionnelles.
-
des outils performants de communication.
Les techniques de workflow
permettent la répartition du travail entre les acteurs, quelle que soit la
situation géographique, la transmission des informations et des documents
nécessaires à son exécution et, en définitive, la vérification de la
productivité du télé travailleur
Internet en tant qu’outil de communication et d’information
permet de consolider la relation au sein des différentes équipes dans le
cabinet. Il permet en outre une meilleure collaboration entre les différentes
équipes ou spécialistes (juristes, fiscalistes, informaticiens…) ce qui est de
nature à rendre la réalisation de certaines missions plus aisée.
1- Mieux gérer la communication
L’outil de base pour gérer la communication est la
messagerie électronique. Elle permet d’envoyer au collaborateur quelle que soit
sa localisation un message et des pièces jointes qui évitent les travaux
redondants de saisie. Quant aux messages entrants au cabinet, certaines
messageries permettent de router automatiquement les messages selon leur niveau
d’urgence et l’identité de l’émetteur.
2- Le développement de la
collaboration
Internet permet de créer des outils de travail de groupe qui
sont conçus pour décupler la communication entre les collaborateurs. Cette
possibilité est évidemment ouverte notamment à un cabinet à plusieurs locaux
possédant un Extranet.
a) La conférence thématique
C'est un environnement souple qui favorise l'initiative
individuelle, les débats et la constitution spontanée de groupes autour d'un
sujet d'intérêt commun. Si un collaborateur doit préparer une base de données
sur les aides à l'exportation, il pourra créer un "groupe" ouvert à
tous et inviter les personnes concernées à y déposer leurs remarques ou toute
autre information. Dans ce groupe, tous les collaborateurs sont au même niveau,
il n'y a pas de timides, ni de leader qui monopolise la parole. C'est un
véritable dialogue favorisant la contribution collective des idées.
Dans une organisation classique, 1'information ne parvient
qu'à un seul individu, et ceux qui la font remonter (en distribuant une
photocopie du document aux personnes intéressées par exemple) n'ont aucune idée
de ce qu'en pensent leurs collègues. Les forums électroniques permettent de
créer des rubriques hiérarchisées et thématiques donc faciles à consulter.
Chaque participant peut ainsi lire la contribution des autres et y répondre.
Les conférences thématiques permanentes peuvent se
développer selon quatre axes :
-
par le biais de l'Intranet ;
-
en relayant certaines conférences accessibles sur Internet vers
le réseau de l'entreprise ;
-
en créant un accès sécurisé qui permettra, à une catégorie
de personnes poursuivant les mêmes objectifs (équipe de projet), de disposer
d'un espace de dialogue et d'échange de documents ;
-
en exportant certaines conférences sur un serveur Internet:
pour faire participer le public (clients actuels ou potentiels, partenaires,
autres experts comptables...) aux réflexions du cabinet.
b) Les réunions virtuelles
-
elle permet une communication basée sur la vidéo, le son et
surtout le partage de documents à l'écran. Elle est interactive et
réactive ;
-
elle facilite la
réunion de membres éloignés d'un groupe ;
-
elle apporte un gain
en temps de transport et en coûts associés par rapport aux réunions classiques.
3- Capitalisation de l’information
L'emploi des moteurs de recherche et la participation à des
forums sur Internet pour rechercher des informations, sur un sujet donné,
permet d’avoir une veille technologique permanente.
Par ailleurs, Internet permet de surveiller les
points d'intérêts de nos clients sur le serveur du cabinet: Conférences
ouvertes aux clients (qui pourraient ainsi communiquer entre eux et parler de
ces espaces de communication à d'autres entreprises ce qui constitue un moyen
de faire connaître le site du cabinet à des clients potentiels).
1. La réduction des coûts internes:
Développer la collaboration et la circulation de
l'information sont autant de facteurs qui permettent d'améliorer la qualité et
la productivité de notre travail. Pourtant, il est difficile de traduire
directement les gains en termes financiers. Il existe, toutefois, certains
postes de dépenses que l’Internet permet de
réduire considérablement, et cela de façon concrète, pratique et
mesurable.
2.
Optimiser les déplacements longs et coûteux et réduire les déplacements
inutiles
La profession d’expert comptable impose de nombreux
déplacements. Même s'il est impossible de remplacer certaines réunions par les
seules communications par messagerie ou par visioconférence, une utilisation
pertinente de ces outils peut engendrer des économies significatives.
Un bon partage de l'information, une répartition des
tâches mieux comprise, la possibilité de travailler de façon asynchrone et sur
des sites différents permettent déjà l'élimination d'une partie des réunions.
De même l'utilisation de la visioconférence donne à ses utilisateurs, la
possibilité de réduire certains déplacements inutiles tout en gardant le
minimum d'interactivité nécessaire.
3. Partage des ressources et
réduction des frais généraux
Frais de poste : L'envoi d'un document nécessite la
réalisation d'une copie par le destinataire, suivi d'un envoi (mise sous
enveloppe, rédaction de l'adresse, dépôt à la poste). Avec la messagerie, la
diffusion ne coûtera que le prix de la communication téléphonique (pas de
papier pour l’expéditeur, ni de photocopieur, ni de perte de temps dans des
manipulations sans valeur ajoutée).
Vers le zéro papier - L'ergonomie et l'interface de l'ordinateur doivent
encore progresser avant d'espérer remplacer le papier en tant qu'outil de
travail (en terme de manipulation). De plus, les problèmes d'authentification
des documents numériques ne sont pas encore résolus malgré l'apparition du
cryptage. Néanmoins, concernant l'archivage, la copie, la transmission et la
révision des informations, la supériorité du document numérique sur le papier
n'est plus à prouver.
A titre d’exemple pratique pour la Tunisie et depuis avril
2003, le centre informatique du Ministère des Finances mène la phase
expérimentale pilote du site de télédéclaration e-tasrih[37] qui
offre à un échantillon représentatif de contribuables les services suivants :
-
Prise en charge des éléments de la déclaration ;
-
Liquidation automatique assistée des impôts et taxes ;
-
Règlement des montants dus par télé-paiement
(ordres de prélèvement) ;
-
Edition de formulaires ;
-
Suivi par le contribuable adhérent des paiements effectués.
Toutes ces opérations sont réalisées dans un environnement
sécurisé. Ainsi, pour assurer l’intégrité, la confidentialité et la non-répudiation des données, le site utilise un système de
cryptage basé sur l'acquisition de certificats électroniques auprès de l'ANCE (Agence Nationale de Certification Electronique).
Les procédures de télédéclaration
sont destinées à faciliter l'accomplissement par les contribuables de leurs
obligations fiscales. Les professionnels devraient être en mesure de faire
bénéficier leurs clients de la rapidité et de la souplesse des procédures de télédéclaration.
Ainsi, Internet joue un rôle important dans la
gestion du cabinet en assurant la promotion du cabinet, en facilitant la
recherche de l’information et en contribuant à une organisation plus souple du
travail. Internet, permet aussi, par l’utilisation de certaines nouvelles technologies,
la création de services à valeur ajoutée pour le cabinet ce qui est de nature à
améliorer la rentabilité de ce dernier.
Les services pouvant être fournis par un site Web du cabinet peuvent
être schématisés comme suit :
Figure : Les différents
services fournis par le site dynamique du cabinet[38]
La visioconférence n’est pas propre à l’Internet.
Elle est principalement utilisée, actuellement, dans le domaine de la médecine et
de l’aérospatial. Le coût de sa mise en place réduit sensiblement son extension
à tous les domaines professionnels.
Cette technologie pourra être répandue lorsque tous
les réseaux seront reliés par des moyens permettant de fournir une meilleure
qualité de transmission de la voix et du son.
Aux dires d’experts, cette technique permet de
doubler l’efficacité de la communication par téléphone car l’information qui
s’échange entre deux personnes est en moyenne contenue :
-
pour 15% dans le contenu de la parole ;
-
pour 35% dans le ton de la voix ;
-
pour 50% dans l’attitude et l’apparence physique[39]
Un logiciel fourni avec le matériel[40] de
visioconférence, permet le transfert de fichiers et le partage d'applications
et de données sur un espace de l'écran commun aux différents interlocuteurs,
mis à jour en temps réel. Ainsi l'Expert-Comptable et
son client vont pouvoir travailler ensemble à distance sur un tableau de
trésorerie sous Excel.[41]
1. L'Expert-Comptable
appelle son client par l'intermédiaire de son micro-ordinateur. La secrétaire
répond.
2. La secrétaire transfère la liaison à son patron. L'Expert-Comptable ouvre le tableau de trésorerie qu’il a
établi et montre au client la situation négative de sa trésorerie.
3. Le client explique qu'il a reçu une subvention,
corrige la donnée dans le tableau et montre la pièce justificative à
l'Expert-Comptable.
D’une manière générale la visioconférence est une
technologie qui permet pour les cabinets, notamment, les services
suivants :
1. L'Apprentissage
à Distance
L'apprentissage à distance est une
application adaptée à l'enseignement spécialisé, dans les universités ou comme
une option à bas coût pour la formation continue des professionnels (la
formation des collaborateurs ou celle post diplôme pour les experts comptables).
L'apprentissage à distance permet aux
enseignants d'envoyer des schémas, images et autres ressources visuels aux
étudiants dans différents sites en même temps. Il offre aussi l'interactivité
permettant aux étudiants de prendre la parole pour poser des questions ou y
répondre.
2. La Diffusion de Séminaires et
Conférences
La diffusion de séminaires et de
conférences soit pour l'apprentissage à distance ou la formation continue, soit
dans les entreprises, permet toujours l'accès aux informations spécialisées
pour les apprenants distants. L'utilisation d'une salle de visioconférence et
de diffusion simultanée sont, dans ces cas, envisageables.
3. La Conférence Personnelle
La conférence personnelle est basée sur
l'interaction personne à personne, en utilisant des PC ou des stations de
travail. De tels systèmes de visioconférence utilisent des interfaces
graphiques multifenêtres pour permettre la visualisation du correspondant et de
documents distants ainsi que la coédition de ces documents, c'est-à-dire
l'édition simultanée d'un document.
4. Les Réunions de Travail
La visioconférence permet aux groupes de travail, dispersés,
de prendre des décisions collectives et d'échanger différents points de vue, de
façon à réagir efficacement dans un marché où les conditions changent
rapidement.
Cette possibilité est utile notamment pour
les missions d’audit dans un groupe ou une société à sites multiples. Les
collaborateurs des cabinets peuvent communiquer plus facilement et discuter des
opinions et des jugements professionnels plus rapidement.
Internet permet de télécharger des applications et
utilitaires facilitant les tâches d’un utilisateur de l’informatique et de
l’Internet.
Les applications que nous
pouvons télécharger gratuitement sont de différentes natures. Nous pouvons
recenser les applications suivantes à titre d’exemple:
-
agenda électronique ;
-
organisateur ;
-
logiciels permettant l’accès au
micro ordinateur à distance (PC anywhere) ;
-
traducteur entre plusieurs
langues ;
-
etc.
Tous ces logiciels permettent à l’expert comptable plus de
facilité et de souplesse dans l’exercice de ses travaux.
L’IP mail ou l’information personnalisée
communiquée par e-mail est un outil très utile pour
les experts comptables. Il permet de rappeler automatiquement les
clients du cabinet l’ensemble de leurs échéances (fiscales, sociales ou autres)
tout en les informant de l’actualité juridique et économique.[42]
1. Un rappel d'échéances
L'objectif est de rappeler à un client ses propres
échéances fiscales, sociales et juridiques (paiement de la TV A, envoi de la
déclaration CNSS, etc.) en ayant préalablement fait le tri afin de n'adresser à
un client qu'une échéance véritable le concernant et non sous conditions "Entreprise
ayant clôturé un exercice au cours du mois x : « envoi de la
déclaration de l’Impôt sur les sociétés avant telle date…. Le cabinet est
censé savoir si son client a clôturé un exercice au cours du mois x...
Cet envoi permet d'assurer une veille permanente et
est entièrement géré par le serveur du cabinet (s’il en dispose d’un) ou par le
provider, de manière automatique. En
saisissant le profil du client en début d'année, il génère automatiquement
l'ensemble des rappels nécessaires.
2. Une veille Personnalisée
Le cabinet doit avoir une équipe (ou une personne) de
rédacteurs juristes qui assure une surveillance de l'actualité fiscale, sociale
et juridique en vue de rédiger un certain nombre d'alertes. Celles-ci sont
sélectionnées en fonction du profil du client selon plusieurs critères
dépendant de la catégorie de l'alerte.
En fonction du profil du client, un certain nombre
d'alertes sont sélectionnées, puis adressées au client. Aucun client n'est censé
recevoir la même alerte sauf à être d'un profil identique qu’un autre.
Le Push
est un nouveau concept de diffusion d'information sur les réseaux Internet /
Intranet.
1. Fonctionnement du Push
Pour bien saisir les avantages du Push,
il faut bien comprendre les différences entre Push
et Pull. Dans l'utilisation habituelle
de l'lnternet (Pull), l'utilisateur se connecte à un
moteur de recherche. Il effectue une recherche par mots clés. Il se
connecte ensuite sur le site trouvé. Enfin il navigue sur ce site avant de
trouver l'information recherchée. Dans le cas d'informations évoluant souvent (
cours de la bourse,...), 1'utilisateur devra effectuer de nombreuses
connexions. Le principal avantage du Push est
d'amener l'information directement sur l'écran de l'utilisateur. Ce qui
représente un gain de temps et de réactivité accrus.
Le principe général du Push est très simple. Après s'être procuré le client
adéquat, l'utilisateur s'inscrit auprès d'un émetteur et déclare souhaiter
recevoir les informations diffusées sur tel ou tel canal. Ensuite, l'émetteur
se charge d'envoyer les informations au client sans que l'utilisateur n'ait à
accomplir la moindre tâche.
Quelles
applications pour le push ?
Le push Data
Le push
Data consiste à la diffusion d'information. C'est indubitablement l'application
du push la plus utilisée aujourd'hui. Après
abonnement à un canal donné, l'utilisateur reçoit directement sur son écran (
sous forme d'économiseur d'écran, de bandeau déroulant,...) l'information
voulue.
Le push applicatif
Le push
applicatif est sans conteste l'utilisation la plus intéressante du push. Elle consiste à distribuer automatiquement des
logiciels et leur mises à jour. Cette application, quoique très récente, du push connaît un vif succès auprès des éditeurs de
Logiciels. Pour ne citer qu 'un exemple : Le Département américain de la
Défense utilise le push pour déployer les antivirus
sur 2 millions de postes.
Ce qui va faciliter le traitement des masses
d'informations, c'est que leurs traitements se feront désormais sur le réseau :
la plupart des logiciels que nous utilisons vont désormais être accessibles en
location sur le réseau : c'est I' ASP (Application Service Provider) dénommée
en français la FAH, la Fourniture d’Application Hébergée. [43]
Le principe est simple: au lieu d'acquérir un
logiciel et de l'installer sur un réseau local ou sur un ordinateur personnel,
I'utilisation du logiciel se fera à travers Internet.
Nous verrons que cette solution présente un très
grand nombre d'avantages qui laissent penser qu'elle deviendra le modèle
habituel très bientôt.
La fourniture d’application hébergée (FAH)
La FAH est le modèle dans lequel plusieurs éditeurs
de logiciels investiront. Elle présente tant pour l’éditeur que pour
l’utilisateur un certain nombre d’avantages.
1. Les principaux intérêts de la
FAH pour un éditeur
Les avantages de la FAH pour I'éditeur de logiciels
sont nombreux :
Réduction des coûts de distribution: il s'agit d'une économie
importante. Plus de packaging et plus de réseaux de revendeurs classiques.
Pas de supports à I'installation : Une grande partie du trafic d'un hot-line correspond à des problèmes rencontrés lors de
I'installation. Avec la FAH, il n'y a plus d'installation. L’ordinateur est
connecté à Internet, vous pouvez utiliser le logiciel directement. De plus,
I'installation nécessite également la gestion de plusieurs environnements de
travail (Windows 95, Windows 98, Windows NT. ..). Avec la FAH, le logiciel est
conçu pour tourner sur un environnement donné et n'est pas censé pouvoir être
"transporté" sur un autre serveur d'où des coûts de développements
plus faibles.
Pas de copie illicite ou de piratage : c'est évidemment impossible. Le
seul risque serait qu'un utilisateur puisse accéder au logiciel sans être
client. Même un administrateur peu compétent du site devrait pouvoir s'en
apercevoir.
Mises à jour instantanées :
il n'est pas nécessaire de faire parvenir à I'ensemble des utilisateurs
une nouvelle version, celle-ci est réalisée automatiquement et en une seule
opération.
Cohérence de la base installée : toutes les mises à jour étant
réalisées en une seule opération, tous les utilisateurs utilisent
automatiquement la dernière version du logiciel.
Flux de revenu constant:
le logiciel n'est plus vendu, il est loué et procure un revenu
récurrent.
L’ensemble de ces avantages va pousser de nombreux éditeurs
à déployer très rapidement leurs offres en ASP.
2. Les principaux intérêts pour
I'utilisateur
Les avantages de la FAH pour l'utilisateur sont les
suivants :
Un Choix de logiciels et de services
illimité :
l'offre sur le réseau sera ouverte et nombreuse. Si Vous n'utilisez un logiciel
qu'une fois par an, mieux vaut alors en louer l’utilisation à chaque fois.
L’utilisateur ne paie qu'au réel consommé.
Aucun souci d'installation ou de
déploiement
: il est possible d'augmenter le nombre
d'utilisateurs très facilement en rajoutant des postes
connectés à Internet et l'installation ne nécessite pas le déplacement d'un
technicien sur place.
Pas de souci de compatibilité entre
logiciels : les
logiciels sont installés sur des serveurs différents configurés chacun pour
exploiter l'application au mieux de sa puissance.
Pas d'arrêt du système : ce type de solution fera I'objet
d'une garantie de fonctionnement grâce à des systèmes miroirs permettant de
garantir l’exploitation des applications d’une manière continue.
Sauvegarde et sécurité optimisées:
la sécurité des applications et des données sera bien meilleure qu'au
sein du cabinet. Le client dispose de sauvegardes quotidiennes à
l'extérieur. Il est capable de restaurer son système, après un crash sérieux,
en moins d'une heure.
Le travail collaboratif est un moyen utilisant
l’Internet et permettant le partage des tâches de travail entre l’expert
comptable et son client de manière à favoriser la rapidité et l’efficacité des
travaux. Nous traitons de l’exemple de la comptabilité en ligne pour illustrer
la manière avec laquelle se réalise le travail collaboratif.[44]
La comptabilité en ligne
1. Principes et avantages
Dans le cas de la comptabilité, il est possible
d'allonger la liste des avantages du travail collaboratif.
Le travail collaboratif
cabinet/client:
II y a une vingtaine d'années le traitement informatique était externalisé par le client dans le cabinet qui externalisait lui-même cette prestation dans un centre de
télétraitement.
Une des premières ruptures qu'a connu le cabinet a
été d'intégrer ces télétraitements en déployant sa propre informatique interne:
les traitements comptables des clients étaient toujours externalisés
chez le cabinet, mais sur des moyens informatiques internes du cabinet.
Depuis une dizaine d'années, on assiste à une
externalisation progressive des traitements comptables directement chez les
clients qui se sont équipés en informatique de gestion. Ce glissement à permis
la naissance de nouveaux leaders sur le marché des entreprises. Si le cabinet
continue à assurer la tenue comptable, c’est bien souvent chez le client parce
que ce dernier est équipé en interne ou, chez les plus petits de nos clients,
parce que le collaborateur est équipé d'un ordinateur portable.
Figure : Progression de
l’externalisation des traitements comptables[45]
On va assister, avec la FAH, à
une nouvelle génération de comptabilité où la comptabilité ne sera plus ni dans
le cabinet, ni dans I'entreprise : elle sera sur Internet, dans le cabinet et
dans l'entreprise. La différence est de taille ; de nouvelles procédures vont
devoir être inventées, un partage des tâches par une gestion fine des accès
permettra de paramétrer le logiciel selon la lettre de mission (Qui saisit quoi
? Qui fait quoi ?), les collaborateurs se déplaceront moins, le travail
collaboratif cabinet /client prendra alors toute sa dimension.
Figure : Relation Client-Cabinet
dans le cas de l ‘ASP[46]
La liquidité de I'information
comptable : le traitement
comptable en ligne permettra de faire disparaître les discontinuités qui font
que l'information comptable présentée aux clients est obsolète avant même
d'être diffusée. L’expert comptable devra imaginer I'organisation du cabinet et
les méthodes de travail nécessaires à la réalisation des traitements en
continu.
Des logiciels existent actuellement sur Internet et
présentent le concept de la comptabilité collaborative. Même si une seule des
deux parties, l’Expert comptable ou le dirigeant, a la responsabilité
« informatique » de la comptabilité, le logiciel est conçu de manière
à ce que chacun puisse l’utiliser en fonction de ses besoins.
Quelques exemples de
partage des tâches :
Cas N°l : l'Expert-Comptable gère la comptabilité
-
Il peut confier à son client une
partie de la saisie des écritures en lui fournissant une grille de
saisie ;
-
Valider ou modifier ces écritures si le client
signale des doutes ou autres incertitudes ;
-
Dès que l’expert comptable arrête une
situation ou même à tout moment, il peut restituer à son client sa comptabilité
en ligne (informations comptables + tableaux de bord) agrémentée de ses
commentaires. Le client peut la consulter sur Internet de n'importe quel
endroit ou la charger sur son micro-ordinateur avec des droits restreints.
Cas N°2 : le
dirigeant gère lui-même sa comptabilité
-
L’expert lui paramètre son plan
comptable et ses journaux ainsi que ses grilles de saisie
-
Le client effectue la totalité
des opérations comptables
-
Le client "envoie" sa comptabilité
régulièrement pour que l’expert puisse valider les écritures dont il n'est pas
sûr, saisir les opérations diverses délicates, commenter les résultats, etc.
-
L’expert peut aussi valider la
comptabilité en ligne sur Internet
-
L’expert peut récupérer les
données afin qu'elles soient intégrées dans les logiciels de génération des
liasses fiscales.
Ci-après un modèle qui existe sur le
marché et représentant le travail collaboratif par le biais de L’Internet
Figure : Travail collaboratif via
Internet
Dans un marché dynamique et imprévisible, avec des clients
toujours plus demandeurs de temps de conseil, comment le cabinet d’expertise
comptable pourrait-il maintenir son avantage concurrentiel ?
En pratique, il n’existe pas dans le domaine
comptable des conseils en temps réel via Internet. Le conseil s’effectue
généralement entre le cabinet et ses clients par e-mail.
Cependant, certaines expériences ont été réalisées
par des intervenants non comptables et qui grâce à l’Internet ont pu fournir un
service permettant de répondre à des demandes de conseils de clients dans
différents domaines. Il s’agit de créer une véritable place de conseil où il
existe des clients, des intermédiaires…[47]
Le mécanisme se présente de la façon suivante :
1-
le client se connecte au site, dans un champ spécifique, il
expose son problème ;
2-
Cette demande de conseil est ensuite communiquée à des
conseillers en relation avec l’entreprise exploitant le site ;
3-
Chaque conseil propose un prix pour répondre à ladite
demande;
4-
Le client reçoit différentes propositions des différents
conseillers avec le CV de chacun d’eux et le prix demandé pour répondre à sa
requête ;
5-
Le client choisit l’offre qui le satisfait et effectue le
payement pas des moyens électroniques ou autres directement au conseiller;
6-
Le conseiller répond.
Cette méthode bien quelle ne soit pas effectuée en
temps réel, a le mérite de
-
permettre à un client potentiel de recevoir plusieurs offres
et plusieurs profils de conseillers ;
-
toucher tous les domaines (comptable ou autres) puisque les
conseillers en relation avec l’entreprise exploitant le site peuvent être de
différentes spécialités.
Plusieurs professionnels ont considéré cette
expérience comme une menace pour la profession qui devient, selon certains
professionnels, dans l’obligation d’investir davantage dans les
nouvelles technologies pour maintenir sa clientèle.[48]
La formation en ligne est un moyen de formation
utilisant l’Internet et le site Web du formateur. Dans notre cas le formateur
est un cabinet d’expertise comptable.
Les cours peuvent être des diaporamas
animés et entièrement visualisables avec le navigateur de l’apprenant. En plus
des cours, l’apprenant traite, au fur et à mesure, des exercices qu’il renvoie
par email au formateur ou des exercices en ligne interactifs. Celui-ci les
corrige et les commente.
Ce moyen permet entre autres d’accompagner
l'expert-comptable dans l'évolution de son métier vers le conseil-formation.
Le système de formation à distance permet à l'expert- comptable de poursuivre son
métier en "prescrivant" à son client des formations à distance sur
les sujets dont il a le plus besoin.
L'espace formation c'est :
pour l'apprenant:
-
Un accès aux cours multimédias en ligne ;
-
l'accès à des tests en ligne ;
-
le suivi de son parcours pédagogique personnalisé ;
-
les échanges avec son expert-comptable formateur ( forums,
chat, mail. ..).
pour le formateur:
-
la création de cours ; (Comme des dossiers
d'informations dans son espace privé) ;
-
la création d'une batterie d'exercices.
1. Les avantages de la téléformation[49] :
La télé formation présente plusieurs avantages pour l’apprenant ainsi
que pour le formateur. Nous pouvons recenser les avantages suivants :
-
plus d’autonomie pour l’apprenant ;
-
un coût de formation moins important (déductible à 100%
de la TFP)[50]
ce qui permet de répondre aux demandes de formation de tout le personnel;
-
des programmes de formation plus adaptés aux besoins de
l’apprenant ce qui améliore les résultats escomptés de la formation;
-
l’accès à la formation est possible par un nombre important
d’apprenants ;
-
le temps réservé à une formation devient plus restreint.
2. Les limites de la télé formation :
Selon ceux qui ont tenté cette expérience (le
personnel de la compagnie Totalfina par exemple) la
télé formation n’est pas ouverte à tous les types de formation. En effet,
« Les formations de
management, de gestion de projet, peuvent difficilement être faites totalement
en ligne. Par contre, la bureautique s’y prête bien, 80 % de notre formation
dans ce domaine est faite en téléformation »[51]
Par ailleurs, un accompagnement durant la formation est toujours souhaité. En effet, suivant les responsables de la formation chez Totalfina par exemple, dès que la personne est bloquée, elle se décourage et l’objectif de la formation n’est plus alors atteint. Cet accompagnement peut être réel ou en ligne.
L’enjeu actuel de tous ceux qui tirent profit de
l’informatique en tant qu’outil d’aide est de mieux conserver et échanger les
informations utiles. La conservation se manifeste à travers le rassemblement
des informations, généralement de même nature, dans des fichiers enregistrés
sur n’importe quel support physique ou magnétique (disque, CD, etc.). Cette
notion de fichier qui est très connue et très utilisée est à l’origine de tout
système de base de données. Dans le cadre d’un système traditionnel, le fichier
regroupe des caractères en éléments de données puis en enregistrements. Il en
est de même pour les systèmes de bases de données, mais les fichiers sont
regroupés ensemble, permettant de décrire les liens qui existent entre les
données. Une base de données peut donc être définie comme étant un ensemble
organisé d’informations liées entre elles, ensemble qui est enregistré dans un
fichier sur le disque (un seul fichier). Il existe plusieurs logiciels servant
à créer des bases de données : Oracle, Microsoft Access, etc
Les bases de données présentent l’avantage d’être
accessibles à n’importe quel moment. Une base de données peut être également
consultée par un grand nombre d’utilisateurs en même temps. Il suffit pour cela
d’avoir un réseau interne relié à l’ordinateur central où elle se trouve. Elles
permettent aux professionnels comptables qui exercent en libéral ou en tant
qu’employés dans une entreprise ou un cabinet, de se doter d’un outil d’aide
pour bien mener leurs missions. Ces professionnels peuvent rechercher, en
beaucoup moins de temps, toutes informations d’ordre comptable, fiscal ou
juridique qui leur sont utiles.
A ce niveau, il convient de noter qu’il existe deux
catégories de bases de données :
La première catégorie regroupe celles qui disposent
d’informations d’ordre professionnel (dispositions juridiques, fiscales, etc.).
Pour cette catégorie, l’expert-comptable, utilisateur de bases de données, peut
en être lui-même l’auteur. Les bases représentent pour lui un outil de
formation et de mise à jour des connaissances ;
La deuxième catégorie représente les bases de données
relatives aux entreprises. Celle-ci regroupe toutes les informations conservées
par l’entreprise et qui peuvent lui être utiles, consultables par les différents
services. Ce deuxième type de bases constitue un outil d’aide considérable pour
le professionnel comptable qui assure différentes missions pour le compte de
l’entreprise cliente.[52]
Une lettre électronique (ou newsletter) est une
circulaire d'information envoyée périodiquement par courrier électronique à une
liste d'abonnés. Que sa diffusion soit interne ou externe à l'organisation,
elle permet de tenir informé un réseau d'acteurs rapidement et régulièrement ou
de faire connaître les activités d'un réseau.
Le coût de diffusion d'une lettre électronique est
faible. Le mode de transmission par messagerie permet aux destinataires de la
lettre de la redistribuer vers d'autres acteurs intéressés. Sa diffusion (par
exemple hebdomadaire ou mensuelle) peut se faire à partir du carnet d'adresses
d'un logiciel de courrier électronique mis à jour régulièrement en ajoutant les
nouvelles demandes d'abonnement. La liste de distribution permet d'automatiser
les demandes d'abonnement et l'envoi de la lettre. On peut utiliser un site Web
pour présenter les objectifs de la lettre, les procédures d'abonnement et
offrir éventuellement de s'abonner par l'intermédiaire d'un formulaire.
L'archivage sur le Web des différents numéros de la lettre est une option à
envisager.
Le contenu éditorial de la lettre est confié à un rédacteur
en chef responsable des autres rédacteurs. Par le courrier électronique, il
peut aussi faire appel à la contribution d'acteurs du réseau. Il convient de retenir
un contenu composé pour l'essentiel de brèves ou de synthèses, l'accès aux
textes et aux documents longs se fait sur le Web par l'intermédiaire de liens
hypertextes. Pour faciliter la lecture, la taille de la lettre correspondra à
sa fréquence de diffusion et chaque brève sera précédée d'un titre ou d'un
sous-titre explicite. Un contenu limité à une vingtaine de courtes informations
permet de garantir une lecture plus complète, sachant qu'il est toujours
possible, le cas échéant, de transmettre des nouvelles concernant une actualité
importante (par exemple l'organisation d'un colloque). La lettre peut être
introduite par un éditorial et se terminer par de courtes nouvelles
répertoriant des informations accessibles sur d'autres sites.
Il appert ainsi des derniers développements comment Internet
a permis de transformer la méthode de réalisation de certains services de
l’Expert Comptable. Par ailleurs, Internet à permis aussi l’émergence de
nouvelles missions et travaux qui n’existaient pas avant l’apparition de
l’Internet. Ces nouvelles missions permettront au professionnel d’attirer de
nouveaux clients, de satisfaire les éventuels besoins de sa clientèle déjà
existante et d’améliorer ses compétences. Ces services permettront de
positionner un cabinet en fonction de la multitude de nouveaux créneaux qui
apparaissent avec l’évolution rapide de la technologie, tout en offrant une
certaine protection contre l’érosion des autres types de services plus
traditionnels.
Le professionnel en élargissant la gamme des services à
caractère technologique peut être appelé à recourir à des compétences
informatiques et des connaissances Internet nécessaires pour offrir ces
services ceci permet au professionnel d’accumuler une expérience en matière de
technologie sur laquelle il peut s’appuyer pour fournir une vaste gamme
d’autres services, surtout des services de conseil en matière de nouvelles
technologies.
Par ailleurs, et du fait de la nature de sa formation et de
ses prestations, l’expert comptable jouit d’une bonne formation aussi bien
théorique que pratique dans la mise en place des contrôles internes nécessaires
à la maîtrise de l’entreprise. Lorsque l’expert comptable renforce ses
connaissances par de nouvelles connaissances ayant trait aux nouvelles
technologies et notamment l’Internet, il peut être d’un grand apport pour les
entreprises qui désirent vendre en ligne. Il peut devenir à la fois un moteur
et un encadreur surtout lorsqu’il s’agit de contrôles internes informatisés
conduisant à un traitement comptable. Dans un tel cas, l’association de
l’Expert comptable avec un informaticien permettra de contrôler les risques
associés au commerce électronique et de minimiser leurs effets. Cette
association rend la réalisation de certaines missions de type Systrust plus efficaces.[53]
Le service WebTrust est un
service mis au point conjointement par l'ICCA et l’AICPA pour le bénéfice de leurs membres, et qui a été
adopté par plusieurs organismes comptables étrangers. Il permet aux
consommateurs et aux entreprises de faire l'acquisition de biens et services
sur Internet tout en étant confiants que le fonctionnement des sites Web des
fournisseurs est conforme à des critères rigoureux en matière de transparence
des pratiques commerciales, d'intégrité des opérations et de protection de
l'information.[54]
Limites :
Le service WebTrust est
offert par PricewaterhouseCoopers et Ernst
&Young. Il ne figure pas parmi les services de KPMG.
Il est vrai que la sécurité à un coût.
L'investissement nécessaire à l'obtention d'un certificat WebTrust
représenterait environ 6% du coût global (conception et communication) du
lancement d'un site[55] Pour
cette raison, de nombreux cabinets d'audit et de conseil proposent des
alternatives de labellisation plus ou moins fiable.
En Tunisie il n’existe aucun site certifié WebTrust. Cela s'explique par la jeunesse du commerce
électronique en Tunisie.
Section
3 Les expériences Internet dans le monde
Afin de mieux percevoir l’impact de l’Internet sur
les métiers de l’expert-comptable, nous essayons dans les développements qui
suivent de présenter l’expérience des pays qui nous ont devancés dans ce
domaine. Nous traitons respectivement des travaux effectués en France (Sous
section 1) puis ceux effectués aux Etats-Unis d’Amérique (Sous section 2).
L’Ordre des Experts comptables
français n’a cessé depuis 1998 d’organiser des séminaires, colloques, cours de
formation… pour intégrer la culture NTIC dans les travaux des experts
comptables.
Au début de l’année 1999, le Conseil Supérieur de
l’Ordre des experts comptables français a constitué un groupe de travail pour
réfléchir sur l’impact des NTIC sur les missions classiques des experts
comptables et leurs incidences prévisibles sur l’organisation des cabinets.
Le Conseil supérieur de l’Ordre des Experts
Comptables français a incité ses membres de mettre en œuvre un plan d’action
permettant :
-
le développement d’une forte culture
NTIC (sensibilisation et formation des collaborateurs) ;
-
le rééquipement du cabinet avec des outils performants,
ouverts, fédérateurs et réactifs ;
-
la recherche de solutions logicielles adaptées à ses
nouveaux besoins, sachant qu’il s’agit moins d’une difficulté technique que de
la mise au point de l’ensemble des scénarios et procédures au sein des cabinets
et des entreprises clientes.
En France, depuis la loi de Finance pour 1999, les entreprises
dont le chiffre d'affaires s'élève à plus de 15 millions d'euros sont
contraintes de souscrire par voie électronique leurs déclarations de TVA et
d'impôts et de régler leur TVA par télépaiement. Par ailleurs, depuis le 1er avril 2002, la norme de transmission EDIFACT
est devenue la seule norme de télétransmission vers la Direction Générale des
Impôts.
Le Conseil supérieur de l’Ordre des Experts
comptables a crée le portail déclaratif[56] qui
est ouvert en avril 2001. A la fin du premier semestre 2002 plus du quart des
cabinets exploite le site pour les opérations de télé déclaration et
télépaiement avec plus de 200 000 télétransmissions vers la Direction Générale
des Impôts, 2 700 cabinets d'expertise comptable ont adhéré au Portail.
Jedeclare.com garantit le bon acheminement des
déclarations. Le service permet de tracer les messages en émission comme en
réception, afin de suivre en temps réel les procédures de télé déclaration. Le
cabinet comme le client profitent d'une véritable garantie légale sur le
respect des délais. Mandaté par son client, le cabinet prépare et déclenche à
l'avance les opérations de télépaiement de manière à ne pas dépasser les dates
d'envoi.
Par ailleurs, Best-Net
est un projet du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables,
qui a été retenu et financé par le Ministère de l'Economie, des Finances et de
l'Industrie dans le cadre de l'appel à projet 1999 d'UCIP
(Utilisation Collective d'Internet par les PME). Ce projet vise à "favoriser
et accompagner les entreprises vers la Net-économie"[57].
Dans le cadre de cette démarche, de nombreux cabinets d'expertise comptable
ont suivi des cours de mise à niveau pour aider leurs clients à passer à
l'action.
§ 2 : Les sites professionnels français
Nous nous limitons au site de l’OEC qui possède une architecture à
trois niveaux :
-
Un premier niveau pour le public. Il présente :
o
Un lieu d’accueil et d’information ;
o
Un annuaire électronique des experts comptables
-
Un deuxième niveau accessible par mot de passe unique à tous
les utilisateurs et permettant l’accès à une zone permettant la consultation
d’informations non disponibles dans le premier niveau.
-
Un troisième niveau qui englobe un espace réservé aux
membres et accessible par mot de passe. L’espace dénommé « ExperLand » comporte :
o
La banque de données de la profession ;
o
Les liens avec les sites des conseils régionaux de
l’Ordre ;
o
Des espaces privilégiés (clubs) ;
o
Un serveur pour les cabinets (e-outils
et e-services).
Figure : Les
niveaux du site de l’OEC tels
qu’ils ressortent du travail du groupe de travail de l’OEC sur l’impact de
l’Internet sur la profession
Par ailleurs, les conseils régionaux de l’OEC
Français possèdent chacun un site Internet. Le Conseil national des
commissaires aux comptes possède quant à lui un autre site.
L’AICPA s’est engagé dans
une démarche de sensibilisation forte de ses membres aux nouvelles technologies
visant à convaincre que le succès futur de la profession dépend pour une grande
part de sa perception et de sa maîtrise des NTIC, utilisées en fonction des
besoins du marché.
Dans ce contexte, de plus en plus de professionnels
américains recrutent des spécialistes en NTIC au détriment des étudiants
comptables.
L ’IFAC quant à elle souligne l’urgence d’une
forte intégration des NTIC dans le cursus de formation initiale et dans la
formation continue.
A partir de 2003, l’étudiant est en droit d’utiliser
Internet au cours des épreuves d’examen donnant accès à la profession.
Le développement du commerce électronique aux
Etats-Unis crée un besoin réel et croissant de sécurité et de fiabilité des
transactions, mais ouvre également l’opportunité de développer de nouvelles missions
dans l’accompagnement à la mise en place des sites marchands.
L’approche de l’AICPA se
situe essentiellement au niveau conceptuel en distinguant plusieurs niveaux
d’intérêt : il s’agit de veiller à l’examen et à l’application des dix
technologies choisies par cette association chaque année.
Parmi les dix technologies
stratégiques
(celles dont l’implantation peut accroître ou affaiblir l’environnement
courant) nous notons l’existence de trois technologies ayant un lien direct
avec l’Internet, à savoir :
Les cinq technologies appliquées (celles dont l’utilisation entraîne
une application commerciale ou une opportunité commerciale, directement
opérationnelle pour l’entreprise) nous notons les suivantes :
Parmi les dix technologies qui
impactent la profession (Ces technologies sont le résultat de développements dans le
domaine du matériel, du logiciel et/ou des process
standard) nous notons :
Elle détermine la taille et la rapidité de l’échange
des données à travers les tuyaux de communication.
Ils améliorent la façon dont nous accédons rapidement
à l’information depuis n’importe quel endroit.
Pour ce qui est de l’expérience des firmes
internationales, les quatre cabinets les plus importants dans le monde[58] ont
déployé des efforts importants pour l’intégration de l’Internet dans leurs
organisations. Nous nous limitons dans ce mémoire à
la présentation des travaux de PriceWaterhouseCoopers.
Grâce à l’Internet, PricewaterhouseCoopers
a pu développer une meilleure organisation de ses services par la coordination
des efforts de ses 155,000 collaborateurs dans 150 pays.
Cette firme a développé un Extranet
permettant à ses collaborateurs et ses clients de bénéficier d’une base de
données géante à l’échelle mondiale. Les dossiers d’audit sont classés dans un
espace sécurisé et accessible à l’équipe par mot de passe. Les clients peuvent
aussi consulter les rapports de synthèse de la mission dans un espace qui leur
est réservé.
Outre son service de certification WebTrust, cette firme a aussi noué des relations durables
avec des firmes spécialistes en informatique comme Microsoft et Sun Microsystems, pour assister ses clients à confectionner un
système Internet qui intègre leurs systèmes d’information.
En conclusion, nous constatons que des
efforts considérables ont été déployés aussi bien en France qu’aux Etats Unis
d’Amérique pour la maîtrise de la technologie Internet, son utilisation par les
professionnels et pour suivre et assister les entreprises dans leur migration
technologique. Au niveau national, les efforts sont encore à leur début.
L’Ordre des
Experts Comptables de Tunisie peut jouer un rôle important par des actions de
sensibilisation touchant aussi bien les membres que leurs clients pour une
meilleure présentation des opportunités qu’offre l’Internet à la profession et
à l’économie d’une manière générale.
Mise en place du site dynamique du
cabinet
d’expertise comptable
La deuxième partie
de ce mémoire est réservée à la description d’une démarche pratique du projet consistant
en le développement d’un site Web dynamique pour le cabinet.
Dans un premier chapitre nous allons
décrire les étapes de déroulement de ce projet et de mise en place du site Web.
Dans le deuxième chapitre nous traitons des
contraintes que peut rencontrer le professionnel dans la mise en place de ce
projet.
Le développement d’un site Web dynamique est un projet à exécution
progressive. Nous pouvons recenser trois phases principales. La première est
une phase de préparation ou phase d’avant projet (Section 1), la deuxième phase
est la phase de conception proprement dite (Section 2). La troisième phase est
celle du lancement du projet et des travaux de maintenance. (Section 3)
La
phase d’avant projet est une phase stratégique au cours de laquelle sont
définies les lignes principales du projet (les objectifs et cibles du site),
les professionnels (informatiques ou autres) ainsi que la détermination du rôle
que peuvent jouer les compétences internes du cabinet.
Le Site Web dynamique du cabinet, appelé par certains le
« cabinet virtuel », est un cabinet d'expertise comptable qui a pour
objectif:[59]
1.
D'optimiser le potentiel du cabinet en proposant à ses
membres des outils qui leur permettent de travailler plus efficacement ;
2.
De proposer aux clients du cabinet une meilleure réactivité
et donc d'accroître la satisfaction du
client envers son expert-comptable. Le client aura notamment l’accès à des
bases de données, à sa comptabilité à distance, à l’actualité juridique et
économique... L'expert-comptable et ses
collaborateurs, de leur part, pourront répondre plus rapidement aux demandes
des clients.
Le "cabinet virtuel" n'a pas pour objectif de
faire disparaître physiquement les cabinets d'expertise comptable mais d'aider
l'expert-comptable dans son travail quotidien.
Ce cabinet permettra entre autres :
-
De minimiser les déplacements ;
-
D'assurer une meilleure maîtrise du temps ;
-
De favoriser l'externalisation de la saisie ;
-
De concentrer l'expert-comptable sur des tâches à forte
valeur ajoutée et donc d'optimiser le potentiel du cabinet.
Le client y trouvera lui aussi ses intérêts. Il
pourra, entre autres, contacter son expert-comptable à distance sans avoir à se
déplacer, obtenir des informations à tout moment de n’importe où…
Avant d’entamer le développement du site, une étude
stratégique devrait être faite pour tracer les traits du projet. La
détermination des cibles et objectifs du site est une étape qui devrait être
soigneusement préparée.
1. Origine du cabinet virtuel :
De nombreuses sociétés proposent actuellement à leurs
clients des magasins virtuels. Le client internaute peut ainsi aller sur le
site du magasin, sans avoir à s'y rendre physiquement, pour y faire ses
courses, acheter un matériel informatique, réserver des voyages…
Dans ce même ordre d’idées, les professionnels
comptables ont estimé qu’il peut être
intéressant de mettre en place un exemple de cabinet d'expertise
comptable 'virtuel'. Ceci conduit à réfléchir : [60]
-
A la faisabilité du projet et les chances de sa
réussite dans l’environnement dans lequel opère l’expert comptable et ses
clients;
-
Aux contraintes liées au développement d'un tel
projet ;
-
A la conception du site ;
-
Aux conséquences et intérêts de ce projet sur le métier
d'expert-comptable.
La définition des objectifs du site et du public cible
sont deux éléments importants à aborder lors de la réflexion. Un site est
visité s'il répond à un besoin du public visé et s'il offre un confort minimal
de consultation (clarté, chargement rapide, simplicité, compatibilité avec les
configurations logicielles et matérielles…)
Ce projet devient davantage plus intéressant lorsque
le site du cabinet se transforme en un portail
aussi bien pour les collaborateurs que pour les clients.
2. Définition du Portail [61]
« Un portail est un site Internet qui agrège
différents contenus dans le but de satisfaire tous les besoins en information
et en services. Le principe d’un portail repose en premier lieu sur la
personnalisation de son interface au choix de l’utilisateur mais aussi sur sa
capacité à intégrer une information riche »[62]
Pour les collaborateurs, le portail Internet devrait
intégrer des informations internes (réunions, agenda, discussions de dossiers,
notes de frais, absences…) ainsi que des informations externes (cours
boursiers, taux de change, taux moyen monétaire du marché…)
Pour les clients, le portail du cabinet peut intégrer
des informations en provenance d’Internet (c’est l’activité d’infomédiaire du portail c’est à dire la collecte de
l’information pour sa diffusion à des personnes bien déterminées), il doit
aussi contenir des informations provenant du cabinet (base de données des
textes juridiques et fiscaux, sommaire de l’actualité juridique et économique,
le dossier du client…)
3. Enjeu du portail
Pour comprendre l’enjeu du portail, il y a lieu de
comparer l’état du trafic des anciens moteurs de recherches comme Yahoo et
Excite et ces mêmes moteurs lorsqu’ils se sont transformés en des portails. En
effet, devenir portail ou même page d’accueil favorite, augmente d’une manière
importante les visites des internautes au site puisque à chaque connexion,
l’internaute est connecté automatiquement au site. Le site est plus visité
lorsqu’il répond à des besoins bien déterminés et lorsque le visiteur trouve
plus facilement les différentes informations qu’il cherche sans avoir à
consulter plusieurs sites pour les trouver. En effet, un chef d’entreprise
préfèrerait visiter le site du cabinet pour connaître les cours de change et
les cours boursiers, au lieu de se connecter aux sites de la banque centrale
(pour connaître les cours de change) puis au site de la bourse des valeurs
mobilières (pour prendre connaissance des cours boursiers du jour).
L’enjeu pour le cabinet consiste bien à apparaître
comme le fournisseur de l’ensemble des services juridiques, comptables et
économiques à travers son propre site.
Certaines sociétés proposent la mise à la disposition
d’une base d’informations juridiques. Certaines autres, comme nous l’avons vu,
proposent la comptabilité ou la paie par le biais des applications hébergées sur
leur propre serveur ou sur le serveur de l’expert comptable (pour ses clients).
Par exemple, Sage France[63]
déclarait en juillet 2000 : «Nous nous adressons
aux très petites entreprises (TPE) qui ne sont pas équipées de logiciel de
gestion et qui envoient leur comptabilité et leur paie chez les experts
comptables. Nous allons leur proposer des écrans de saisie hébergés sur le
site Internet de l’expert comptable. Celui-ci n’aura plus qu’à les valider.
Les TPE auront ainsi une visibilité plus régulière de leur situation
financière. »[64]
La notion de portail peut ainsi constituer une réelle
opportunité pour les experts comptables et surtout pour ceux qui ne possèdent
que des sites vitrines.
Dans la suite et pour ce qui est de notre projet,
nous nous limitons au site dynamique dans sa forme simple.
Les cibles du projet sont les personnes auxquelles le
site est destiné. Ils peuvent être internes ou externes.
Les acteurs économiques ciblés sont :
-
les clients du cabinet ;
-
les collaborateurs du cabinet ;
-
les experts comptables et les commissaires aux
comptes ;
-
les clients potentiels ;
-
les étudiants et chercheurs ;
-
les partenaires du cabinet (correspondants, membre du
réseau) ;
-
les nouveaux visiteurs désirant connaître le cabinet.
Les objectifs du site:[65]
Nous avons pu voir dans la première partie
qu'Internet permet :
-
D'optimiser le potentiel du cabinet (gain de temps,
accroissement de l'efficacité dans le travail etc.) ;
-
De réduire certains coûts (téléphone, poste, fax, frais de
déplacements etc.) ;
-
De développer de nouvelles missions ;
-
D'attirer de nouveaux clients ;
-
Et d’une manière générale, donner une nouvelle dimension au
cabinet.
La mise en place pratique du cabinet « virtuel »
répond exactement à ces objectifs.
Pour les clients du cabinet, l'objectif est :
-
de satisfaire le client ;
-
de lui fournir de nouveaux outils de travail qui lui feront
gagner du temps, et lui procureront une meilleure efficacité dans la prise de
ses décisions.
La relation de travail entre le client et l'expert comptable
sera facilitée. En effet, tous les outils proposés et développés dans la
première partie du mémoire pourront être étendus et appliqués au sein des
entreprises clientes avec la collaboration de l'expert-comptable.
Pour les groupes et leurs filiales : cela peut permettre, lorsque
certains travaux se font via le site Web dynamique du cabinet, notamment :
-
l'accès à des bases de données communes ;
-
l'accès à la comptabilité à distance. Cela peut être
intéressant pour un groupe qui a de nombreuses filiales en Tunisie ou à
l'étranger. Le Directeur Financier du groupe peut ainsi gagner du temps lors de
la remontée des informations comptables et financières (pour la consolidation)
mais aussi contrôler à distance le travail effectué dans les filiales.
Pour les visiteurs du site, l’objectif est de les
fidéliser pour les rendre des diffuseurs de l’existence du site ce qui permet
de faire connaître le cabinet davantage à plus de clients potentiels.[66]
Une fois les cibles et objectifs du site déterminés,
l’expert comptable devrait procéder à la recherche des différents
professionnels lui permettant de réaliser techniquement le projet
(développement des logiciels…). Ce travail est d’une importance capitale parce
qu’il s’agit de la recherche d’un partenaire avec qui la relation est durable
(développement, test et maintenance).
La recherche des partenaires du projet n’est guère une tâche
aisée. En effet, compte tenu des compétences qui existent sur le marché local
et de l’état de celui-ci (concurrence limitée, nombre de professionnels
limité…), l’expert comptable devrait allouer suffisamment de temps pour décrire
ses besoins aux professionnels contactés, obtenir le maximum d’offres et
étudier de celles-ci.
La création de pages purement informatives reliées par des
liens hypertextes (site Web statique), utilise le langage de programmation HTML,
dont la maîtrise pose peu de difficultés. En revanche, les pages d'un site Web
dynamique sont générées par des programmes réagissant aux requêtes des
utilisateurs ; s'appuyant sur des formulaires Web (menus déroulants, boutons,
cases à cocher…) et des bases de données interactives, elles font appel à des
langages qui demandent l'intervention d'un professionnel. Celui-ci prépare des
programmes dont le coût dépasse souvent la simple création du site. Si
l'apprentissage du langage de programmation HTML ne demande pas de savoir-faire
particulier à une personne initiée à la micro-informatique, la conception d'un
site de qualité nécessite au contraire des compétences de haut niveau en
infographie et en informatique. Dans ce cas, et compte tenu des exigences croissantes
des utilisateurs d'Internet, on fera appel à des spécialistes. Il convient donc
de comparer le coût engendré par le recours à une société de services et celui
d'un projet réalisé en interne. On peut adopter une solution associant un
prestataire externe chargé de la conception, de la charte graphique et des
premières pages du site, et un membre du cabinet qui actualisera le site en
utilisant les modèles proposés par le prestataire.
Une étude tenant compte notamment de la fréquence des
mises à jour devrait être effectuée avant de se lancer dans un tel projet.
Cette étude repose sur une large consultation des professionnels de
développement des sites Web dynamiques.
D’après nos lectures, nous avons constaté que les
avis sont partagés entre le recrutement d’un informaticien à plein temps et la
sous-traitance de la conception et de la mise à jour à une société
indépendante. A notre avis, c’est principalement la fréquence de mise à jour du
site qui favorise le recrutement d’un informaticien. Cependant, si l’autre
solution est envisagée (recours à un sous traitant), il y a lieu de désigner
une personne du cabinet pour faire le suivi nécessaire et pour être
l’interlocuteur du prestataire informatique.
Afin de pouvoir réaliser ce projet, il est nécessaire de
s'entourer de spécialistes compétents dans différents domaines.
La recherche de professionnels d'Internet est
nécessaire afin de pouvoir développer la maquette du site Internet. Ces
derniers ont pour mission de concevoir matériellement le site à savoir [67]:
·
Charte de navigation: afin de faciliter la navigation sur le
site
a.
Dimensions des
écrans ;
b.
La présentation des pages ( emplacements des photos, des
textes etc. sur chaque page).
a.
Le nombre moyen d'utilisateurs pouvant se connecter ;
b.
Le nombre moyen d'octets envoyés au serveur par utilisateur
lors de chaque transaction ;
c.
Le nombre moyen
d'octets renvoyés par le serveur à chaque utilisateur lors de chaque
transaction.
Ces étapes sont importantes puisque le site sera
utilisé par les clients. Il faut donc veiller à ce que le site corresponde à
l'image du cabinet et s'entourer de prestataires compétents et reconnus.
Par ailleurs, au cas où le professionnel désirerait
la fourniture d’application hébergée sur son site, le recours à des compétences
étrangères est nécessaire sauf si le professionnel prend le temps et supporte
le coût de développement de tels logiciels.
Nous traitons dans la suite de deux types de logiciels, les
applications de gestion pour l’utilisation via Internet (comptabilité, paie…)
puis les générateurs de site Web permettant la création de site Web dynamique
en établissant des liens avec des bases de données préparées et gérées par des
professionnels. Certains de ces générateurs sont proposés uniquement aux
experts comptables. [68]
Les bases de données qui leurs sont liées, sont les bases utilisées par les
experts comptables (informations juridiques, fiscales, économiques…).
Les applications hébergées
Il est bien évident que pour réaliser un projet, qui
comprend entre autres un accès à la comptabilité ou à la paie à distance
(fourniture d’application hébergée exposée dans la première partie du
mémoire), il est nécessaire d'entrer en
contact avec un éditeur de logiciels. En Tunisie, il n’existe pas d’éditeurs
connus de tels logiciels. En France, des éditeurs spécialisés, en l’édition de
la comptabilité et de la paie, fournissent des applications qui permettent
d'interroger, de consulter et de modifier la comptabilité ou la paie à distance
via n'importe quel navigateur.
Certains experts comptables français ont réalisé cette
expérience et affirment les retombées positives sur le budget temps des
missions et sur la qualité du service fourni à leurs clients.[69]
Ceci étant, nous pouvons affirmer qu’en l’état actuel des
choses en Tunisie et vu le faible nombre des entreprises connectées au Net,
cette technologie risque de ne pas apporter ses fruits du moins pour le proche
avenir.
Les générateurs de site Web
Certains fournisseurs informatiques (en nombre limité)
offrent un nouveau produit qui peut intéresser les cabinets à petits
budgets : il s’agit du générateur de site Web.
Le générateur de site Web est un logiciel qui permet à
l’expert comptable de construire lui-même son site Internet.[70] Le
générateur repose sur une base importante de styles, modèles, menus. La
démarche de préparation du site est la suivante :
-
choisir le style graphique qui convient au cabinet (couleur,
logo, disposition du texte…)
-
choisir les menus qui seront accessibles par les Internautes
(par exemple : accueil, présentation du cabinet, expérience du cabinet,
liens utiles…)
-
personnaliser le texte d’accueil, de présentation du
cabinet…
-
publier le site sur Internet ;
-
référencer le site sur les moteurs de recherches.
A ce service de base, l’éditeur du logiciel ajoute d’autres
services qui nécessitent son intervention comme par exemple l’accès sécurisé
pour certains clients choisis par le cabinet, l’accès à une base de données
juridiques et fiscales préparée et mise à jour par l’éditeur du logiciel, la
veille juridique par la technique du push (présentée
dans la première partie du mémoire), les e-mails
personnalisés envoyés à une liste privilégiée déterminée par le cabinet…
Figure : Aperçu du générateur du site WESA[71]
Comme
il en est de tout projet d'édition, la réalisation d'un site Web nécessite une
mobilisation des ressources internes. Même si la conception est confiée à une
société de services, il importe de ne pas sous-estimer le travail
d'accompagnement du prestataire, qui consistera notamment à rédiger le cahier
des charges et à remettre les documents au format numérisé. Le budget d'un site
Web doit donc intégrer non seulement les frais de développement initiaux et
l'hébergement des informations sur serveur, mais également les coûts liés à la
maintenance (mises à jour) ou aux éventuelles remises à niveau techniques. Le
travail de mise à jour ne doit pas être sous-estimé, l'intérêt d'un site et la
fréquence de consultation en dépendent bien souvent. Étant donné la possibilité
de faire évoluer les sites Web, il est possible de débuter par un projet
modeste. Et c'est après avoir évalué l'audience et l'impact du site, estimé le
coût réel du travail et la capacité à mobiliser les ressources internes que
l'on s'orientera, ou non, vers un investissement plus lourd.
Dans
tous les cas, il y a lieu de désigner un chef de projet qui a pour mission
de :
-
Vérifier la satisfaction des usagers ;
-
Veillez à la mise à jour ;
-
Développer une collaboration étroite et efficace avec les
futurs utilisateurs ;
-
Apprendre à assurer la sécurité du site.
Une étude préalable devrait être effectuée avant
d’entamer les travaux de développement du site. Cette étude a pour objectif de
définir les besoins du projet en terme de moyens humains et financiers (§1)
ainsi que l’inventaire et l’analyse des moyens existants dans le cabinet et
pouvant être utilisés pour la réalisation du site (§2).
Publier un site Web n'est pas anodin : cette activité
peut avoir un impact direct sur l'image du cabinet, dont la responsabilité
éditoriale est engagée. Étape essentielle de l'élaboration d'un site, le cahier
des charges doit partir d'une description des objectifs du cabinet, des sources
d'information, des ressources humaines, techniques et financières disponibles.
Le cahier des charges décrit les fonctionnalités du futur site Web et permet sa
réalisation pratique. Il en présente à la fois l'organisation (arborescence et
rubriques, mode de navigation) et l'aspect visuel (éléments de la future charte
graphique). Le cahier des charges doit, en outre prévoir, les échéances de la
réalisation du site et aborder les modalités de paiement du prestataire.
Le cahier de charge doit recenser les moyens
suivants :
En terme de ressources humaines :
Existant :
-
Niveau de compétence des utilisateurs ;
-
Niveau de motivation et d'implication des utilisateurs
(repérer les utilisateurs réfractaires et ceux qui sont motivés) ;
-
Niveau de motivation des décideurs.
Besoins :
-
Besoin de formation et d'accompagnement des
utilisateurs ;
-
Constitution d'équipes de travail ;
-
Définir ou mettre en place une politique de communication au
sein du cabinet ;
-
Définir un schéma de circulation de l'information ;
-
Mettre en place un manuel d'utilisation ou un livre de
procédures.
En termes informatiques :
Existant :
-
Revue du parc informatique: repérer le matériel qui peut
être utilisé et celui à remplacer.
Besoins :
-
Mettre en place et proposer un cahier des charges avec
définition des besoins et estimation du budget nécessaire ;
-
Investir dans le matériel adéquat (investir juste ce qu'il
faut). Il ne faut ni se suréquiper ni avoir un équipement inadapté ;
-
Assurer la veille technologique ;
-
Identifier et évaluer le niveau et la qualité des
prestations actuelles. Puis définir et identifier ce qu'il sera nécessaire de mettre
en place au sein du cabinet afin d'optimiser le potentiel du cabinet.
Une fois ce travail achevé, il devrait conduire à
l’établissement du budget temps et du budget financier.
L’établissement du budget temps et du budget
financier est une étape importante pour la réussite du projet. Elle permet
notamment la maîtrise du projet par le propriétaire du cabinet.
Le budget temps devrait être détaillé par phase de
réalisation du projet. Les phases suivantes peuvent être suivies :
-
phase de
conception ;
-
phase de
réalisation
o
phase
de programmation;
o
phase
de préparation des bases de données
-
la
formation des collaborateurs ;
-
phase de
test ;
-
phase de
mise en ligne ;
-
phase
d’évaluation ;
-
la familiarisation
et l’apprentissage des clients ;
-
la
maintenance du site et sa mise à jour ;
-
Les
imprévus : il y a lieu d’établir un plan d’action pour les imprévus. Par
exemple, la désignation du responsable de traitement des imprévus et la
détermination de ses attributs et compétences.
Ce budget temps a une conséquence directe sur le
budget financier. A chaque révision du budget temps, l’impact financier devrait
être mesuré et le retour sur investissement réestimé.
Plus les phases de réalisation sont détaillées et
plus le budget temps et financier le sera, mieux sera la maîtrise du projet par
le maître d’ouvrage.
Il sera très utile d’établir un cahier de charge qui
décrit dans les détails les plus élémentaires, la nature du projet, son
architecture et ses phases.
La conception du projet est précédée par une
description, aussi détaillée que possible, faite par l’expert comptable, du
site qu’il désire développer. Il s’agit de définir le menu, les sous menus, la charte
graphique, choisir le nom de domaine, déterminer les différents niveaux du
site…
Un travail important sur l'ergonomie, l'arborescence
et l'organisation des informations, souvent sous-estimé, doit permettre une
consultation aussi conviviale et aisée que possible. De nombreux sites mal
conçus rendent l'information difficile à trouver ou perdent l'utilisateur dans
leur arborescence. Cette dernière sera élaborée en prévoyant l'évolution du
site. Certains éléments peuvent pallier ces difficultés :[72]
-
Une rubrique “plan du site”, pour des sites très denses,
aidera l'utilisateur à s'y retrouver dans l'organisation des
informations ;
-
Un moteur de recherche interne au site est
appréciable ;
-
Une rubrique “nouveautés” ou “actualités” permet de se tenir
informé des nouveaux documents en ligne sans avoir à passer en revue les autres
rubriques ;
-
Un lien vers le sommaire présent sur chaque page constitue
un élément de confort supplémentaire.
On portera une attention particulière à la lisibilité
des pages, à leur clarté et à la facilité de navigation sur le site. L'attrait
graphique et le multimédia ne doivent pas handicaper l'accès à l'information.
Pour être lues à l'écran, les pages doivent notamment respecter les règles
suivantes:
Pour assurer une identité visuelle au contenu du
site, on veillera à unifier le graphisme des pages.
La mention sur le site des coordonnées du cabinet,
notamment l'adresse de courrier électronique, facilite la prise de contact.
Cette information, accompagnée éventuellement d'autres indications, peut
apparaître sur la page d'ouverture, mais également sur toutes les autres
pages : ainsi les documents en garderont la trace à l'impression.
Le choix du nom de domaine
Le choix du nom de domaine[73] est
une décision stratégique qui devrait être soigneusement réfléchie.
Le nom de domaine doit avoir les caractéristiques suivantes :
-
ne pas être long pour être saisi sans faute, retenu
facilement, épeler par téléphone facilement…
-
il serait intéressant qu’il reflète l’activité du
cabinet ;
-
il doit figurer sur les cartes visites, papier à entête et
autres documents émis par le cabinet ;
-
l’extension choisie devrait être point com. Il vaut mieux ne pas utiliser
l’extension point tn sauf si le cabinet désire
limiter son activité sur le territoire tunisien.
Si nous considérons que le fait de disposer d’un site
Internet n’est pas une forme de publicité interdite par l’ordre des experts
comptables de Tunisie, le site peut avoir l’architecture suivante :
1. Le premier niveau [74]
Il est accessible par la saisie de l’adresse du site
dans la barre d’adresse du navigateur utilisé par l’internaute. Ce premier
niveau renfermera les rubriques suivantes :
-
Une présentation du cabinet et de son historique ;
-
Les coordonnées du cabinet et un plan d’accès ;
-
Une présentation de l’équipe du cabinet avec les
adresses e-mail de chacun d’eux;
-
Une présentation des missions que le cabinet réalise ainsi
que ses références pour chaque type de mission ;
-
Un renvoi vers des sites pouvant intéresser les
experts-comptables (sites juridiques et économiques, site de l'Ordre des
experts-comptables…) ;
-
Une rubrique "offres et demandes d'emplois" pour
les comptables. Le but est d'attirer les futurs professionnels de la
comptabilité et les cabinets ou sociétés qui recrutent ;
-
Le ou les thèmes d’actualité : cette partie peut
informer les visiteurs du site des actions de formation que le cabinet
organise ;
-
Les publications : il s’agit de diverses publications
réalisées par des professionnels ou par des chercheurs. Les thèmes ne sont pas
obligatoirement des thèmes d’actualité.
2. Le deuxième niveau[75]
Il est accessible par un mot de passe communiqué
suite à une demande adressée par un visiteur du site. Le mot de passe est
unique pour tous les visiteurs.
Cette partie permet aux nouveaux visiteurs de
découvrir certains services comme s’ils étaient des clients
du cabinet.
L’avantage de ce niveau c’est la création d’un
sentiment d’appartenance et d’une faveur que les autres internautes ne
possèdent pas. Ceci permet éventuellement d’encourager le visiteur à devenir un
client du cabinet.
3. Le troisième niveau [76]
Le troisième niveau est accessible par mot de passe.
Il permet aux collaborateurs l’accès à l’Intranet du cabinet. Pour les clients
ce niveau est accessible par un mot de passe, il est uniquement accessible
client par client. Chaque client aura son code d'accès qui lui permettra
d'accéder aux informations le concernant.
Accès à l'intranet du cabinet:
réservé aux membres du cabinet
Dans un cabinet d'expertise comptable, les associés
et les collaborateurs sont très souvent en déplacements. Il est donc difficile
de communiquer en temps réel avec l'ensemble du personnel. La mise en place
d'un intranet permet de pallier ces difficultés et de développer de nouveaux
outils de travail.
Informations sur le cabinet :
-
Dates des RDV communs (ex. formations, réunions de travail...) ;
-
Liste des clients du cabinet (adresses, numéros de
téléphone, numéros de fax, noms des interlocuteurs) ;
-
Informations diverses sur le cabinet ( chiffres du mois,
nouveaux clients. ..) ;
-
Planning des collaborateurs et lieux où ils se
trouvent ;
-
Informations sur l'état d'avancement des dossiers (à
renseigner par les responsables des dossiers) ;
-
Consultations des synthèses de missions à distance (à mettre
en ligne par les responsables des dossiers) ;
-
Questions-réponses: cet outil permet aux collaborateurs, qui
ont un doute sur un problème comptable, juridique ou autre, de poser une
question aux autres membres du cabinet. Cela constituera rapidement une base de
questions-réponses qui sera à leur disposition ;
-
Les textes légaux mis à jour (codes, lois, décret…) ;
-
Des rapports types, lettres types…
-
etc
Informations proposées aux clients :
-
Accès à des bases de données spécialisées dans le secteur
d'activité du client ;
-
Accès à la comptabilité du client
§
Accès à la comptabilité générale et auxiliaire ;
§
Accès à des informations flash (ratios financiers: délai de
règlements clients et fournisseurs, situation de la trésorerie. ..).
-
Accès au dossier juridique, aux états financiers, bulletins
de paye…
Pour assurer la plus large consultation du site, on veillera
à ce qu'il soit accessible à partir des diverses versions des logiciels de
navigation. Dans la pratique, il est donc conseillé de tester le site en cours
de développement sur différentes tailles d'écrans, différents navigateurs et
différents systèmes d'exploitation.
Tous les éléments du langage HTML, par exemple, ne
sont lisibles sur les versions antérieures (Netscape ou d'Internet Explorer).
Par exemple, Netscape ne gère pas les feuilles de style. Ou encore certains
ordinateurs sont munis d'une carte vidéo ne lisant qu'un nombre limité de
couleurs ou d'un écran de taille réduite ne permettant pas une consultation
conçue pour de grands écrans. Ces différences entre les modes d'accès à
Internet appellent davantage de simplicité et de sobriété vis à vis des
techniques les plus sophistiquées et au respect des standard existants. Une
attention particulière sera portée au poids des images afin de limiter la durée
de téléchargement des pages. Dans certains cas, on pourra envisager de créer,
parallèlement à la version courante du site, une version sans graphiques ne
contenant que les textes.
Une fois le développement achevé, il y a lieu de choisir les
meilleurs moyens de référencement du site (§1). Un travail important de développement
des bases de données pour les mettre en ligne est à prévoir par le cabinet
(§2). La formation des collaborateurs est une phase qui permet de leur
faciliter l’utilisation des différentes possibilités du site (§3). Enfin, la
phase de test est obligatoire avant que le site ne soit mis en ligne, pour
éviter toute situation pouvant affecter l’image de marque du cabinet.(§4)
Pour apparaître dans un annuaire de recherche, le référencement
est indispensable. Ce service peut être payant, notamment lorsqu'il offre la
possibilité d'être répertorié dans un grand nombre de moteurs de recherche.
Lors du référencement auprès d'un
annuaire de recherche : il conviendra d'être attentif au titre, aux mots clefs et à la
description du site, ainsi qu'au choix des rubriques dans lesquelles il doit
apparaître. On veillera donc à employer des termes suffisamment précis pour
figurer dans les premières références.
Il ne faut pas
choisir trop de mots clefs. En effet, l'importance d'un mot clé dans la zone
« mots clés » des moteurs de recherche est inversement
proportionnelle au nombre total de mots clefs.
Après le référencement, c’est le positionnement dans les
moteurs de recherche qui doit être suivi.
En effet, il ne sert à rien d'avoir le site référencé
sur les moteurs si celui-ci est affiché sur les dernières pages d'une
recherche. Chaque moteur de recherche
possède un algorithme de positionnement qui lui est propre. Les règles
de ces algorithmes ne sont connues que par le personnel interne et ils peuvent
être soumis à un changement d'un jour à l'autre.
Afin d'améliorer le positionnement, il est
nécessaire de répondre le plus possible aux critères de positionnement des
moteurs.
Il existe des professionnels du
référencement qui se donnent une obligation de résultat, garantissant par
exemple la présence d'un site dans les dix premières références sur tel moteur
de recherche et en fonction de tel ou tel mot clef. Il existe aussi des
logiciels qui évaluent l’efficacité du référencement.
Une fois le référencement effectué, un
certain temps est nécessaire avant que le site n'apparaisse dans les moteurs et
annuaires. Ce délai varie en fonction des moteurs. Nous citons à titre
d’exemple les délais suivants :
Tableau : Délai d’attente
avec d’indexation d’un site Web sur les moteurs de recherche
Moteur |
Délai avant Indexation |
AltaVista |
2 jours à
2 semaines |
Excite/Magellan |
2-3
semaines |
Google |
1-3
semaines |
Lycos |
3 semaines |
Après avoir désigné un responsable du site ou
constitué un groupe de personnes responsables du site, il y a lieu de
déterminer dans un premier temps la nature des informations à mettre en ligne.
Il importe de bien distinguer les documents existant déjà sur support
informatique de ceux disponibles uniquement sur papier et ceux qui doivent être
créés spécialement pour l'édition en ligne. Il faut prendre en compte le temps
d'édition nécessaire, notamment pour faire passer les documents sur papier au
format informatique, même si les scanners et les logiciels de reconnaissance
typographique (ou de reconnaissance optique de caractères) offrent une palette
de possibilités toujours plus large.
Les bases de données présentent l’avantage d’être
accessibles à n’importe quel moment. Une base de données peut être également
consultée par un grand nombre d’utilisateurs en même temps. Il suffit pour cela
d’avoir un réseau interne relié à l’ordinateur central où elle se trouve ou un
poste permettant l’accès à distance. Elles permettent aux professionnels
comptables qui exercent en libéral ou en tant qu’employés dans une entreprise
ou un cabinet, de se doter d’un outil d’aide pour bien mener leurs missions.
Ces professionnels peuvent rechercher, en beaucoup moins de temps toutes
informations d’ordre comptable, fiscal ou juridique qui leur soient utiles.[77]
L’utilisation des bases de données est facilitée par
l’adjonction des fonctionnalités du moteur de recherche. Ce dernier permet une
navigation plus facile dans les données et l’internaute ou le collaborateur
nomade peut trouver l’information recherchée plus facilement, ce qui lui
fournit une efficacité supplémentaire dans l’exécution de ses missions.
La phase de mise en route et d’essais est obligatoire pour
deux raisons :
-
Elle permet de faciliter l’exploitation des possibilités du
site par les collaborateurs du cabinet ;
-
Elle fournit une assistance des clients pour faciliter leur
utilisation du site.
1- Procédures d'utilisation et de
contrôle interne à mettre en place.
Il y a lieu de
mettre en place un livre de procédures qui définit :
-
L’organigramme du cabinet (par services ou départements pour
les cabinets organisés de la sorte) et fonctions des différents membres du
personnel ;
-
Un tableau de
circulation de l'information ;
-
Les droits d'accès des différents utilisateurs (accès aux
différents modules) ;
-
Une procédure d'identification des utilisateurs (annuaire
des usagers de l'intranet) ;
-
La présentation générale du site ;
-
La présentation des différents menus ;
-
Modalités d'utilisation
o
Paramétrage
o
Utilisation du module comptable avec accès à distance (
consultation, saisie, éditions.).
o
Administration du site :
§
Attribution,
modification et suppression des codes d'accès
§
Gestion des forums de
discussion
§
Mise à jour des bases
de données
§
Maintenance.
2- Formation préalable des
utilisateurs :
La formation doit se faire en deux temps au
minimum :
a)
Formation générale à Internet:
Cet apprentissage comprend :
-
L ' accès à la messagerie (savoir rédiger et envoyer des
messages, savoir transmettre des fichiers joints) ;
-
L'utilisation des groupes de news ;
-
La navigation sur Internet :
o
Utilisation du navigateur (présentation des principales
fonctionnalités) ;
o
Apprendre à accéder à un site à partir d'une adresse connue
(ex. : http://www.nom-du-cabinet.com);
o
Utilisation des moteurs de recherche (pour rechercher les
sites dont on ne connaît pas l'adresse).
b) Apprentissage du cabinet «
virtuel »:
L'utilisation courante d'Internet étant déjà acquise,
il convient de développer :
-
L'accès au cabinet « virtuel »;
-
L'administration du site: gestion des droits d'accès, des
forums de discussion qui est attribuée au chef de projet, administrateur du
site.
3- Assistance du client à
distance :
Les utilisateurs ont besoin d'avoir une assistance pour
résoudre les éventuelles difficultés rencontrées. Il est donc nécessaire de
mettre une assistance en ligne, (lourde à gérer pour un petit cabinet) ou des F.A.Q. (questions posées le plus fréquemment). Ces services
peuvent être utiles lors de la mise en place du cabinet « virtuel » afin
d'aider les utilisateurs.
La formation préalable des utilisateurs permettra
d'accroître les chances de succès du projet. En effet, si les utilisateurs sont
opérationnels dès la mise en route du projet leur motivation sera accrue et
leurs éventuelles appréhensions auront disparu.
Pour que la formation soit efficace il est nécessaire
de fournir à chaque utilisateur un manuel d'utilisation. Il permettra aux
personnes formées d'avoir un support papier et de parfaire leurs connaissances.
De plus en fournissant ce guide, les personnes formées pourront se concentrer
sur la formation sans avoir à prendre des notes. Cette formation initiale doit
être complétée par d'autres formations en cours d'installation du projet. La
mise en place d’une rubrique « aide » est aussi une alternative
possible. Elle a le mérite d’être plus opérationnelle qu’un support papier.
Après chaque formation il sera nécessaire de faire remplir
des fiches d'évaluation afin de connaître l'avis des personnes formées.
Une fois le développement du site achevé, le site Web
doit être testé pour corriger les
erreurs ou résoudre les problèmes non décelés, tels que le fonctionnement des
liens entre les pages et vers d'autres sites. On doit notamment s'assurer que
le site contient plus d'informations utiles que de pages portant la mention
“page en construction”. Un site donnant des informations qui ne sont pas à jour
est peu crédible. Pour qu'il soit visité régulièrement, il importe d’assurer sa
maintenance ; on peut considérer la date des dernières modifications comme une
garantie de renouvellement des informations.
Cette partie abordera et développera les conseils et
les moyens à mettre en œuvre afin que la phase de test se déroule efficacement
pour les prestataires informatiques, l’expert-comptable et pour les clients.[78]
Délimitation de la phase du test
:
Préalablement à la phase de test il est prudent de
prévoir une réunion d'information qui aura pour objectif de :
-
Informer et expliquer à l'ensemble du personnel la nature et
l'intérêt du projet ;
-
Présenter le planning de mise en place du projet ;
-
Présenter les intervenants extérieurs ainsi que leurs
fonctions.
En complément de cette réunion d'information, il est
nécessaire de prévoir des conférences ou séminaires d'ordre général. Ceux-ci
permettront de « préparer le terrain » préalablement aux formations et à la
mise en place du projet.
Il est indispensable, pour assurer et faciliter le
démarrage dans les meilleures conditions, de prévoir un planning prévisionnel
des formations et des étapes nécessaires au bon déroulement du projet. Ceci est
nécessaire afin de connaître les délais nécessaires pour la mise en place du
cabinet « virtuel ».
Le test du projet est très important car il va
permettre aux utilisateurs :
-
D'apprendre en utilisant le site ;
-
D’éviter les cours théoriques qui peuvent, parfois, s'avérer
inefficaces.
Une fois la phase de test terminée, le projet sera
pratiquement opérationnel au sein du cabinet et chez les clients.
Durée du test :
La durée de la phase de test dépend de plusieurs
contraintes qui sont :
-
La formation préalable de l'équipe de mise en place et des
utilisateurs ;
-
La fixation des objectifs de chacun ;
-
La définition des méthodes de travail ;
-
L'installation du matériel, adaptation éventuelle à la
structure et paramétrage ;
-
L'assistance au démarrage (aide des utilisateurs...) ;
-
L'assistance après démarrage (réponse aux questions des
utilisateurs...).
Date de démarrage :
-
Tenir compte des impératifs du cabinet ;
-
Tenir compte des contraintes des clients.
Test des utilisateurs :
Un questionnaire peut être remis aux utilisateurs. Ce
dernier sera divisé en plusieurs rubriques énumérées ci-dessous. Sous chaque
rubrique, il faudra mettre une note afin de pouvoir juger le projet.
Ces fiches doivent être simples à remplir tout en
permettant de recenser les principaux problèmes que peuvent rencontrer les
utilisateurs dans leur utilisation quotidienne.
Ces fiches seront remises périodiquement au chef du
projet afin de lister :
1. Les problèmes rencontrés ;
2. Les améliorations à effectuer ;
3. Les remarques diverses.
Le chef de projet devra centraliser ces informations
afin de les faire remonter et
éventuellement envisager des actions correctrices. Le chef de projet devra
effectuer un compte rendu qui sera mis à la disposition des utilisateurs.
Fiche utilisateur,
questionnaire destiné aux utilisateurs : Test du projet
Nom de l’utilisateur : Date : |
||||
|
Mauvais |
Moyen |
Bon |
Excellent |
Ergonomie du site : a) Facilité d’accès et de manipulation b) Facilité d’utilisation c) Facilité de maintenance et d’administration (réservé au chef du projet) d) Rapidité d’accès et de récupération de l’information (temps d’accès) Convivialité du site a) Graphisme (couleurs, image…) b) Attractivité du site Intérêt du site : a) Intérêt des informations proposées b) Diversité des informations proposées c) Intérêt comme outil de travail d) Le site répond-il à vos attentes e) Fiabilité des informations présentées sur le site Sécurité (réservée au chef du projet) a) Transmission des données b) Accès au serveur |
|
|
|
|
Remarques : |
|
|
|
|
Il est nécessaire de mettre en place au sein du cabinet
un groupe de « pilotage » qui comprend :
1. Le Chef de projet ou groupe de projet pour les
structures importantes. Le responsable de projet (ou le groupe de projet) sera
généralement un associé ou un responsable du cabinet afin d’avoir une vue générale
du projet et de mesurer les éventuelles répercussions sur le cabinet.
2. Groupe de travail: il sera composé des différents utilisateurs. Si le cabinet
est divisé en départements ( audit, assistance, organisation...), il faudra
choisir dans chacun d'eux un ou plusieurs utilisateurs.
3. Le maître d’œuvre : ce dernier a pour mission de
concevoir, réaliser et valider chacune des fonctions demandées par le chef de
projet. Il est donc nécessaire qu'il participe aux tests pour résoudre les
éventuels problèmes et répondre aux questions posées.
Nous avons énuméré les différentes personnes qui vont
intervenir dans la phase de test au sein du cabinet. Il est bien évident que
chez les clients, il sera aussi nécessaire de désigner des responsables, ainsi
que des utilisateurs, qui seront chargés de donner leurs avis sur le projet.
Les avis complémentaires des membres du cabinet et des clients permettront
rapidement de repérer les éventuelles demandes de modifications ou
d'améliorations.
La phase de tests et de mise en place du projet est très importante pour
l’image du cabinet.
Il est donc nécessaire de s'assurer du bon
déroulement de ces différentes phases et de prévoir des réunions de
coordination (afin de connaître l'état d'avancement et les éventuels problèmes
rencontrés).
Le chef de projet du cabinet sera donc chargé de
recenser les questions des clients (et d'y répondre) et de veiller à ce que la
mise en route du projet ne provoque pas de gênes chez le client.
a) Intérêts de la participation du responsable du
projet :
Au sein du cabinet :
-
Afin de pouvoir avoir un suivi efficace du projet ;
-
Afin de montrer l'exemple ;
-
Afin de montrer l'importance du projet et son caractère
officiel ;
-
Afin de connaître les contraintes d'utilisation (temps
d'accès, facilité d'utilisation. ..) ;
-
Afin d'assimiler et ensuite contrôler les habilitations, les
autorisations et la confidentialité.
Chez les clients :
-
Afin de connaître leurs avis ;
-
Afin de faciliter leur familiarisation avec le projet ;
-
Afin d'anticiper les remarques des clients, et éviter, en
cas de problèmes, que la responsabilité du cabinet soit mise en cause.
b) Intérêts de la participation des utilisateurs :
Au sein du cabinet :
-
Afin de présenter concrètement le projet et éviter les
éventuelles idées reçues qui peuvent parfois s'avérer préjudicieuses ;
-
Afin de motiver et responsabiliser le personnel et donc
accroître les chances de succès du projet ;
-
Afin de pouvoir conseiller les clients et répondre à leurs
questions ;
-
Afin de pouvoir organiser des séminaires de formation chez
les clients utilisateurs ;
-
Afin d'anticiper les problèmes d'organisation propres à
chaque cabinet ;
-
Afin d'éviter les perturbations une fois le lancement du
projet effectué (manque de formations, manque d'implication des utilisateurs
etc.).
Les travaux post mise en ligne du site sont importants pour la réussite du
projet. Leur impact doit être mesuré notamment lors de la préparation du budget
financier.
Mise à jour du site
Le projet préparé ne peut pas être définitif. On parle de
faire vivre le site c’est à dire le mettre à jour. Il s’agit du seul moyen de
fidéliser les clients et d’augmenter les chances pour en avoir des nouveaux.
Ceci devrait faire partie de la stratégie commerciale du projet.
Mettre à jour le site consiste à :
§
Supprimer les informations obsolètes ;
§
annoncer les nouveautés, les changements, l’actualité du
cabinet ;
§
promouvoir des événements (événements culturels,
manifestations, conférences, etc.) ;
§
renouveler les centres d’intérêts (tenue du dossier fiscal,
nouvelles conventions collectives, etc.) ;
§
relancer la curiosité ;
Répondre aux e-mails
La réactivité est essentielle pour l'image du
cabinet. Un e-mail sans réponse est pénalisant pour
un cabinet qui se veut dynamique. Les mêmes conséquences sont réservées pour
une réponse trop tardive.
Le webmestre (administrateur du site), parmi ses
nombreuses tâches, doit vérifier que chaque personne concernée gère
parfaitement sa boite aux lettres clients.
Il y a lieu de répondre aux questions suivantes :
§
Qui exploite le courrier électronique dans le cabinet ?
§
A quel rythme sont relevés les messages (2 fois/jour, 1
fois/jour) ?
§
Comment sont gérés les messages dans la boîte (dossiers,
sous-dossiers…) ?
§
Qui gère le carnet d'adresses électroniques clients ?
§
Qui envoie des mails groupés aux clients ?
§
Qui reroute les messages aux personnes
concernées en cas d'erreur de destinataire ?
Le développement de l'e-mail
oblige le cabinet à mettre en place une nouvelle organisation tendant à donner
une autonomie plus importante aux collaborateurs. Il semble en effet difficile
de relire le courrier électronique avant qu'il parte ou de prendre connaissance
de l'ensemble des messages électroniques adressés aux collaborateurs chaque
jour…
Donner aux collaborateurs plus d'autonomie ne semble
pas poser de problèmes lorsque la délégation est accompagnée d'une
responsabilisation plus importante des équipes.
Faire évoluer le site
Un site mis à jour régulièrement bénéficie d’une
bonne chance de réussite, cette chance peut augmenter par de nouvelles
rubriques, une refonte périodique du site…
La meilleure solution est d’ouvrir son site avec quelques
rubriques et d’en rajouter au fur et à mesure en créant l’événement autour de
ces mises en ligne.
Il s’agira également de donner au site une dimension
"marchande" de plus en plus professionnelle, et d’augmenter peu à peu
l’interactivité afin de générer des contacts clientèle.
Exploiter les statistiques
Le site peut fournir les statistiques suivantes :
§
Qui est connecté ?
§
Nombre de visiteurs par jour ;
§
Nombre de visiteurs par semaine ;
§
Nombre de visiteurs par mois ;
§
Pages visitées ;
§
Pages n’ayant pas pu être visitées ;
§
Moyens de recherche utilisés ;
§
Pays d’origine du visiteur.
Connaissant les pages les plus visitées, le
professionnel aura des indications sur les rubriques à tenir à jour
régulièrement. Il saura aussi quelles sont les rubriques à supprimer ou à
refondre entièrement.
Exploiter
les questionnaires de satisfaction
Proposer sur le site un questionnaire de satisfaction
peut permettre de recueillir des renseignements très instructifs pour le faire
évoluer. Mais, pour cela, le questionnaire doit être bien pensé. Vous pourrez
ainsi connaître le rythme de visite d'un internaute, les rubriques qui
l'intéressent le plus, ce qu'il aimerait y trouver et qui n'est pas encore sur
votre site, etc.
Nous traitons dans ce chapitre quatre types majeurs
de contraintes, il s’agit des contraintes liées à l’environnement (Section 1),
du coût de l’investissement (Section 2), des contraintes liées au facteur
humain dans le cabinet (Section 3) et enfin des contraintes liées à la sécurité
(Section 4).
Les contraintes liées à l’environnement seront
traitées sous trois angles : Il s’agit d’abord des difficultés techniques
(Sous section 1), des difficultés liées aux caractéristiques des internautes en
Tunisie et le coût de l’utilisation de ce dernier (Sous section 2). Nous
traitons enfin de l’opportunité de s’adresser au marché international (Sous
Section 3).
Sous
Section 1 : Les difficultés techniques
La première difficulté qui peut être rencontrée est le
nombre de professionnels que l’expert comptable peut contacter pour réaliser
son projet. Comme nous l’avons soulevé dans la première partie du mémoire,
Internet en Tunisie est encore à un stade de démarrage, le nombre d’internautes
est limité, le commerce électronique est à l’état embryonnaire…Cette situation
n’a pas permis de créer un potentiel technique permettant d’assister les
entreprises désirant se lancer dans le développement du commerce électronique
via un site Web dynamique.
En Tunisie, nous recensons 700 sociétés de service et
d’ingénierie informatique (SSII). La majorité est implantée autour des grandes
villes. Par ailleurs, les SSII compétentes en matière de développement de sites
Web dynamiques sont d’un nombre limité ce qui rend les offres limitées et la
concurrence réduite.
Pour la préparation de notre Site Web dynamique, nous
avons lancé une consultation aux SSII et la majorité des offres parvenues
concernent le développement de site Web statique.
Par ailleurs, lors du salon informatique et
bureautique tenu en avril 2003 à Sfax et ayant réservé un espace privé pour les
NTIC, nous avons pu constater que les compétences tunisiennes opérant dans le
développement des sites Web dynamiques opèrent principalement dans le cadre de
filiales de groupes étrangers.
Le problème est d’autant plus important que les
compétences tunisiennes en matière informatique qui opèrent en Tunisie, se font
de plus en plus rares. Le phénomène de migration continue desdites compétences
ne fait que compliquer la situation.
Deux solutions sont envisagées dans un tel cas :
-
le cabinet développe son site Web en interne par le
recrutement et la formation d’un informaticien pour cette mission ;
-
le cabinet fait développer son site par un prestataire
(tunisien ou étranger) ce qui présente certains avantages mais aussi des
inconvénients.
Deux possibilités sont ouvertes pour l’hébergement du
site du cabinet :
-
l’hébergement chez un prestataire informatique (généralement
le fournisseur de service Internet) ;
-
l’acquisition d’un serveur ayant un accès direct à
l’Internet.
HEBERGEMENT CHEZ UN PRESTATAIRE
INFORMATIQUE
Lorsqu'un organisme désire simplement être présent
sur Internet pour informer sur ses activités, la solution la plus simple
consiste à utiliser l'espace accordé par abonnement ou à louer l'espace sur un serveur Web géré par une
société spécialisée (généralement un fournisseur d'accès Internet). La
facturation de ce service varie en fonction du volume d'information stocké
(nombre de pages et de mégaoctets) et, parfois, de la fréquentation (nombre
d'accès et volume d'informations transmis). Certains des fournisseurs d'accès
proposent des formules d'hébergement comprises dans l'abonnement. Le service
comprend parfois des espaces publicitaires appelés bandeaux ou bannières.
Qu'elles soient forfaitaires ou établies en fonction d'un cahier des charges,
il convient d'étudier attentivement les offres.
Retenir des options telles que les statistiques de
consultation, l'hébergement de programmes spécifiques pour faire fonctionner
des formulaires ou des solutions de commerce électronique peuvent augmenter
significativement le coût.
Par ailleurs la profession comptable est
principalement composée de cabinets d'expertise comptable de petite taille ou
de taille moyenne, aussi est-il difficile de leur demander d'acquérir un
serveur et de le gérer. Il peut donc être intéressant pour ces cabinets de se
regrouper et de confier ce travail à des prestataires informatiques. Le cabinet
virtuel sera donc hébergé à l'extérieur. Le prestataire informatique se
chargera d'administrer le serveur, d'assurer la sécurité, de gérer et mettre à
jour les bases de données avec l’aide du chef du projet.
Ce principe de centralisation présente plusieurs intérêts.
-
La sécurité du serveur sera assurée par une seule personne
(le prestataire informatique) ;
o
L’existence d’une infrastructure physique (Salles blanches spécialement aménagées pour l’exploitation
du matériel informatique ;
o
Surveillance permanente et contrôle d’accès au
site ;
o
Protection incendie des salles ;
o
Système de détection des inondations ;
o
Conditions de température optimales (climatisations
redondées) ;
o
Equipements électriques redondés et garantie de
service assurée par groupe électrogène ;
o
Système d’alarme et de supervision ;
o
Filtrage et contrôle d’accès grâce à des firewalls ;
o
Etc.
-
La mise à jour des bases de données sera centralisée par
cette même société. Cela minimise les risques d'informations erronées (il sera
possible de faire appel à différents spécialistes pour mettre à jour et
contrôler les bases de données) ;
-
Les experts-comptables n'auront pas à acquérir un serveur.
Ils souscriront un abonnement à la société possédant le serveur.
La
centralisation des données devrait faciliter les contacts entre
experts-comptables et le développement d'un Extranet
entre différents cabinets d'expertise comptable.
Figure : Hébergement chez un prestataire
informatique (SSII)
ACQUISITION DE SON PROPRE SERVEUR
On peut envisager d'héberger un site Web en interne
sur son propre serveur, mais cette solution demande une infrastructure lourde
(ordinateurs, modems, liaisons spécialisées…) et des moyens importants, tant
techniques qu'humains, pour assurer la maintenance et le fonctionnement (accès,
débit, disponibilité…) dans les meilleures conditions.
Il faudra donc acquérir un serveur, créer le site
Internet et Intranet, développer et mettre à jour les bases de données et enfin
assurer la sécurité. Il est bien évident que cela ne pourra être mis en place
que dans les cabinets de taille importante ayant les moyens financiers et
humains nécessaires pour assumer et assurer de telles prestations.
Enfin il faudra désigner un responsable et une équipe
qui seront chargés :
-
D'assurer la sécurité dans les accès au serveur. (Il faut
signaler que notamment les firewalls peuvent être
assurés par des services externes: il est ainsi possible de « louer sa sécurité
» tout en gardant son serveur au cabinet) ;
-
D'assurer la sécurité dans la transmission des
données ;
-
D'assurer la création et la mise à jour des bases de
données ;
-
Dans le cas des forums, veiller à ce que les usagers ne
mettent pas des informations erronées ;
-
De mettre à jour et maintenir le site ;
-
Etc.
Il s’ensuit que cette possibilité n’est ouverte que pour les
grandes structures possédant les moyens humains et matériels nécessaires et
suffisants. Pour le cas des cabinets d’expertise comptable tunisiens,
l’hébergement chez un prestataire informatique est la solution qui s’adapte au
plus grand nombre de professionnels. Dans un tel cas le fournisseur sera chargé
d’effectuer les formalités de l’enregistrement du nom de domaine.
L’état du marché et les pratiques des entreprises en
matière d’Internet, constituent une contrainte importante pouvant tarder les résultats
des efforts déployés par les cabinets pour le travail en ligne (§1). Par
ailleurs, les technologies disponibles permettent de s’adresser aux marchés
étrangers et donc d’établir des relations qui étaient avant l’apparition
d’Internet lourdes à établir (§2).
A la fin du mois de juillet 2003[79], le
nombre des utilisateurs d’Internet en Tunisie est de 560 000. Le nombre de
comptes e-mail est de 87 418. Le nombre de sites Web
hébergés en Tunisie est de 973 sites.
Par ailleurs, l’année 2002 a connu une vaste campagne
de sensibilisation des entreprises à l’Internet, au courrier électronique et au
commerce électronique, qui a touché onze gouvernorats de la Tunisie et cent
quarante entreprises tunisiennes. Le but des visites est de connaître les
habitudes des entreprises en matière d’Internet.
Les courriers électroniques
Selon les statistiques de l’année 2002[80],
7000 entreprises uniquement sont connectées à l’Internet. Pour les 140
entreprises visitées, 50 dirigeants ont pris le soin d’imprimer leur adresse
électronique sur leurs cartes de visite et 6 d’entre eux seulement ont utilisé
leurs noms pour ladite adresse.
Beaucoup
d’entreprises n'utilisent pas le courrier électronique et d’autres ne
vérifient même pas leur courrier ou n'y répondent pas. Pour celles qui
utilisent le courrier électronique ou l'Internet, et particulièrement celles qui ne disposent que
d'une connexion téléphonique plutôt que d'une liaison spécialisée, le problème
le plus souvent cité est lié à la qualité et à la fiabilité des connexions qui
ont de la peine à ne pas être interrompues, endommageant parfois les boîtes de
réception des utilisateurs ou compromettant le téléchargement de fichiers
d'échantillons graphiques de produits que leur envoient leurs partenaires à
l'étranger. Parfois ces derniers prétendent avoir effectué des envois qui ne
sont jamais reçus du côté tunisien.
Disparités géographiques
Il semble par ailleurs exister une disparité dans le degré
d'avancement informatique des entreprises des régions par rapport à celles des
grandes agglomérations. Les entreprises des zones dites reculées sont dotées de
systèmes archaïques et ce, non pas parce qu'elles l'ont bien voulu ou parce
qu'elles ignorent sciemment cet aspect du cycle de leur développement, mais
plutôt en raison du manque de compétences informatiques. En effet, quand elles
sont disponibles dans les grands centres, les compétences informatiques ne
trouvent pas l’intérêt à s'établir loin de la capitale et les fournisseurs de
matériel, de logiciel ou de services sont pour la plupart concentrés dans les
grandes villes. C'est ainsi qu'il est
rare de trouver des entreprises tunisiennes disposant d'un ERP, par exemple, qui ne soient pas à Tunis,
Sousse ou Sfax ou n'appartenant pas à un grand groupe.
Le nombre des utilisateurs en Tunisie, à la fin de
juillet 2003, est réparti selon le secteur d’activité comme suit[81] :
Tableau : Répartition des internautes
selon le secteur d’activité
|
Secteur d'activité |
Nombre d'internautes |
Pourcentage |
1 |
Education |
341.500 |
61% |
2 |
F.S.I. privés |
103.500 |
16% |
3 |
Enseignement supérieur et recherche |
68.000 |
12% |
4 |
Publinets |
30.000 |
6% |
5 |
Institutions publiques |
12.000 |
2% |
6 |
Santé |
9.000 |
2% |
7 |
Agriculture |
1.000 |
1% |
|
Total |
560.000 |
100% |
Il apparaît que 73% des utilisateurs d’Internet en Tunisie sont
formés par des élèves, étudiants et chercheurs. D’une part, ceci renseigne sur
l’âge et les besoins recherchés de l’utilisation de l’Internet par cette
catégorie. D’autre part, les moyens financiers dont dispose cette catégorie
sont limités et ne leur permettent pas de naviguer pendant des durées
importantes.
Cette situation est d’autant plus contraignante pour le
développement du commerce électronique, que le coût de l’Internet, comme nous
l’avons précisé dans la première partie du mémoire, peut limiter davantage le
temps de connexion des internautes et donc la réussite des opérations de vente
en ligne.
Comme il a été soulevé ci-dessus, l’état du marché
tunisien est caractérisé par :
-
un faible nombre d’utilisateurs d’Internet ;
-
un faible pouvoir d’achat du plus grand nombre
d’utilisateurs ;
-
un faible nombre de compétences en matière de développement
de sites Web dynamiques ;
-
un commerce électronique au stade de démarrage;
-
un effort privé limité en matière d’investissement dans les
sites Web dynamiques.
Par ailleurs, et partant du fait qu’Internet a le mérite de
supprimer l’effet des distances, une réelle opportunité de s’intéresser au
marché international est ouverte aux professionnels pour vendre les prestations
au-delà des frontières.
Certains cabinets tunisiens établissent la paie
d’entreprises françaises en Tunisie et saisissent les écritures comptables
d’entreprises françaises via Internet.[82]
Cependant, à notre avis, les professionnels ne
pourront aller au-delà des frontières qu’après avoir atteint au préalable un
niveau de compétence technique et technologique suffisant leur permettant de
maîtriser les nouvelles donnes d’un marché ayant des caractéristiques
particulières.
La réalisation d’un site Web dynamique est un projet
qui peut nécessiter un investissement financier assez important en terme de
moyens humains et financiers (Sous Section 1). La rentabilité est directe pour
les services payants (Sous Section 2). Elle est aussi indirecte puisque la
promotion du cabinet via un site Internet, permet des retombées financières
certaines (Sous Section 3).
Le développement d’un site Web dynamique pour le
cabinet et d’une manière générale le travail via Internet engendre plusieurs
variables de coût qu’il est nécessaire de cerner pour réussir le projet[83]. Il
est utile de noter que l’évaluation du coût peut être très subjective puisque
tout dépend :
-
des moyens disponibles ;
-
de la taille de la structure du site (coût de
développement) ;
-
du prestataire informatique ;
-
de la charte graphique ;
-
des menus proposés (forums de discussion, accès à une base
de données…)
-
de la fréquence des mises à jour et de la maintenance (
dépenses courantes) ;
-
du type de la connexion ;
-
des moyens de sécurité à mettre en place ;
-
des modalités de développement (en interne ou par le recours
à un prestataire informatique) ;
-
etc.
Pour une réalisation financièrement réussie de ce
projet, il y lieu de préparer un cahier des charges suffisamment détaillé et de lancer des
consultations auprès des professionnels informatiques, si le projet est développé
par un prestataire informatique.
Le projet étant achevé, et de par son caractère privé
et professionnel, le site peut être en partie un service payant. Deux systèmes
de facturation peuvent être proposés :
-
facturation basée sur la durée de connexion. Elle peut être adaptée à des
consultations occasionnelles. Son avantage est de démocratiser l’usage du site.
Les petits clients peuvent ainsi essayer le service et décider ensuite s’ils
envisagent s’y abonner.
Ce mode de facturation peut défavoriser les usagers à
moyens de connexion ordinaires et favorise par conséquent les usagers qui
utilisent des moyens de connexions rapides.
-
facturation forfaitaire offrant un temps de connexion
illimité.
Cette offre favorise les clients qui utilisent fréquemment le site et permet
donc aux clients de maîtriser leur budget en connaissant d’avance les coûts
d’abonnement à ce service.
Il est à noter que certains services
devraient être gratuits pour permettre aux personnes qui visitent le site de
prendre connaissance des services qu’il offre. L’inscription à la lettre de
diffusion gratuite est par exemple une bonne technique pour maintenir le
contact entre le cabinet et les internautes.
Par ailleurs, certains services peuvent
être aussi offerts en mode de démonstration, comme par exemple l’édition d’une
fiche de paie via l’application paie hébergée dans le site ou encore l’accès à
un dossier juridique standard ou des formulaires administratifs. Ce genre
d’accès permet d’une part de fidéliser les internautes pour consulter
fréquemment le site, et d’autre part rend compte du genre de service que le
site peut offrir.
Certains sites offrent même un
abonnement gratuit pour une certaine période, ce qui permet de créer une accoutumance
du client potentiel pour consulter le site.
Si la rentabilité directe peut être mesurée d’une
manière exacte, la rentabilité indirecte ne peut l’être en raison de sa nature.
Comme nous avons vu ci-dessus, l’objectif du site est, entre autres, de
promouvoir le cabinet, de créer un trafic qui contribue à faire connaître son existence…Ces avantages
ne peuvent être mesurés bien qu’ils existent réellement. Ils sont à l’origine
même de la rentabilité directe.
D’après nos lectures, nous avons pu noté que les
experts qui se sont lancés dans de tels projets, ont constaté clairement que
l’image de marque de leurs cabinets a été améliorée. Même si ceci ne s’est pas
traduit par des abonnements supplémentaires à leurs sites, la rentabilité s’est
faite ressentie par l’évolution du chiffre d’affaires du cabinet en général. Ce
projet a permis de générer des missions supplémentaires en relation avec
l’Internet ou même n’ayant aucune relation directe avec ce dernier.
Le développement du site Web modifie l’organisation du
travail au sein du cabinet et à l’extérieur de celui-ci. Il modifie, en outre,
les relations des collaborateurs avec les clients. Ces changements peuvent engendrer une réticence du personnel du
cabinet ce qui peut affecter négativement la réussite du projet. L’Expert-comptable est appelé à contrôler les effets
psychologiques de ce projet sur le personnel du cabinet (Sous section 1). Il
devrait en outre impliquer les collaborateurs pour augmenter les chances de sa
réussite (Sous section 2).
La réussite du projet repose en grande partie sur le
management du projet. Il faut bien évidemment être plus vigilant dès que la
structure du cabinet s'accroît. Ainsi, il faut savoir dialoguer avec les
différents membres du cabinet, gérer les éventuels conflits et convaincre les
personnes les plus réticentes aux changements. Il faut toutefois être conscient
que dans toute structure, il y aura toujours des personnes hostiles aux
changements quel que soit le bien fondé de ces derniers.
Lorsque
l'on met en place un projet, on peut observer, selon Alain Lefebvre[84]
trois grandes étapes:
1. « Tout d'abord les utilisateurs sont sceptiques et
croient que cela ne se mettra jamais en place» ;
2. « Puis vient le temps de l'inquiétude, d'un côté
les enthousiastes et de l'autre les conservateurs. Les conservateurs continuent
de critiquer. » ;
3 .« Il ne reste plus que deux grandes catégories:
les convaincus et les utilisateurs. »
Cette description montre les dangers d'un projet mal
préparé et discuté. Il faut donc, avant toute mise en place, dialoguer avec
tous les membres du cabinet afin d'intéresser et motiver l'ensemble du
personnel. [85]
Le responsable du projet devra donc démontrer que
l'arrivée du site web dynamique permettra :
-
De gagner du temps ;
-
De faciliter le travail ;
-
De développer la communication au sein et à l’extérieur du
cabinet ;
-
De permettre aux collaborateurs de se consacrer à des
missions à forte valeur ajoutée ;
-
D'accroître la performance et le nombre de clients du
cabinet.
Après s'être interrogé sur l'opportunité du projet,
un certain nombre de personnes va s'interroger sur les conséquences d'un tel
changement.
Le risque est de trouver à ce stade les personnes
habituellement réticentes mais aussi celles initialement non réticentes. En
effet suite aux gains de temps et autres améliorations provoquées par Internet,
ces personnes vont, légitimement, s'interroger sur l'avenir de leur emploi au
sein du cabinet.[86]
Le manager du cabinet devra donc montrer que
l'arrivée de l’Extranet ou du site web dynamique n'est pas un projet qui a pour but de
comprimer les coûts salariaux.
Les NTIC impliquent un changement de culture du
cabinet et du management traditionnel. L’enjeu est technique mais aussi
managérial. Les avantages escomptés du projet ne sont possibles que si le
personnel devient complètement intégré dans celui-ci.
Le défi consiste à persuader le personnel d’accepter
et de ne pas freiner le bon déroulement du changement.
Il
s'agit d'expliquer la démarche du cabinet dans la transparence car "Le
progrès est un mot qui sonne bien. Mais le progrès implique le changement, et
le changement a des adversaires"[87].
Pour mieux parvenir à faire accepter le changement au personnel, il est essentiel
que l'encadrement formule clairement, et suffisamment tôt, deux idées clés:
Ces
éclaircissements préalables sont indispensables car ils permettront aux
salariés, futurs utilisateurs de ce projet, d'aborder la suite des événements
avec moins d'à priori.
La
présentation du projet expliquera:
Les vecteurs de communication et de "marketing"
interne
·
l'élaboration de documents de références et la définition
d'un langage commun permettant de vulgariser des notions parfois complexes, permet la mise
en place d'un référentiel auquel le personnel pourra toujours se reporter. Il
faut, bien entendu, que ce référentiel évolue concomitamment au projet, et que
ce soit l'ensemble du personnel qui le fasse évoluer. S'il est à la source de
ce référentiel, il peut davantage s'impliquer et "s'approprier" le
projet.
L'information tout au long du projet
pour lutter contre la désinformation et les inquiétudes:
Il s'agit de stopper à la source toute résistance au
changement. Faire disparaître les commentaires du type « comme d'habitude,
c'est un projet qui ne sert à rien », « encore de belles
théories qui ne seront pas suivies dans la pratique »...). Autrement, ceci
peut rendre la mise en place d'une nouvelle organisation encore plus difficile,
et même la condamner à l'échec.
Constituer des groupes de travail
pour analyser les activités du cabinet
Multiplication des idées et réflexions émanant des
groupes constitués
La participation sera d'autant plus active que le
collaborateur se sentira responsabilisé et que la ligne hiérarchique sera
atténuée
Le projet engendre des répercussions
directes sur le comportement des individus. Ces derniers devraient être
impliqués en amont (comme nous l’avons soulevé ci-dessus) mais aussi en aval
pour garantir la pérennité du projet.[89]
Faire du changement-contrainte
un changement-projet
Le système de management traditionnel s'attache à des
systèmes de management cloisonnés, qui privilégient l'individualisme et
l'organisation pyramidale et hiérarchique. Sans développement de la
communication et la collaboration, tout changement fondé sur le trio
organisation, management et système d'information, si bien pensé soit-il,
fonctionnera imparfaitement. Perçu comme une contrainte venue d'en haut, il ne
favorise pas l'implication du personnel. Pour que le changement fondé sur ce
trio puisse fonctionner, non seulement l'organisation doit changer, mais le
management doit évoluer. Le développement de l'autonomie individuelle et de
l'esprit d'équipe doit être favorisé. Seuls le sentiment d'appartenance à une équipe
et la convergence des intérêts individuels et collectifs sont des catalyseurs
qui favorisent l'adhésion personnelle des salariés à un projet.
Développer l'esprit d'équipe:
Pour réussir le projet, il faut réussir un travail
d'équipe. Une certaine dynamique relative à la division du travail, au partage
des responsabilités, au pilotage des actions du groupe et à ses objectifs
communs doit être atteinte. Le but du travail d'équipe est d'arriver à ce que
1+1 soit supérieur à 2.
Développer en parallèle l'autonomie
individuelle
Il faut faire comprendre au personnel qu'il va
pouvoir échanger l'information et qu'il va exercer un certain pouvoir de
décision. Pour qu'une équipe fonctionne, chacun de ses membres doit être
capable de prendre des décisions et non pas seulement appliquer à la lettre des
procédures routinières. Les membres d'une équipe doivent collaborer, mais ils
doivent aussi faire preuve d'autonomie et d'esprit critique, être capable de
proposer des solutions afin d’assurer l'innovation. C'est en quelque sorte la
démarche « forum », qui, comme nous l'avons vu précédemment, est très
présente sur Internet. Pour lui permettre de développer cette démarche, il faut
donner au salarié des outils électroniques pour produire, échanger et
distribuer l'information. C'est de l'autonomie individuelle que sortira une
dynamique collective. L'accès à l'information n'est plus restreint.
Pour assurer la pérennité du projet et augmenter les
chances d’une réussite continue, le personnel est appelé à hausser son niveau
de maîtrise des outils mis à sa disposition. Un plan de formation est ainsi
prévu aussi bien pour les anciens collaborateurs du cabinet que pour les
nouveaux.
La phase de formation est primordiale car il est très courant
de voir des personnes rechercher des informations sur Internet pendant des
heures sans trouver les informations pertinentes. Sur un réseau interne, la
formation est d’autant plus importante que le cabinet dépende, pour sa bonne
organisation, de la bonne utilisation des outils par le personnel. Un budget
pour la formation doit être prévu.
Entre
une simple messagerie électronique et un Intranet ou Extranet
nécessitant une refonte de l'organisation d'un processus, les modalités et
l'importance de la formation seront très variables. La formation prend alors
trois aspects[90]
1. Le Plan de Formation pour responsabiliser davantage le
personnel
a)
De la formation vers l'éducation : Lors de l'introduction d'un environnement
nouveau, à l'occasion d'un changement d'organisation, le personnel
(collaborateur ou administratif) doit apprendre à travailler autrement. Il ne
s'agit plus seulement de suivre des règles prédéfinies. Les nouvelles valeurs
du travail d'équipe (coopération, coordination et collaboration) constituent le
sujet principal. La formation accroît la maîtrise, l'aptitude et enseigne le
"comment" d'un travail, l'éducation enseigne le "pourquoi"
de ce travail. Le salarié est responsabilisé par son implication.
b)
L'apprentissage des processus et des procédures : Pour impliquer davantage
le personnel, la formation doit aussi porter sur la place du salarié dans
l'organisation du cabinet et des modes de travail des individus et des groupes.
La formation à une application n'est pas suffisante si le salarié ne connaît
pas le processus auquel il est attaché. Pour plus d'efficacité et d'engagement
dans son activité, il est indispensable qu'il sache d'où vient son travail et à
quoi il va servir.
c)
La formation à l'outil de travail : La formation traditionnelle donne à
l'utilisateur une meilleure connaissance du fonctionnement et des possibilités
des nouveaux outils à sa disposition. Il doit passer la majorité de son temps à
produire plutôt que d'essayer de maîtriser des problèmes d'ordre techniques.
Cette étape sera d'autant plus réduite que le personnel aura été associé au
choix et à la conception de l'outil. Par ailleurs, l'utilisation même de
l'Internet favorise l'autoformation par la création de communautés d'intérêts
virtuelles, lieux d'échanges où chacun peut renforcer ses connaissances.
Au-delà, cette autoformation renforce donc la dynamique du travail en groupe.
La formation doit être actualisée en fonction de
l’évolution du système d’information ou des nouvelles fonctions apportées au
site Internet du cabinet.
2. La formation, pour accélérer
les chances de succès du projet
a)
Une bonne formation évite le découragement, du fait de la
non maîtrise du système, et éventuellement le rejet de celui-ci. Un changement
important dans l'organisation est difficile à accepter, une mauvaise formation
ajoute encore un obstacle à la réussite du projet.
b)
Elle limite les mauvaises manœuvres des premières
utilisations du projet : courrier électronique envoyé à un client par erreur,
consultation envoyée avec retard... ces cas peuvent avoir des conséquences préjudicieuses pour le cabinet.
c)
Elle doit être
actualisée en fonction de l'évolution du projet. Dans le cas contraire, le
cabinet rencontrera les mêmes problèmes que précédemment.
3. Plan de formation pour le reclassement du personnel
L'automatisation et l'amélioration prévue de la
productivité peut amener à réduire ou même à supprimer certaines tâches au sein
du cabinet. Il ne faut pas omettre d'aborder les problèmes d'emploi et de
modification des conditions de travail. La formation ne portera alors pas
seulement sur l'utilisation et la compréhension des nouveaux médias, elle
consistera aussi à former le personnel concerné à de nouvelles tâches et
responsabilités.
Dans un monde numérique, la sécurité
des systèmes d'information est d'une importance vitale. Les organisations
dépendent d'informations complètes, opportunes et fiables et le niveau de
protection appliqué aux systèmes d'information doit prendre en compte les
nombreuses menaces existantes. Cependant, les entreprises ne sont pas toujours
pleinement conscientes de l'importance d'une sécurité effective et efficace et
il existe un fossé entre ce qui doit être fait et ce qui a été fait pour protéger
les systèmes.
Définition
La sécurité d'un système d'information peut être considérée
comme 1'ensemble des moyens qui assurent, d'une part, que les informations
qu'il contient, traite, transmet et reçoit ne sont accessibles qu'aux personnes
autorisées et d'autre part que leur intégrité est assurée de façon permanente.
La sécurité ne se limite pas à la protection des
équipements, elle concerne aussi la protection de l'information.
La compréhension de la nature des risques encourus,
constitue une première étape pour la mise en place des sécurités nécessaires.
Le risque informatique est tout événement qui, affectant un
système informatique, est susceptible d'entraîner des dommages et/ou des pertes
à 1'entreprise concernée. Ces événements peuvent être regroupés en trois
grandes catégories selon que 1'origine principale est d'ordre technique,
naturel ou humain.
Le cabinet qui ouvre aujourd'hui son système de
communication, non seulement entre ses différents locaux mais aussi aux clients
et aux partenaires via Internet, augmente sa vulnérabilité par rapport aux
agressions externes.[91] Il
convient donc d'analyser les risques qui pèsent sur son système et de créer une
politique de sécurité réaliste, qui protégera ses ressources des intrusions ou
vols.[92]
Nous essayons dans ce qui
suit de présenter ces risques et les moyens à mettre en œuvre pour minimiser leurs effets.
Les risques informatiques sont nombreux et la figure
suivante montre la fréquence de survenance de ces risques[93] pour
les systèmes informatiques dans le monde durant l’année 2001.
Figure : Risques informatiques durant 2001
Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’un
site Web les risques sont plus nombreux. En effet, l’expert comptable qui envisage
réaliser un site Web qu’il soit dynamique ou statique doit être conscient de
certains autres risques :
-
En dehors des aspects de pure technique informatique, liés à
la mise en place et à la maintenance du site, l’expert comptable doit avoir
conscience que, ce faisant, il se borne à élargir l'activité du cabinet le
déplaçant avec ses risques habituels sur un nouveau terrain d'action. Simple
vitrine virtuelle ou activité effective sur le Net, il doit mesurer avec
rigueur la réalité des risques juridiques encourus lors de l'installation d'un
site, de ses enrichissements et de son mode de vie. Internet a beau être un
espace de commercialisation virtuel, ce n'est pas un espace sans droits ni
obligations. En principe, l'auteur d'un site Web est responsable de son
contenu et différentes décisions judiciaires sont là pour rappeler qu'une
vigilance juridique s'impose.
-
Certains cas de responsabilité sont plus typiques au Net et
peuvent déboucher sur une condamnation à de lourds dommages et intérêts : la
concurrence déloyale et le délit de contrefaçon, par exemple reproduire un
logo, une marque ou autre création intellectuelle sans l'autorisation du
propriétaire. A cet égard, il convient d'être très attentif aux
droits d'autrui lors de la création de liens hypertextes qui, d'un simple clic
sur un mot, permettent un accès direct aux sites d'autres entreprises ou
organismes. Ces liens peuvent être source de litiges coûteux. Par prudence, il
y a lieu de s'assurer de l'accord du propriétaire, sachant que certains sites
exposent d'eux-mêmes les conditions d'utilisation de leur contenu.
Les risques logiques atteignent les caractéristiques
suivantes de l’information :
La Confidentialité
Un des risques induit par la communication d'informations
par messagerie électronique sur Internet est l'interception des messages par
une personne malveillante.
L’Authenticité
Certains programmes peuvent être introduits par
messagerie pour récupérer les mots de passe :
Figure : piratage selon la méthode dite cheval de Troie (www.lmi.fr)
L’Intégrité
Il s’agit de modifier le contenu d’un fichier envoyé par
le système ce qui menace l’Intégrité de l’information contenue dans ledit
fichier.
Outre les agressions logiques, le site du cabinet risque une importation
d’un virus quelconque. Ce risque est le plus connu des professionnels.
L'importation de virus est un problème à ne pas
négliger. La recherche d'informations sur des bases de données externes au
cabinet augmente les risques, ainsi que le téléchargement de fichiers documents
ou d’applications informatiques.
L’utilisation d’un antivirus est obligatoire par le cabinet
que son système soit ouvert à Internet ou fermé. Le cabinet devrait disposer
toujours de la version la plus récente des antivirus.
Du fait de la diversité des risques courus, plusieurs moyens de sécurité
devraient être prévus. Ces moyens sont d’ordre organisationnel, technique, ou
juridique.
Les mesures de sécurité organisationnelles constituent le premier niveau
de sécurité préventive.
1-
La Politique de sécurité
La politique de sécurité est l’ensemble de règles qui fixent les actions
autorisées et interdites dans le domaine de la sécurité.[94]
Les étapes qui devraient être suivies pour
l'établissement d'une politique de sécurité sont les suivantes :
-
Identification des vulnérabilités ;
o
En mode fonctionnement normal ( définir tous les points
faibles) ;
o
En cas d'apparition de défaillances, un système fragilisé est
plus vulnérable: c'est dans un de ces moments intermédiaires qu'une intrusion
peut le plus facilement réussir.
-
Evaluation des probabilités associées à chacune des menaces
;
-
Evaluation du coût d'une intrusion réussie ;
-
Choix des contre-mesures ;
-
Evaluation des coûts des contre-mesures ;
-
Prise des décisions convenables.
La détermination de la politique de sécurité doit
aboutir à la fixation des procédures de contrôle interne convenables.
2-
Les procédures de contrôle interne :
Ces procédures ont trait à des
mesures mises en place pour l’organisation de l’utilisation des matériels et
logiciels en relation avec le site Web dynamique et la base de données que le
site utilise. Il s’agit entre autres :
-
Du contrôle des accès à la salle informatique ;
-
La division des tâches incompatibles entre les différents
intervenants dans le projet ;
-
La mise en place de mesures interdisant au personnel
d’établir une connexion à l’Internet directement via leur poste sans
l’autorisation de l’administrateur du réseau. En effet, ceci peut atténuer
l’effet des mesures de sécurité mises en place puisque les dommages peuvent se
propager du poste vers l’ensemble du réseau ;
-
La détermination d’un plan de secours (sauvegarde
périodique…) ;
-
L’identification des accès par mots de passe personnalisés ;
-
La détermination des mesures nécessaires en cas de
licenciement d’un collaborateur ayant des droits d’accès importants ;
-
Etc.
3-
L’information, la formation et la sensibilisation
Selon une étude de l’année 2000, il a été noté que dans
les 500 plus grandes entreprises au Quebec, 49% des
obstacles à la réussite des moyens de sécurité mis en place, sont dus au manque
de sensibilisation des employés.[95]
Des mesures liées à la sensibilisation périodique des
collaborateurs devraient être mises en place. Ces mesures doivent permettre la
mise en place d’un code de conduite. Ceci ne peut être réussi que par une
connaissance par le personnel des différents risques associés à l’Internet et
des pertes pouvant être supportées du fait de la survenance des dommages liés
audits risques.
Les actions de sensibilisation et de formation
doivent aboutir à la détermination de certaines règles de bonne conduite que le
personnel du cabinet doit obligatoirement respecter.
Parmi les règles de bonne conduite nous pouvons noter
les suivantes :
-
Ne pas installer des programmes dont la provenance est
douteuse ;
-
Ne pas installer des produits livrés non emballés ;
-
N'installer que des logiciels utiles ;
-
Se méfier des programmes nouveaux du domaine public, ou des
programmes dits shareware. Il faut systématiquement les traiter avec un ou
plusieurs programmes antivirus surs.
Par ailleurs, d'autres règles de comportement doivent
être assimilées par le personnel. Concernant la gestion des mots de passe, il
s'agit par exemple des règles suivantes:
-
Ne pas donner son mot de passe pour quelque raison que ce
soit ;
-
Ne pas inscrire son mot de passe sur un support par peur
d'oubli ;
-
Prêter attention aux indiscrétions des autres utilisateurs ;
-
Limiter le nombre de tentatives de connexion en cas de mot
de passe erroné ;
-
Suivant les utilisateurs, établissement d'un système de
connexion limité dans différentes plages horaires ;
-
Obliger les utilisateurs à utiliser un mot de passe généré
aléatoirement par le système ;
-
Limiter dans le temps la validité d’un mot de passe ;
-
Etc
Plusieurs moyens techniques de sécurité peuvent être
recensés. Ces moyens permettent des niveaux de protection différents. Nous nous limitons à présenter les moyens suivants :
L’antivirus, le pare-feu, le serveur Proxy, la cryptologie et les
identifications numériques.
1-
L’antivirus
L’utilisation de l’antivirus est la solution la plus élémentaire
qui permette de protéger les applications du site Web dynamique de
l’importation d’un virus et de sa prolifération. Il devra contrôler
systématiquement les données en provenance d’Internet. Un autre contrôle
périodique (au démarrage du poste par exemple) doit aussi être prévu.
La mise à jour de la version de l’antivirus dont dispose le
cabinet est obligatoire pour une meilleure couverture des risques. Il en est de
même des applicatifs qui permettent de corriger les différentes versions
Windows pour les rendre moins vulnérables aux agressions
2-
Le Pare-feu
Le plus important des moyens techniques à mettre en œuvre
pour assurer un accès sécurisé à Internet ou un accès sécurisé des internautes
au site du cabinet, est de mettre en place un « pare-feu ».
Définition :
C’est un ensemble de matériels et de logiciels destinés à
protéger le réseau privé de l’entreprise des intrusions venant d’Internet.[96]
Fonctionnement :
Quand on installe un «pare-feu» sur un réseau, on le place
à l'endroit précis où le réseau de l'entreprise se connecte à Internet. Tout le
trafic provenant d'Internet (et des services associés), ou partant du réseau
interne, passe alors par le «pare-feu». Lequel vérifie quel trafic est
acceptable, et tout ce qui y transite: e-mail,
transfert de fichiers, mot de passe ou toute interaction spécifique entre
systèmes.
Sur le plan logique, un firewall
sépare, limite, analyse les accès ou les tentatives d'accès.
3-
Le Proxy
Le serveur Proxy filtre les requêtes émises depuis le
réseau local afin de contrôler l’usage de certains services ou de certaines
demandes
-
La restriction d’accès : Le proxy
permet de définir la liste des sites accessibles selon les postes au choix
entre deux politiques : tous sauf / rien sauf
-
Le filtrage des contenu Web : Le « proxy
cache » permet de filtrer l’intérieur même des pages et d’accélérer l’accès à
certains sites
-
Contrôle à postériorité : le proxy
permet d’archiver la trace des pages consultées par chaque utilisateur.
Les trois premières solutions peuvent être réalisées en Interne ou en externe. Lorsque ces solutions sont réalisées en interne ceci permet une configuration sur mesure, solution indépendante du fournisseur d’accès. Cependant, cette solution nécessite un Investissement coûteux et engendre des difficultés techniques et une administration difficile.[97]
Figure : Moyens de sécurité prévus dans le réseau du cabinet
Lorsque ces moyens sont fournis par le fournisseur de
services Internet, ceci permet des économies dans l’investissement initial et
une disponibilité des services assurés. Cependant, le coût d’usage devient
élevé. Cette solution ne permet pas en outre une personnalisation avancée des
services.
Figure : Solution de déploiement, les mesures de sécurité sont mises en place par le fournisseur d’accès.[98]
4-
Le chiffrement ou la cryptologie :
Définition :
Le chiffrement consiste à brouiller des informations
pendant leur acheminement de sorte que seul le destinataire voulu puisse
déchiffrer le message.
Fonctionnement :[99]
Différents standards de chiffrement existent à
l'heure actuelle. Mais l'innovation la plus récente a été celle des clés
publiques. On utilise une clé asymétrique faite d'une paire de clés dont l'une
est publique et sert à crypter un message, et l’autre, gardée secrète, permet
de déchiffrer le message. Ainsi, pour lire et authentifier un message crypté,
l'émetteur utilise la clé publique du destinataire qu'il aura préalablement reçue.
Seul le destinataire pourra déchiffrer le message à l'aide de sa clé privée
personnelle, qu'il est le seul à posséder. Cela nécessite des procédures
lourdes et des contrôles stricts des personnes qui ont accès à cette clé.
5-
Les identifications numériques
Grâce à l'utilisation d'identifications numériques,
l'émetteur d'un message peut prouver son identité lors de transactions
électroniques, de la même manière que s'il montrait une pièce d'identité[100]. Il
peut également utiliser son identification numérique pour crypter des messages
dont il veut préserver la confidentialité.
Comment fonctionnent les
identifications numériques ?
Une identification numérique (ou digital ID) est
composée d'une clé publique, d'une clé privée et d'une signature numérique. Lorsque
vous envoyez votre identification numérique aux autres, vous leur donnez en
fait votre clé publique, afin qu'ils puissent vous envoyer du courrier crypté
que vous êtes seul à pouvoir décrypter et lire à l'aide de votre clé privée. La
signature numérique d'une identification numérique est votre carte d'identité
électronique. Elle indique au destinataire du message que celui-ci provient
effectivement de vous et qu'il n'a été ni contrefait, ni altéré. Avant de
pouvoir commencer à envoyer des messages cryptés et signés numériquement,
l’utilisateur doit obtenir une identification numérique et configurer son
compte de messagerie afin qu'il puisse l'utiliser. S’il envoie des messages
cryptés, son carnet d'adresses doit contenir l'identification numérique du
destinataire.
Où obtenir les identifications
numériques ?
Les identifications numériques sont émises par une
instance de certification indépendante. Lorsqu’on présente une demande
d'identification numérique auprès d'une instance de certification, une procédure
de vérification de l’identité du demandeur est entamée avant de lui délivrer
une identification. En Tunisie, c’est l’Agence Tunisienne de Certifications
électroniques qui est l’instance habilitée à délivrer lesdites identifications.
Quel que soit le niveau de sécurité adopté, le risque
n'est pas supprimé, il est simplement limité. Il est donc nécessaire de prévoir
des solutions de transfert des risques résiduels par le biais d'assurances.
Bien que la plupart des risques typiques contre lesquels
s'assurent les cabinets soient couverts par des polices d'assurance standard,
une attention particulière doit être portée aux clauses et aux avenants
spéciaux qui ont trait à l'environnement informatique. En effet, la gravité de
ces risques, le contexte dans lequel ils
sont susceptibles de se produire, ainsi que les différentes formes qu'ils
empruntent en se développant, rendent largement insuffisant une police
d’assurance qui ne couvre que les risques standards. Il est donc essentiel
d'examiner les polices d'assurance souscrites par le cabinet, afin d'évaluer
s'il y ait besoin de garanties additionnelles pour réduire les conséquences
financières des éventuels dommages causés au système ou à celui d'un tiers.
Le cabinet pourra souscrire ainsi plusieurs types de
contrats d'assurance:
A- Contre les frais directs
-
assurance des biens informatiques contre les dommages
matériels (y compris les logiciels) ;
-
assurance contre le vandalisme pour couvrir les dommages
occasionnés par les virus.
B- Contre les frais indirects
-
assurance responsabilité civile vis-à-vis des tiers: pour
couvrir les dommages causés (dommages matériels et corporels et pertes subies
indirectement sur le plan financier) par le cabinet à ses partenaires par
l'intermédiaire du réseau, ou contre la divulgation ou l'atteinte à des données
nominatives de ses clients ;
-
assurance pertes
d'exploitation pour couvrir les réductions de marge liées à l'interruption ou à
l'altération du système.
C- Responsabilité civile professionnelle
Il s’agit de la responsabilité du professionnel sur
certains contenus techniques ou engagements contractuels.
Si certains assureurs proposent aujourd'hui des
contrats aux entreprises pour les garantir contre les dégâts informatiques
ayant une cause matérielle (une fuite inondant la salle informatique par
exemple), rares en revanche sont ceux qui offrent de couvrir les risques
informatiques résultant d'un déni de service ou d'une indisponibilité prolongée
de réseau. Et pour cause : comment mesurer le risque et à qui imputer la faute
dans ce cas ? C’est pour répondre pour partie à ces questions qu’une compagnie
américaine a mis au point un outil de modélisation des risques informatiques
immatériels, qui aide dans la couverture de ce type de risques par les grands
assureurs.[101]
Cependant, cette garantie n’est pas disponible en Tunisie actuellement.
L’expert comptable tunisien devrait dans l’état
actuel des choses se suffire de l’assurance qui couvre les risques touchant les
parties matérielles et logicielles du site Web dynamique.
-
une stratégie d’attente qui peut être pénalisante puisque le
professionnel peut se trouver dans une situation de retard par rapport à
d’autres qui se lancent plus tôt dans la conquête des nouvelles
technologies ;
-
une stratégie d’attaque qui nécessite un certain
volontarisme du professionnel et l’acceptation d’une prime de risque financier
qui pourrait se révéler à terme très rentable.
Internet est un phénomène qui est de plus en plus ressenti
dans la vie professionnelle des experts comptables et de leurs clients. Avec
des technologies de numérisation et des moyens de communication toujours plus
performants, la production, l'accès et la diffusion de l'information entre le
cabinet et les clients sont devenus plus faciles. La recherche d'information
est plus efficace et l’effet du temps et de l’espace est minimisé.
Les atouts de cette technologie ont été rapidement perçus et
exploités par les experts comptables des pays développés, ce qui a permis de
concentrer les efforts, dans les cabinets, sur les travaux à forte valeur
ajoutée pour augmenter la satisfaction d’une clientèle toujours plus exigeante.
A travers ce travail, nous avons tenté de persuader les
professionnels comptables, à travers une description du potentiel de
développement possible des cabinets grâce à Internet, et de la présentation des
efforts déjà effectués à l’échelle internationale par des professionnels
comptables et même non comptables, de l'urgence d'une réaction individuelle et
collective pour une réflexion stratégique sur l’avenir des métiers comptables
et un plan d’action pour rattraper le retard enregistré. Cette réaction risque
d’être fatale si les clients des experts comptables devancent ces derniers dans
cette course pour la maîtrise technologique. Dans une telle situation, le
professionnel aura-t-il le temps de rattraper son retard ? Ne risque-t-il
pas de perdre une part du marché à cause de son incapacité de suivre les
évolutions technologiques ? La stratégie d’attentisme ne serait-elle pas
pénalisante ? Par ailleurs, à défaut
d’étudier, d’encourager et d’assister les clients dans un tel
investissement technologique, le professionnel ne risque-t-il pas d’être défaillant
dans son rôle de conseiller ?
Néanmoins, Internet n’est pas dépourvu de faiblesses ni
d’inconvénients. Cette situation n’est pas propre à cette technologie et elle
n’a pas constitué un obstacle aux professionnels (dans les pays développés)
pour investir dans la compréhension des possibilités offertes pour la gestion
interne du cabinet et pour la création de services à valeur ajoutée. Les
limites voire risques associés à l’utilisation de l’Internet font l’objet
d’études par les professionnels, pour être mieux contrôlés.
Compte tenu des atouts de l’Internet et des possibilités
offertes aux cabinets comptables, les professionnels qui s’engagent dans le
travail en ligne pourront développer une bonne image de marque envers les
clients et surtout s’ouvrir de nouveaux horizons par la conquête de nouveaux
marchés.
Le travail en ligne est effectué à travers un site Web
dynamique du cabinet permettant de mettre en relation permanente les clients,
les collaborateurs et le cabinet. Le développement d’un site Web dynamique est
un projet qui doit être soigneusement étudié et préparé. Il engendre des
implications directes sur l’organisation interne du cabinet, sur la
collaboration et la circulation d’information entre les collaborateurs et avec
les clients. Il conduit au développement de l’initiative personnelle, à la
modification des habitudes de travail et à une meilleure souplesse dans
l’exercice des travaux dans le but d’augmenter la réactivité face à une
clientèle de plus en plus exigeante.
Le projet de développement de site Web dynamique a été
présenté à partir d’une expérience pratique (avec l’assistance d’une SSII), ce
qui nous a permis de dépasser le cadre théorique de la description au profit
d’une démarche plus détaillée et plus convaincante. Nous avons présenté les
différentes étapes et conditions de la réussite de ce projet. Nous avons noté
aussi la limite du marché local en matière de compétence de développement de
sites Web dynamiques. Enfin, nous avons présenté les pratiques Internet dans
les entreprises en Tunisie pour sensibiliser davantage les professionnels
comptables au rôle qui leur est dévolu dans l’incitation de leurs clients à
l’investissement technologique.
Nous avons décrit les contraintes liées à ce projet pour
préparer les professionnels aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Ces
contraintes sont liées à l’environnement technologique, au facteur humain, aux
coûts associés au développement du projet et à son utilisation, et à la
sécurité.
Le projet que nous avons décrit peut s’avérer trop ambitieux
compte de tenu de l’état du marché et des pratiques Internet des entreprises en
Tunisie. L’investissement risque, en outre, d’être onéreux et le retour sur
investissement peut tarder. Le professionnel doit être conscient que
l’investissement à réaliser est à rentabilité différée. Cependant, la
rentabilité indirecte peut s’avérer plus importante. Les efforts déployés par
les professionnels comptables étrangers et par d’autres professionnels qui
commencent à s’attaquer à des domaines qui étaient réservés aux experts
comptables (comme le conseil) sont des phénomènes qui rendent cet
investissement inévitable ou du moins d’un apport certain pour le développement
du cabinet. La stratégie d’attente peut être pénalisante pour la profession et
pour les professionnels. Certains professionnels jugent qu’il est plus opportun
de s’engager au risque de se tromper, mieux que d’attendre et de risquer de ne
plus pouvoir rattraper le retard.
Outre le développement de la concurrence avec les autres
professions voisines, Internet peut modifier le jeu concurrentiel au sein même
de la profession. En effet, « un petit cabinet avec un nombre réduit de
personnel compétent peut facilement par le biais de l’Internet tenir la
compétition à des cabinets plus grands. L’aptitude à créer de la valeur semble
dorénavant tributaire d’une utilisation performante des technologies
d’information et de communication. »[102]
Compte tenu de cette situation et des risques et
opportunités qui lui sont associés, le rôle de l’Ordre des Experts Comptables
de Tunisie nous semble crucial pour l’information et la formation des
professionnels. L’organisation des séminaires et des ateliers de recherche et
de discussion permettra de mieux préparer les professionnels à introduire
Internet dans leur stratégie de développement. Des actions de formation dans le
domaine des NTIC nous semblent nécessaires. L’Ordre
des Experts Comptables de Tunisie gagne aussi à constituer une commission
Internet avec pour mission :
-
D’assurer la veille technologique pour
étudier toutes les possibilités de l’Internet qui peuvent intéresser le
métier et les technologies qui peuvent être mises en place;
-
De concevoir la formation des experts
comptables dans le domaine de l’Internet ;
-
De délivrer une certification sanctionnant les
actions de formation ;
-
D’assister les membres désirant investir
dans le travail en ligne ;
-
etc.
Le rôle de l’université nous semble aussi d’une importance
capitale pour préparer les nouveaux candidats à la profession comptable d’une
part et les futurs dirigeants des entreprises d’autre part, à un environnement
où la maîtrise de l’Internet et son intégration est un facteur clé de succès.
Enfin, le rôle des instances gouvernementales est
déterminant, le coût de l’utilisation de l’Internet, les moyens de connexion et
la qualité de celle-ci sont des éléments qui méritent d’être améliorés pour
inciter davantage à l’investissement des entreprises et des professionnels dans
le domaine de l’Internet.
Seul un concours des efforts de
tous les acteurs économiques (gouvernement, experts comptables, clients…)
permet de lever le cap de la maîtrise technologique. Le professionnel, de par
sa formation et sa position doit jouer son rôle de catalyseur pour accélérer
cette migration technologique inévitable. Il doit être avant-gardiste dans tout
effort déployé : son intérêt et l’avenir de la profession y sont.
ASP (Application Service Provider)/ FAH (Fournisseur
d'Application Hébérgée) |
Société fournissant
des services ou des applications par l'intermédiaire d'un site Internet.
L'utilisateur n'a besoin généralement que d'un client léger, comme un
navigateur. Les hébergeurs qui se lancent dans ce type de service doivent
combiner des centres disposant d'infrastructures de haute sécurité physique
et logique, avec des services de pointe en matière de disponibilité. |
BPR (Business
Process Reengineering) |
Méthode de
reconfiguration des procédures d’affaires. Remise en cause fondamentale et
redéfinition radicale des processus opérationnels pour obtenir des gains
spectaculaires au niveau des facteurs clés de success.
L’EDI et le commerce électronique sont souvent
l’occasion d’une redéfinition des modalités d’échange d’information tant à
l’intérieur de l’entreprise qu’avec son environnement. |
Browser/ Navigateur |
Client web.
Logiciel de navigation sur le web. Exemples : Microsoft Internet Explorer,
Netscape Navigator, Amaya,
Opera. |
Cookies |
Petits programmes
enregistrés sur le disque dur de l’utilisateur et qui réunissent des données
sur des éléments tels que les habitudes d’utilisation d’Internet de la
personne en question. |
Data-warehouse |
Entrepôt de
données : Base de données logique unique regroupant l'ensemble des
informations d'une entreprise. |
EDI (Electronic Data Interchange/ Echange de données informatisées) |
Mécanisme
d'échange électronique d'informations (commandes, ordres…) entre agents
économiques basé sur la norme internationale UN/ EDIFACT. |
ERP (Enterprise
Ressource Planning)/ PGI (Progiciel de gestion intégré) |
Progiciels de
gestion intégrés, c'est à dire qui couvrent les principales fonctions de
l'entreprise : administration des ventes, approvisionnement, fabrication et stocks,
comptabilité, paie et gestion du personnel…Les principaux éditeurs mondiaux
d'ERP sont SAP, Baan,
Oracle, PeopleSoft. |
FAQ (Frequently Asked Questions/ Foire Aux Questions) |
Explication de
points essentiels ou délicats, réponses aux questions souvent posées. |
Firewall/ Mur
coupe-feu |
Un logiciel qui
contrôle les accès au réseau depuis l'extérieur. Il est le premier maillon,
et en principe le plus solide, de la chaîne de protection des systèmes
informatiques. Système conçu pour que les utilisateurs d'un réseau local
d'entreprise aient accès aux ressources d'Internet, mais qui empêche les
internautes d'entrer dans le réseau sans autorisation. |
Forums de discussion |
Espace virtuel de discussion
où chaque participant peut poster une contribution et lire toutes celles des
autres. En américain : les news, les newsgroups. Les forums peuvent être
publics (les newsgroups d'Internet) ou privés (les forums d'une entreprise). |
Groupware |
Le "groupware" recouvre le principe du travail en réseau
(partage des informations) permis par un outil informatique à la fois
centralisé (base de données sur un serveur) et décentralisé (postes de
travail pour une alimentation/consultation par chacun). |
Hypermédia |
Procédé
établissant la liaison d’images vers d’autres pages ou fichiers. |
Hypertexte |
Procédé
établissant la liaison de mots ou phrases d’une page vers d’autres pages, ou
fichiers. |
Java |
Langage permettant
d’exécuter des procédures locales dans un navigateur Web |
Mhz |
Abréviation de MégaHertz :
unité de mesure qui correspond à 1 000 000 hertz et
qui exprime la fréquence de l'horloge interne du micro ordinateur. |
Mo |
Mega octets : Unité
de mesure de la capacité de mémoire qui équivaut à 1 048 576 octets. Un octet
équivaut à un caractère alphanumérique. |
Newsletter |
Message
électronique envoyé régulièrement par un site Web à ses abonnés. Outil
interactif de fidélisation utilisant la technique Push. |
Push |
L'abonné à un
service de push reçoit automatiquement toutes les
informations. C'est l'inverse du principe du web. |
Serveur |
Programme délivrant des informations en
répondant à des demandes (requêtes), Ordinateur conçu pour accueillir des
programmes serveurs. Un serveur Web est un programme serveur permettant
d'envoyer des pages Web et d'autres documents par l'intermédiaire du
protocole HTTP. |
Workflow |
Méthode de travail privilégiant la gestion
des flux d'information : les applications de workflow
permettent de faire circuler de manière rationnelle les informations sur
lesquelles interviennent plusieurs personnes de l'entreprise. |
Création de sites Web et utilisation d'internet par les experts-comptables et commissaires aux comptes
Les articles 23 de l’Ordonnance de 1945 et 75 du décret du
12 août 1969, le Code des devoirs professionnels, la Recommandation commune
Ordre des Experts-comptables/Compagnie des Commissaires aux comptes de 1986,
l’Avis du Conseil supérieur sur les filiales de 1996, la Doctrine de l’Instance
nationale de la communication révèlent la volonté de cohésion des Instances
professionnelles et justifient l’adoption de solutions constantes et
applicables.
Pour la bonne compréhension de la Charte déontologique, les
définitions internationales suivantes ont été retenues :
·
publicité : “ diffusion,
en général payante, auprès du public, d’informations sur les services offerts
ou les compétences de professionnels comptables dans le but d’obtenir des
missions ou des travaux ” (IFAC) ;
·
démarchage : “ approche
directe, individualisée et non sollicitée d’un client potentiel dans le but de
lui offrir des services professionnels ” (IFAC) ;
·
communication : “ fait
de porter à la connaissance de tiers, en réponse à une demande non provoquée,
des informations relatives à un cabinet comptable libéral sans poursuivre
l’objectif d’une promotion délibérée de services professionnels ”
(inspirée de l’IFAC).
Le principe de la liberté de
communication et d’information est affirmé comme un droit légitime nécessaire à
l’exercice du praticien libéral. Toutefois, la sauvegarde de l’indépendance du
professionnel comptable libéral comme la préservation du statut de profession
réglementée justifient en France le
maintien de l’interdiction de tout acte de publicité ou de démarchage reconnu
comme trop caractéristiques de services commerciaux.
D’une manière générale,
l’information portée à la connaissance des tiers doit répondre à des critères spécifiques de forme et de
fond.
Dans la forme, la communication doit être discrète, de bon
goût, et conforme aux normes de comportement professionnel. Elle doit
s’abstenir de tout caractère laudatif, promotionnel, comparatif, susceptible de
constituer une publicité déguisée ou choquante (publications trop fréquentes,
personnalisation excessive, égotisme, louanges subjectives, dénigrement des
concurrents, etc.).
Sur le fond, la communication admise
doit se limiter aux seules informations objectives utiles ou nécessaires à l’usager et proscrire toute information fausse,
trompeuse ou porteuse d’espérances. L’information sur les activités présentées
comme dominantes doit rester neutre et s’abstenir de toute référence à une
“ spécialisation ”, concept
actuellement non reconnu par la
déontologie. La communication doit, à l’évidence, éviter de constituer une
provocation à l’égard des autres professions réglementées (journaux d’annonces
légales, prestations prohibées ou incompatibles, etc.).
La publicité, comme le démarchage,
consistent à diffuser des informations à des tiers non demandeurs. La
communication doit rester une offre disponible pour celui qui la sollicite
spontanément : remise de plaquette ou de carte de visite à l’occasion de
réunions ou rencontres, aux personnes qui en font individuellement la demande.
En revanche, toute distribution systématique sans sollicitation personnalisée
est proscrite.
Il est permis d’adresser, même spontanément, à des tiers
“personnalisés”, toute information utile à leur activité, voire à
l’actualisation de leurs connaissances sur le cabinet du praticien concerné
(bulletin d’information ou circulaire technique, note de sensibilisation ou de
documentation sur certains problèmes spécifiques, plaquette de présentation des
missions, etc.). En revanche, ne peuvent faire l'objet de
"circulaires" des prescripteurs potentiels avec lesquels il n’existe
aucune relation d’affaires directe et effective.
Pour les mêmes raisons, l’interposition de personnes
physiques ou morales (structures) n’est pas tolérable pour qualifier la
"relation personnelle" (collaborateurs, amis, etc.) et tenter de
justifier la transmission d’informations non sollicitées.
Pour apprécier la conformité aux
principes posés ci-dessus, il est admis que l’accès à l’information télématique
“en ligne” suppose un acte volontaire et positif de la part du demandeur,
préservant, de façon satisfaisante, le libre arbitre de l’usager.
Les objectifs poursuivis par
l'ouverture d'un site Web par un expert-comptable sont les suivants :
·
INTERNET est un réseau mondial d'utilisateurs qui
communiquent entre eux pour rechercher des informations et proposer des
services ;
·
l'objectif final d'un site WEB est de faire connaître un
expert-comptable dans le but de proposer, de développer, d'offrir ou d'obtenir
des services;
·
le WEB est un outil de développement du chiffre d'affaires
des entreprises;
·
l'appartenance à une profession comptable libérale impose
aux experts-comptables le respect de règles déontologiques qui interdisent la
publicité individuelle et le démarchage ;
·
une déréglementation n'est pas souhaitable au nom de
l'intérêt général, qui exige la protection des tiers ;
·
les avantages liés à l'appartenance à une profession
réglementée doivent être maintenus :
- protection des titres
d'expert-comptable et commissaire aux comptes,
- crédibilité attachée à un corps
professionnel reconnu par son sérieux, sa rigueur et son éthique,
- exclusivité du droit d'exercice ;
·
les tiers ne comprendraient pas que l'on se comporte en
acteur "purement commercial" ;
·
cependant, il convient de ne pas négliger l'apport
d'Internet en matière :
- de communication,
- d'information,
- d'offre de nouveaux services ;
·
Internet est un nouveau moyen de communication mais il ne
doit pas remettre en cause tout ce qui a été "difficilement" établi
au cours des dernières années en matière de communication ;
·
les sites des cabinets étrangers proposant des services en
France doivent respecter la réglementation française ;
·
l'absence de réglementation aurait pour conséquence la
technique de l'escalade, porteuse de risques d'affaiblissement grave de la
déontologie.
La Commission Déontologie du Conseil
supérieur a pris la position suivante quant aux modalités d'accès des
experts-comptables à Internet. Les experts-comptables peuvent librement créer
des sites Web et communiquer leur adresse e-mail,
l'information télématique "en ligne" supposant un acte volontaire de
la part du demandeur. En contrepartie, la communication doit rester discrète,
de bon goût, vérifiable, et s'abstenir de tout caractère laudatif,
promotionnel, comparatif. Elle doit répondre aux besoins des utilisateurs.
La création d'un site Internet doit
respecter les règles de déontologie et d'éthique des deux Institutions concernées, l'Ordre des
experts-comptables et la Compagnie des Commissaires aux Comptes. En
particulier, les règles de communication qui ont été rappelées par l'Instance
Nationale de la Communication doivent être respectées.
Internet est une porte ouverte sur
le monde mais pour l'ouvrir, il faut en connaître les conditions d'accès. Le
groupe de travail a estimé que l'accès aux informations à destination des tiers
pouvait se faire selon le schéma suivant :
- référencement annuaire Internet:
un certain nombre de mentions limitativement indiquées doivent être respectées
;
- niveau 1 : niveau accessible
librement par un utilisateur du site ;
- niveau 2 : niveau accessible par
un code d'accès ;
- niveau 3 : niveau accessible
seulement par un mot de passe.
Il y a recherche volontaire d'informations
par un utilisateur du site Web sur :
- une profession,
- un professionnel,
- une adresse.
Ce niveau s'apparente :
- à la plaque professionnelle,
- à la carte de visite,
- à l'annuaire téléphonique ou
minitel,
- aux renseignements que l'on peut
donner à un tiers que l'on ne connaît pas et qui demande des renseignements en
venant dans nos cabinets.
Cet espace contient les informations
qui identifient le cabinet ou le professionnel, personne physique ou morale.
Cet espace est composé de pages Web consultables par tout le monde. En conséquence, les informations qui
y figurent sont strictement réglementées. Elles doivent respecter les principes
posés par le code de déontologie relatifs aux mentions qui peuvent être portées
à la connaissance des tiers non clients du cabinet ou aux personnes qui ne sont
pas encore entrées en relation avec le professionnel.
Les informations figurant à ce
niveau sont indiquées dans le tableau B.
Cet espace est composé de pages WEB
qui sont accessibles grâce à un code d’accès communiqué par le professionnel à
partir d'une demande non provoquée. Les informations qui y figurent sont de
même nature que celles autorisées à figurer sur les plaquettes de présentation
des cabinets.
Ce code d’accès est identique pour toutes les personnes qui ont accès au
niveau 2.
Il ne
pourra être communiqué que sur demande au cabinet, en conséquence il ne
devra pas
notamment :
- être imprimé sur tous documents à
destination de clients ou de tiers,
- être validé par la frappe au
clavier d'une zone à blanc, ou du nom du cabinet ou des associés
- être indiqué sur le site Web ou y
être prérenseigné.
Il pourra être envisagé de prévoir
une modification périodique de ce code d’accès.
Les informations figurant à ce
niveau sont indiquées dans le tableau B.
Cet espace est composé de pages Web
dont l'accès est protégé part un mot de
passe qui doit être spécifique à chaque client.
Le choix des informations figurant
dans cette zone est laissé à l'initiative des professionnels parmi la liste des
informations mentionnées en niveau 3 (annexe B). Elles doivent respecter les
conditions habituelles d'exactitude, de loyauté et de dignité. Une trace de
chaque connexion avec ses identifiants devra être conservée pour tous contrôles
éventuels de nos institutions. Ce niveau peut être un espace de travail à accès
payant.
Les informations figurant à ce
niveau sont indiquées dans le tableau B.
A - Tableau en liste des informations
Référencement annuaire INTERNET
|
NATURE DES INFORMATIONS |
NIVEAU 1 Zone en accès
libre |
1 |
Nom |
O |
2 |
Prénom |
O |
3 |
Dénomination sociale |
O |
4 |
Adresse postale |
O |
5 |
Téléphone |
O |
6 |
Fax |
O |
7 |
E. mail |
O |
8 |
Adresse Internet |
O |
9 |
Expert-comptable
inscrit au Tableau de … |
O |
9b |
Année d’inscription au
tableau de l’Ordre |
O |
10 |
Commissaire aux comptes
membre de la Compagnie régionale |
O |
|
NATURE DES INFORMATIONS |
NIVEAU 1 |
NIVEAU 2 |
NIVEAU 3 |
|
Accès public |
Accès sécurisé |
||
|
LIBRE |
CODE ACCES |
MOT DE PASSE |
|
1 |
Nom |
O |
O |
O |
2 |
Prénom |
O |
O |
O |
3 |
Dénomination sociale |
O |
O |
O |
4 |
Adresse postale |
O |
O |
O |
5 |
Téléphone |
O |
O |
O |
6 |
Fax |
O |
O |
O |
7 |
E. mail |
O |
O |
O |
8 |
Adresse Internet |
O |
O |
O |
9 |
Expert comptable inscrit au Tableau de... |
O |
O |
O |
9b
|
Année d’inscription au tableau de l’Ordre |
O
|
O
|
O
|
10
|
Commissaire aux comptes membre de la Compagnie régionale |
O |
O |
O |
11
|
Mentions juridiques obligatoires (Sociétés) |
O
|
O
|
O
|
12b
|
Noms des associés (ou salariés non associés) inscrits au Tableau sans mention de fonction autre que mandataire social. |
O
|
O
|
O
|
13
|
Photos du membre de l'Ordre ou des mandataires sociaux inscrits à l'Ordre ou à la Compagnie |
O |
O |
O |
14
|
Logos du Cabinet, de l'Ordre et/ou de la Compagnie |
O
|
O
|
O
|
15
|
Réseau uniquement constitué d'Experts comptables |
O
|
O
|
O
|
16
|
Missions de présentation et d'attestation des comptes annuels |
O |
O |
O |
17b
|
Missions de conseil dans le domaine de la gestion générale, de l’organisation et de l’informatique |
O
|
O
|
O
|
18
|
Prestations et conseils fiscaux accessoires à la mission comptable |
O
|
O
|
O
|
18b
|
Prestations et conseils juridiques accessoires à la mission comptable |
O
|
O |
O |
19
|
Prestations et conseils sociaux accessoires à la mission comptable |
O
|
O
|
O
|
19b
|
Missions d’audit contractuel et/ou légal (commissariat aux comptes) |
O
|
O
|
O
|
20 |
Adhésion à un syndicat professionnel |
O |
O |
O |
21
|
Lien hypertexte avec l'Ordre, la Compagnie ou les syndicats professionnels |
O |
O |
O |
22
|
Expert près le Tribunal de... (sans mention de spécialité) |
O
|
O
|
O
|
23
|
Diplômes visés à l'article 12 du Code de déontologie de l'Ordre |
O
|
O
|
O
|
24b
|
Noms des autres professionnels ainsi que des collaborateurs non inscrits |
N |
O |
O |
25
|
Photos des autres professionnels, des associés inscrits ainsi que des collaborateurs non inscrits |
N
|
O
|
O
|
26
|
Autres diplômes non visés à l'article 12 du Code de déontologie de l'Ordre |
N
|
O
|
O
|
27 |
Cartes et plans d'accès |
N |
O |
O |
28
|
Lien hypertexte avec un réseau constitué d'Experts comptables |
N
|
O
|
O
|
29
|
Appartenance à des réseaux "ouverts" ou des associations interprofessionnelles |
N
|
O
|
O
|
30
|
Liens juridiques avec des membres de la profession |
N |
O |
O |
31
|
Correspondants Français ou Etrangers (autres que réseaux) |
N
|
O
|
O
|
32
|
Lien hypertexte avec des réseaux ouverts ou des correspondants non commerciaux |
N
|
O
|
O
|
33 |
Effectif du Cabinet |
N |
O |
O |
34 |
Chiffre d'affaires du Cabinet |
N |
O |
O |
35 |
Moyens matériels du Cabinet |
N |
O |
O |
36
|
Ouvrages et publications réalisés par le Cabinet ou un membre |
N
|
O
|
O
|
37
|
Autres missions accomplies par le Cabinet |
N
|
O
|
O
|
38
|
Compétences, activités dominantes du Cabinet |
N
|
O
|
O
|
39 |
Barèmes et tarifs |
N |
O |
O |
40 |
Offres et demandes de collaboration entre professionnels (Réseaux, missions, association, offres d'emploi) |
N |
O |
O |
41
|
Bulletins type "actualité de la semaine" non spécialisés et non sectoriels + baromètre des Experts comptables |
N
|
O
|
O
|
41b
|
Bouquet de liens hypertextes vers d’autres sites d’informations financières et économiques (autres que prestataires) |
N |
O |
O |
42
|
Curriculum vitae (comprenant uniquement des références professionnelles) |
N
|
N
|
O
|
43
|
Référence de produits ou de services extérieurs à la Profession mais liés à celle-ci |
N |
N |
O |
44
|
Liens hypertextes avec des entreprises commerciales liées à l'activité professionnelle licite |
N
|
N
|
O
|
45
|
Participation dans le capital de filiales "article 22"
|
N
|
N
|
O
|
46
|
Lien hypertexte avec des filiales "article 22" |
N |
N |
O |
47
|
Participation à des associations sportives ou culturelles |
N
|
N
|
O
|
48
|
Participation à des clubs liés à la profession |
N
|
N
|
O
|
49
|
Bulletins type "actualité de la semaine" spécialisés ou sectoriels |
N |
N |
O |
50 |
Consultations payantes ou gratuites |
N |
N |
O |
51 |
Proposition de devis |
N |
N |
O |
52 |
Organisation et gestion de Forums, FAQ |
N |
N |
O |
53 |
Télétraitement de données |
N |
N |
O |
54
|
Référence ou lien avec des entreprises commerciales non liées à l'activité professionnelle |
N |
N |
N |
55 |
Références à des clients nommés |
N |
N |
N |
56 |
Mentions laudatives |
N |
N |
N |
57 |
Termes abusifs ou mensongers |
N |
N |
N |
58 |
Mentions contraires à l'image de la Profession |
N
|
N
|
N
|
59
|
Parrainage à vocation promotionnelle du Cabinet |
N |
N |
N |
60 |
Bourses de transmission d'entreprises |
N |
N |
N |
1-
Articles
1-1
disponibles dans des revues:
-
BENOUDIZ Laurent (1998), « Quelle stratégie Internet adopter pour
votre cabinet ? », RFC n°306 (décembre)
-
BENOUDIZ Laurent (1999), « Dépenses de conception d’un site
Internet », RFC n° 254 (septembre)
-
BOCAR Bâ (2002), « Les NTIC au service de la
compétitivité », Afrique Economie n°318 (septembre)
-
CHRISTOPHE Jean (2000), « Commerce électronique et risque
client », RFC n° 14 (avril)
-
DAUVIL Claire (1998), « Commerce électronique : préférez la
sécurité des sites cryptés », Intérêts
privés n° 550 (décembre)
-
DUVAL Loîc (2000), « Les trésors gratuits
du Web », InfoPC (juillet août)
-
GERMAK Philippe (1998), « Les bases de données financières sur
Internet », RFC n° 296 (janvier)
-
GERMAK Philippe (1998), « Les organismes internationaux de
comptabilité et Internet », RFC n° 298 (mars)
-
GERMAK Philippe (1999), « La confiance dans le
commerce électronique sur Internet », RFC n°313 (juillet)
-
GERMAK Philippe (1999), « WebTrust :
une marque de confiance pour le commerce électronique sur internet », RFC n°311 (mai)
-
GERMAK Philippe (1999), « Créer la confiance : un des
enjeux du commerce électronique », RFC n°316 (novembre)
-
GERMAK Philippe (1999), « Le portail
d’entreprise : une nouvelle étoile est née », RFC n° 317
(décembre)
-
JAN Guy SABATIER Christophe, La sécurité informatique,
Edition Eyrolles 2000
-
KAMOUN Moez (2002), « L’audit de la
sécurité des systèmes d’information et de communication », L’Economiste n° 323 (septembre)
-
LABELLE Marcelle, Sécurité et protection de l’information,
Edition 2000
-
LELARD Bernard (1999), « Les NTIC un nouvel atout pour la
profession comptable », Economie et comptabilité n° 208 (septembre)
-
MERRYWEATHER
Judith (2000), “Ethics in a cyber World”, IFAC (mai)
-
PIETTE-COUDOL Thierry (1999),
« Quelle reconnaissance juridique pour la signature électronique ? »,
RFC n° 311 (mai)
-
PIETTE-COUDOL Thierry (1999), « Facture
électronique :Allègement du dispositif technique », RFC n°
313 (juillet août)
-
PIETTE-COUDOL Thierry (1999), « La preuve
technologique, enjeu de la signature électronique », RFC n°
317 (décembre)
-
YAICH Abderraouf (2001), « La profession comptable et les
NTIC », RCF n°53 (troisième trimestre)
-
YAICH Abderraouf (2002), « Enjeux technologiques: Définition des
10 technologies les plus importantes pour la profession comptable », RCF
n°56 (deuxième trimestre)
-
YAICH Abderraouf (2003), « Technologie de l’information :
positionnement de la profession comptable », RCF n°60 (deuxième
trimestre)
-
ZERZERI Mohamed (2000), « L’économie tunisienne est-elle sous
connectée ? » Afrique Economie n° 318 (septembre)
1-2
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visité 17 octobre 2003
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www.ati.tn/internet/intro.htm
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l’Internet, visité 17 Octobre 2003
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visité 17 octobre 2003
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“The B-to-B Vitual Bazaar”, AICPA visité 18 août 2000
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www.icca.ca, « Strategic
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-
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« Réussir le design du site Web du cabinet », IFEC, visité le
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-
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visité le 2 mai 2001
-
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« Certification des sites de e-commerce », [s.é], visité 13 octobre 2000
2-
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-
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2000
-
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-
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l’Impact des NTIC sur les missions traditionnelles des cabinets, Conseil
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3-
Ouvrages
-
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-
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blanc, Edition 2000 France
-
LEFEBVRE Alain (2000), Intranet, le client universel, , Edition
2000
-
Mediapps (2001), Les portails
d’entreprise, Livre blanc Edition 2001
4-
Travaux de Congrès
4-1 Congrès mondial de la Comptabilité 1997
-
MATSUO Akira (1997), « Contrôle des nouveaux
systèmes client/serveur dans le cyberespace »
-
McGREGOR Graeme (1997), « Le professionnel
comptable face à l’explosion des nouvelles technologies de l’information »
-
RICHER Martin (1997), « En quoi les nouvelles technologies
changent-elles la fonction comptable ? »
-
SARUP Deepak (1997), « Le professionnel
comptable :figure de proue de la gestion des systèmes d’information »
-
YABLONSKY Serge (1997), « Non, la profession comptable n’est pas
celle de fabricant de bougies du début du siècle »
4-2 20ème
Congrés de l’IFEC Lyon 2000
-
BENSAHEL Jean François (2000), « Les NTIC, ça se
prépare » Atelier M6
-
DELACOUR Gérard (2000), « NTIC, l’ère de tous les
dangers », Atelier H2
4-3 Les universités de l’été
2000. l’O.E.C
français
-
Agnès BRICARD, Laurent BENOUDIZ, Philippe GERMAK, Maik MERCURI, Laurent RAISON (2000), « L’extranet du cabinet : renforcer la relation client, de
nouveau logiciels à votre disposition » Conférence n° 19
-
Christian BARBARIT, Philippe COLONGO, Philippe GERMARK, Maik MERCURI (2000), « Créer une boutique sur Internet :
exemples de solutions pour petites entreprises » Conférence n° 24
-
Denis LAXENAIRE, Philippe MOULIN, Thierry TROMPETTE (2000), « Web Trust :
certifier les sites de vos clients »,
Conférence n° 30
-
Dominique BRIGNONE, Nathalie BRAMI, Philippe GERMAK, Maik MERCURI (2000), « Internet/Intranet : la communication
personnalisée »
-
Dominique BRIGNONE, Nathalie BRAMI, Philippe GERMAK, Maik MERCURI (2000), « Internet/Intranet : les services
indispensables au cabinet » Conférence n°2
-
Patrice FONTAINE, Agnès BRICARD, Jean-Marc JACQUOT (2000) , « Intranet : des
procédures dématérialisées, les nouveaux outils logiciels de la
profession », Conférence n° 13
4-4 Ateliers du 57ème Congrès de l’O.E.C français
Montpellier octobre 2002
-
Ordre des Experts Comptables Français (2002), « Jedeclare.com : le
portail déclaratif de la profession est un succès »
-
Ordre des Experts Comptables Français (2002), « L’ASP
conditionne l’avenir des cabinets »
-
Ordre des Experts Comptables Français (2002), « Le e-cabinet,
futur de l’expert comptable ? »
-
Ordre des Experts Comptables Français (2002), « Le portail de service, avenir du
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5-
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pratiques des nouvelles technologies d’échange de données informatisé sur la
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DE CIBON Guy (1999) Internet : Outil de travail pour les
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d’un cabinet d’expertise comptable « virtuel » Mémoire
d’expertise comptable, France
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FENDRI Souhir (1993) « La qualité au sein
de la profession comptable » Mémoire de maîtrise en gestion comptable,
Tunisie
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GENEIX Patrick (1998) Le Cabinet d’expertise comptable de l’an
2000 : Nouvelles technologies d’information et de communication – Enjeux
et conséquences pour les experts comptables. Mémoire d’expertise comptable,
France
-
GARGOURI Soufiane (2003) Les métiers de
l'expert-comptable dans le contexte des nouvelles technologies de l’information
et de la communication : De l'étude d'impact à l'organisation de la réaction.
Mémoire d’expertise comptable, Tunisie
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KAHNA Aouatef (2001) La sécurité Informatique.
Mémoire pour l’obtention de la maîtrise en gestion comptable, Tunisie
-
LAVEDRINE Cédric (1997) Conditions de mise en œuvre et
perspectives pour les nouveaux médias dans un cabinet d’expertise
comptable : Plus qu’un choix technologique, un choix de management.
Mémoire d’expertise comptable, France
-
LEFEBVRE-JESTIN Virginie (1998). Faire un choix d’un site
sur l’Internet pour un cabinet d’Expertise Comptable. Mémoire d’expertise
comptable, France
-
MALATRAY Bruno (1998) La
technologie Internet au service de l’information et de la communication dans la
profession comptable. Analyse des capacités d’un extranet
à vocation comptable dans l’accès et la diffusion de l’information. Mémoire
d’expertise comptable, France
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YAICH Makram (2001) L'impact des NTIC sur la
profession comptable. Mémoire pour l’obtention de la maîtrise en gestion
comptable, Tunisie
LISTE DES ABBREVIATIONS
ADSL |
Asymetric
Digital Suscriber Line |
AICPA |
American Institute of
Chartered Public Accountants |
ANCE |
Agence Nationale de Certification Electronique |
ATI |
Agence Tunisienne de l’Internet |
BPR |
Business Process
Reengineering |
CD-ROM |
Compact Disc Read Only
Memory |
CERN |
Centre Européen de la recherche nucléaire |
CNCC |
Conseil National des Commissaires aux Comptes |
EDI |
Echange de Données Informatisées |
ERP |
|
FAQ |
Frequently Asked Questions |
FTP |
File Transfer Protocol |
HTML |
Hyper Text Markup Langage |
IAB |
Internet Architecture Board |
IFAC |
International Federation of
Accountants |
IRSIT |
Institut Régional des Sciences Informatiques et des
Télécommunications |
Mo |
Mega octets |
NCSA |
|
NTIC |
Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication |
OCDE |
Organisation de Coopération et de Développement Economique |
OECT |
Ordre des Experts-Comptables de
Tunisie |
PC |
Personal Computer |
PME |
Petite et Moyenne Entreprise |
RAM |
Random Access Memory |
RNRT |
Réseau National de recherché et de
Technologie |
RVA |
Réseau à valeur ajoutée |
SSII |
Société d’Ingénierie et de Services Informatiques |
[1] Le congrès mondial de la
comptabilité de 1997 ainsi que celui de l’année 2002, le 20ème congrès
de l’Institut français des experts comptables (IFEC) tenu à Lyon en juin 2000,
le 8ème campus de l’IFEC tenu à Djerba du 30 octobre au 5 novembre 2000 et ayant pour thème
« NTIC : l’Homme face à ses outils », les universités de l’été
2000 de l’ordre des experts comptables, tenues en septembre 2000 et le Congrès
2000 organisé par l’Ordre des Experts Comptables français et la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes
[2] Le congrès de l’Ordre des Experts
Comptables de Tunisie 2003, le congrès le l’Institut Tunisien des Experts
Comptables 2003.
[3] Extrait du discours de Graeme McGREGOR président du
comité technologie de l’information de l’IFAC.
Atelier « Professionnel comptable face à l’explosion des technologies de
l’information » Congrès Mondial de la comptabilité 1997
[4] www.ati.tn/internet/historique.htm
, « Internet en Tunisie », Agence Tunisienne de l’Internet
visité le 17 octobre 2003
[5] Centre de calcul El KHAWAREZMI:
fournisseur d'accès à l’Internet dédié aux universitaires.
[6] www.ati.tn/internet/index.htm ,
« Internet en Tunisie : statistiques », Agence
Tunisienne de l’Internet visité le 25 septembre 2003
[7] www.ati.tn/internet/perspectives.htm
, « Le commerce électronique », Agence Tunisienne de l’Internet
visité le 17 octobre 2003
[8] Dominique BRIGNONE, Nathalie BRAMI,
Philippe GERMAK, Maik MERCURI, « Internet: les
services indispensables au cabinet ». Les universités de l’été 2000de
l’OEC Français conférence n°2
[9] Guy DE CIBON, Internet, outil de
travail pour les experts comptables, mémoire d’expertise comptable,
France, mai 1999 page 17
[10] www.ati.tn/internet/index.htm ,
« Internet en Tunisie : statistiques », Agence Tunisienne de
l’Internet, visité le 25 septembre 2003
[11] Patrick GENEIX, Le Cabinet
d’expertise comptable de l’an 2000 : Nouvelles technologies d’information
et de communication – Enjeux et conséquences pour les experts comptables,
Mémoire d’expertise comptable, France, page 32
[12] Patrick GENEIX, NTIC : Enjeux
et conséquences pour les experts comptables Mémoire d’expertise comptable,
France, mai 1998 page 39
[13] FramFab
(2000), Intranet, Livre blanc, Edition 2000, France, page 42
[14] www.aicpa.org/members/div/infotech/news/nov97/toptech.htm,
“Internet, Intranets, Extranet, and private Networks”, Top the AICPA’s Top Technologies List for 1998, Octobre 2000
[15] Système de protection des réseaux
lors de la connexion sur Internet
[16] Guy De CIBON , Internet outil de
travail pour les experts comptables. mémoire d’expertise comptable, France, mai
1999 page 46
[17] Echange électronique de données pour
l’administration, le commerce et le transport
[18] www.ati.tn/internet/perspectives.htm , « le commerce
électronique », Agence Tunisienne de l’Internet, visité le
17 octobre 2003
[19] www.ean.ch/eancom/brochure/franz
« EDI et Internet », [s.é], visité
le 1er décembre 2000
[20] www.canope.com/tendance/np/ediint.html,
, « EDI et Internet : une rencontre inévitable et fructueuse »,
[s.é], visité 1er décembre 2000
[21] Guy DE CIBON, « Internet :
Outil de travail pour les experts comptables », Mémoire d’expertise
comptable, France, mai 1999 page 48
[22] Patrick GENEIX, « NTIC :
Enjeux et conséquences pour les experts comptables », mémoire d’expertise
comptable, France, mai 1998 page 53
[23] Bruno MALATRAY, « La
technologie Internet au service de l’information et de la communication dans la
profession comptable », mémoire d’expertise comptable, France, novembre
1998 page 18
[24] Bruno MALATRAY, « La
technologie Internet au service de l’information et de la communication dans la
profession comptable », Mémoire d’expertise comptable, France, novembre
1998 page 19
[25] Patrick GENEIX, « NTIC Enjeux et
conséquences pour les experts comptables », Mémoire d’expertise comptable,
France, mai 1998 page 26
[26] Organisme en charge de la définition
et de l’évolution du réseau Internet et de ses protocoles.
[27] DAUVIL Claire, « Commerce
électronique : préférez la sécurité des sites cryptés », Intérêts privés n° 550 mois 12/1998
page 38
[28] MERRYWEATHER Judith, « Ethics in a cyber World », www.ifac.org
visité le 2 mai 2000
[29] GERMAK Philippe, « Les bases de
données financières sur Internet », RFC n° 296 janvier 1998
[30] BENOUDIZ Laurent, « Quelle
stratégie Internet adopter pour votre cabinet ? », RFC 306
décembre 1998
[31] BENOUDIZ Laurent, « Quelle
stratégie Internet adopter pour votre cabinet ? », RFC 306
décembre 1998
[32] Un portail ou portal en anglais est
un site Internet qui agrège différents contenus dans le but de satisfaire tous
les besoins en information et en services. Le principe d’un portail repose en
premier lieu sur la personnalisation de son interface au choix de l’utilisateur
mais aussi sur la capacité à intégrer une information riche.
[33] Charte déontologique de l’Ordre des
Experts Comptables Français en annexe
[34] www.oect.org.tn
visité le 13 août 2002
[35] Parmi les sites utiles au
professionnel nous pouvons recenser :
Le site de l’IASB qui permet d’obtenir la
situation des différentes normes en cours d'élaboration ainsi que le calendrier
des manifestations organisées par l'IASB, les dates
de clôture des appels à commentaires ou de mise en application des normes
approuvées, sont utiles pour celui qui veut suivre l'actualité de la
normalisation comptable au niveau international ; www.iasc.org.uk
Le site de
1 'IFAC: ce site renseigne sur les projets des normes d’audit ; www.ifac.org
Le site de
la Fédération des Experts Comptables Européens F.E.E www.fee.be
Et bien
d'autres sites qui peuvent intéresser le professionnel comptable comme celui de
l' AICPA, le FASB…
[36] GERMAK Philippe, « Les bases de
données financières sur internet », RFC
296 janvier 1998
[37] Adresse Web provisoire : www.cimpftest.nat.tn , l’adresse
prévue (non encore opérationnelle à fin septembre 2003) : www.teledeclaration.finances.gov.tn
[38] Expert SA, La Stratégie Internet du Cabinet,
Livre blanc, septembre 2000, page 46
[39] Patrick GENEIX ,
« nouvelles technologies d’information et de communication , enjeux et
conséquences pour les experts comptables », Mémoire d’expertise comptable,
France, Mai 1998 page 40
[40] Il suffIt
d'un ordinateur multimédia équipé d'une petite caméra posée au-dessus de
l'écran et d'un microphone
[41] Scénario d'application de la
visioconférence à un cabinet d'expertise comptable présenté à l'APDC (Association des directeurs de comptabilité et de
gestion) par Servant Soft (éditeur de progiciels financiers et comptables).
[42] Dominique BRIGNONE, Nathalie BRAMI,
Philippe GERMAK, Maik MERCURI,
« Internet/Intranet : la communication personnalisée », Les universités de l’été de l’OECFrançais septembre 2000
[43] BENOUDIZ Laurent, « Quelle
stratégie Internet adopter pour votre cabinet ? », RFC n°306
[44] Agnès BRICARD, Patrice FONTAINE,
Jean-Marc JACQUOT, « Intranet : des procédures dématérialisées, les
nouveaux outils logiciels de la profession », Les universités de l’été
2000 de l’OEC français Conférence n° 13
[45] Expert SA, La Stratégie Internet du Cabinet,
Livre blanc, septembre 2000
[46] ibid
[47]
Consulter www.e-questo.com
[48] Avis de certains experts comptables
français que nous avons contactés lors du séminaire de l’Institut français des experts
comptables IFEC à Djerba en novembre 2000.
[49] Agnès BRICARD, Laurent BENOUDIZ,
Philippe GERMAK, Maik MERCURI, Laurent RAISON,
« L’extranet du cabinet : renforcer la
relation client, de nouveau logiciels à votre disposition » Conférence
n° 19, Les universités de l’été de l’OEC français septembre 2000
[50] Taxe de Formation Professionnelle
[51] Propos de Gérard
Batbedat : responsable de la formation chez Totalfina
[52] YAICH Makram « L'impact des NTIC sur la profession
comptable », Mémoire pour l’obtention de la maîtrise en gestion comptable,
Tunisie, page 17
[53] Les missions Systrust
permettent de s’assurer de la fiabilité du fonctionnement d’un système
informatique ouvert à l’Internet ou non sur une période donnée.
[54] www.icca.ca, « Strategic
Internet Commerce », FCA août visité le 4 août 2000
[55]
GERMAK Philippe, « La confiance dans le commerce
électronique sur Internet », RFC 313-juillet août 1999
[56] www.jedeclare.com
[57] www.bestpme.com
[58] PriceWaterhousecoopers, Ernst and young, KPMG et Deloitte
and Touch
[59] Expert SA, La Stratégie Internet du Cabinet,
Livre blanc, septembre 2000, page 45
[60] www.france.internet.com « Un
portail à la disposition des experts comptables », [s.é],
visité le 23 décembre 2000
[61] Mediapps, Les
portails d’entreprise, Livre blanc Edition 2001, page 32
[62] Expert SA, La Stratégie Internet du Cabinet,
Livre blanc, septembre 2000, page 43
[63] Editeur de progiciel de gestion ayant
la marque commerciale SAARI
[64] Décision micro et réseau, juillet
2000, page 46
[65] Christian BARBARIT, Philippe
COLONGO, Philippe GERMARK, Maik MERCURI, « Créer
une boutique sur Internet : exemples de solutions pour petites
entreprises », Les universités de l’été de l’OEC français, Septembre 2000,
Conférence n° 24
[66] Carnet de route, Ambition 2010
congrès de l’Ordre des Experts Comptables de France, septembre 2000
[67] www.ifec.fr/default.asp,
« Réussir le design du site Web du cabinet », IFEC, visité le
28 janvier 2001
[68] Consulter www.wesa.com.fr
[69] D’après nos contacts avec des
experts comptables français lors du campus de l’IFEC tenu à Djerba novembre
2000
[70] Guide de prise en main : Créer
son site Web avec le générateur de site Wesa
[71] La figure est hébergée dans un
espace sécurisé accessible par mot de passe que nous avons obtenu suite à un
abonnement contracté avec la firme ExpertSA
spécialiste dans l’assistance des experts comptables à la création de site Web.
Il s’agit du premier choix que nous avons effectué pour le développement de
site Web délaissé au profit d’un développement par une SSII.
[72] www.ifec.fr/default.asp,
« Réussir le design du site Web du cabinet », IFEC, 1999,
visité le 28 janvier 2001
[73] Adresse qui sera saisie par
l’internaute pour accéder au site du cabinet
[74] Charte déontologique de l’OEC
Français en annexe pour un contenu
détaillé de ce niveau
[75] Charte déontologique de l’OEC Français
en annexe pour un contenu détaillé de ce niveau
[76] Ibid
[77] Agnès BRICARD, Patrice FONTAINE,
Jean-Marc JACQUOT (2000) , « Intranet : des procédures
dématérialisées, les nouveaux outils logiciels de la profession », Les
universités de l’été de l’OEC français septembre 2000, Conférence n° 13
[78] Les tests proposés ont été inspirés
dans une large mesure du mémoire d’expertise comptable de Guy DECIBON. Internet : outil de travail pour les
experts-comptables, France, Mai 1999
[79] www.ati.tn/internet/index.htm ,
« Internet en Tunisie : statistiques », Agence Tunisienne de
l’Internet, visité le 25 septembre 2003
[80] ZERZERI Mohamed, L’économie tunisienne est-elle sous
connectée ? Afrique Economie n° 318 septembre 2000 page 33
[81] www.ati.tn/internet/index.htm ,
« Internet en Tunisie : statistiques », Agence Tunisienne de
l’Internet, visité le 25 septembre 2003
[82] A. YAICH, « Technologies de l’information :
positionnement de la profession comptable », RCF n° 60, page 15
[83] BENOUDIZ Laurent, « Dépenses de
conception d’un site Internet », RF comptable n° 254, mois 09/1999
[84] Alain LEFEBVRE : Intranet, le
client universel Edition 2000
[85] Patrick GENEIX NTIC Enjeux et conséquences
pour les experts comptables. Mémoire d’expertise comptable mai 1998 page 63
[86] Cédric LAVENDRINE, « Conditions
de mise en œuvre et perspectives pour les nouveaux médias dans un cabinet
d’expertise comptable », Mémoire d’expertise comptable, France, novembre 1997. page 61
[87] Propos de Robert KENNEDY
[88] Cédric LAVERDRINE, « Conditions
de mise en œuvre et perspectives pour les nouveaux médias dans un cabinet
d’expertise comptable », Mémoire d’expertise comptable, France,
novembre 1997 page 63
[89] Les développements qui suivent dans
ce paragraphe sont inspirés du mémoire d’expertise comptable de Cédric
LAVENDRINE, « Conditions de mise en œuvre et perspectives pour les
nouveaux médias dans un cabinet d’expertise comptable », France, novembre 1997,
page 54
[90] Cédric LAVERDRINE, « Conditions
de mise en œuvre et perspectives pour les nouveaux médias dans un cabinet
d’expertise comptable », Mémoire d’expertise comptable, France,
novembre 1997, page 57
[91] Moez
KAMOUN L’audit de la sécurité des systèmes d’information et de communication.
L’Economiste n° 323 septembre 2002
[92] CHRISTOPHE Jean (2000), Commerce
électronique et risque client : RF Comptable N° 14 mois 04/2000
[93] Source : Etude Clusif 2001 www.clusif.asso.fr
[94] Christophe JAN Guy SABATIER, La
sécurité informatique, Edition Eyrolles 2000 page
46
[95] Marcelle LABELLE, Sécurité et
protection de l’information, Edition 2000 page 65
[96] www.lmi.fr
« Protéger votre réseau des intrusions via Internet », [s.é], visité le 2 mai 2001
[97] Expert SA, Rapport Internet et
sécurité, Expert SA 2000
[98] Expert SA, Rapport Internet et
sécurité, Expert SA 2000
[99] PIETTE-COUDOL
Thierry, « Quelle reconnaissance juridique pour la signature
électronique ? », RFC 311 mai 1999
[100] PIETTE-COUDOL
Thierry, « La preuve technologique, enjeu de la signature
électronique », RFC 317 décembre 1999
[101] www.journaldunet.com « Risques
informatiques et assurance », Journal du Net 25 janvier 2002 visité
27 janvier 2002
[102] M. Abderraouf YAICH,
« Technologies de l’information : positionnement de la profession
comptable », RCF n°
60, page 14