NC 05 (Version 2022) Norme comptable relative aux Immobilisations corporelles
Objectif
01
L'objectif
de la présente
norme
consiste à prescrire le traitement
comptable
pour
les immobilisations
corporelles
de
sorte
que les
utilisateurs
des états
financiers
puissent distinguer
les
informations
relatives
aux investissements d'une
entreprise
dans
ses
immobilisations
corporelles
et celles
relatives aux variations
de
ces
investissements.
Les questions
fondamentales
concernant la
comptabilisation des
immobilisations corporelles
portent
sur la
comptabilisation
des actifs,
la détermination de leur
valeur comptable
ainsi que des
dotations
aux amortissements
et
des pertes
de
valeur correspondantes. Champ d'application
02
La
présente norme
s'applique
pour la comptabilisation des
immobilisations corporelles
sauf
lorsqu'une
autre
norme comptable requiert un traitement comptable
différent.
03 La présente norme ne s'applique pas
aux :
(a)
Biens détenus par les
entreprises d'extraction sujets à épuisement
tels que
:
- forêts
et
ressources
naturelles
se
renouvelant
d'elles-mêmes ;
- concessions minières,
prospection et
extraction
de
minerais, de
pétrole,
de
gaz
naturel et
autres
ressources
similaires non
renouvelables ;
- Par
contre, les immobilisations
corporelles utilisées par
ces
entreprises pour développer
ou maintenir leur
activité
ou les immobilisations
entrent dans le
champ d'application
de la présente norme,
dès lors qu'elles
sont distinctes
de ces
activités ou éléments.
(b)
Immobilisations financières
;
(c)
Immobilisations
incorporelles
;
04 Tout bien
ayant
un statut juridique particulier
et
répondant
à
la définition de
l'immobilisation corporelle,
est
traité
conformément à
la
présente norme.
05 Dans
certains cas,
les normes
comptables
autorisent
que la
valeur comptable
des immobilisations corporelles
soit initialement
comptabilisée
suivant
une approche différente de celle prescrite dans la présente norme. Par
exemple,
la norme
comptable
NC
38
relative aux Regroupements
d'entreprises,
impose que les immobilisations corporelles acquises
dans le cadre d'un regroupement d'entreprises
soient
évaluées
initialement
à la juste valeur
même
lorsque celle-ci
est
supérieure au
coût.
Toutefois,
dans de
tels cas,
tous
les
autres aspects
du
traitement
comptable de ces
actifs,
y
compris l'amortissement des
immobilisations
corporelles,
sont
déterminés par les dispositions de la présente norme
06 De
nombreuses entreprises
sont
tenues
de démanteler, d'enlever
ou
de remettre
en état des
éléments
d'immobilisations
corporelles. Dans
la présente norme, il
est fait référence à
de
telles
obligations comme
à
des "passifs relatifs
au démantèlement ou à
la remise
en
état et autres
passifs
similaires".
Selon
la présente norme,
le
coût d'un élément d'immobilisation
corporelle
inclut
l'estimation initiale des
coûts relatifs à son démantèlement
et à
son enlèvement et à
la remise en
état
du
site sur
lequel il
est
situé,
obligation
qu'une
entreprise contracte soit lors de l'acquisition de l'élément,
soit
du fait de
son
utilisation pendant une durée
spécifique à
des
fins autres que la production de
stocks au
cours de
cette
période.
La
présente norme contient des dispositions
sur
la
façon
d'évaluer des passifs relatifs
au
démantèlement
ou à
la
remise en état et
d'autres passifs
similaires.
La
présente norme
fournit, également,
des indications
sur
la
façon
de comptabiliser l'effet des
variations
de l'évaluation des passifs
existants
relatifs
au
démantèlement
ou à
la remise
en état et des autres passifs
similaires.
La
norme
comptable NC
14 relative
aux
Eventualités et événements postérieurs
à
la date de clôture ne
s'applique
pas,
dans ce cas,
aux
passifs relatifs
au
démantèlement ou
à
la remise
en
état et
d'autres passifs
similaires
comptabilisés selon cette
norme.
Définitions
07 Dans la présente norme, les termes
suivants
ont la
signification
indiquée ci-après
:
Les
immobilisations corporelles
sont les éléments d'actif
physiques et tangibles qui
:
(a)
ayant
un potentiel de
générer
des
avantages
futurs,
sont
détenus par une
entreprise soit
pour
être utilisés dans la production
ou
la fourniture de biens
et
de
services,
soit
pour
être loués à
des
tiers,
soit à des fins administratives
et
de soutien
à
leur activité ;
(b)
sont
censés
être
utilisés
sur plus
d'un
exercice.
L’amortissement
est
la répartition
systématique
du
montant amortissable d'un actif sur
sa
durée d'utilité.
La
durée
d'utilité
est :
(a) soit
la période pendant
laquelle
l'entreprise
s'attend
à
pouvoir
utiliser un
actif
; ou
(b) soit
la
période correspondant
au
nombre d'unités de
production (ou
l'équivalent) que l'entreprise s'attend à
obtenir
de l'actif.
Le
montant amortissable
est
le
coût d'un
actif,
ou tout
autre
montant
substitué
au coût,
diminué de
sa
valeur
résiduelle.
Le
coût
est
le
montant de liquidités ou
d'équivalents de liquidités payé ou
la
juste valeur de toute
autre
contrepartie donnée pour
acquérir
un
actif au
moment de son
acquisition
ou de
sa production,
ou,
s'il
y a lieu,
le
montant attribué
à
cet actif lors de
sa comptabilisation initiale
selon
les dispositions spécifiques
d'autres normes comptables.
La
valeur résiduelle
d'un
actif est
le
montant
estimé
qu'une entreprise obtiendrait
actuellement
de la sortie de l'actif,
après déduction des
coûts
de
sortie estimés,
si l'actif
avait
déjà
l'âge
et se trouvait déjà dans
l'état prévu à la fin de sa durée d'utilité.
La
juste
valeur
est le
prix
auquel
un
actif
pourrait
être échangé
entre
un
acheteur
et
un vendeur,
normalement informés
et
consentants, dans une
transaction équilibrée.
La
valeur comptable
est le montant pour lequel
un
actif
est comptabilisé
après déduction du cumul des
amortissements et du
cumul
des pertes de
valeur (constatées directement ou via
un
compte de provision pour dépréciation).
La
valeur
récupérable
est
le
montant que l'entreprise compte
obtenir
de l'usage futur d'un
actif, y
compris
sa
valeur résiduelle de
cession.
Une
perte
de valeur
est
le montant de
l'excédent de
la
valeur
comptable d'un actif
sur
sa
valeur récupérable.
Une
obligation juridique
est une obligation qui découle :
(a)
d'un contrat (sur la base de
ses clauses explicites ou implicites)
;
(b) de dispositions légales ou réglementaires
;
ou
(c)
de toute
autre
source
juridique.
Une
obligation implicite
est
une obligation qui découle des actions d'une entreprise
lorsque
:
(a) elle a
indiqué
aux tiers,
par
ses
pratiques passées, par sa politique
affichée ou par une
déclaration
récente
suffisamment
explicite,
qu'elle assumera certaines
responsabilités
;
et
(b)
en
conséquence,
l'entreprise
a créé
chez ces tiers une attente fondée qu'elle
assumera
ces responsabilités.
Comptabilisation
08
Un élément
des immobilisations corporelles doit
être
inscrit
à
l'actif
lorsque
:
(a)
il
est
probable
que
les
avantages
futurs
associés à cette immobilisation
bénéficieront
à
l'entreprise
;
et
(b)
le coût de cette
immobilisation pour l'entreprise peut
être
mesuré de façon fiable.
09
L'assurance
du
respect
du
premier critère
ne peut
être
obtenue
que si
l'entreprise supporte
les
risques
et bénéficie
des
avantages
économiques
inhérents
à
la
détention de
l'actif.
Cette assurance existe
lorsque
les risques et les
produits
ont
été
transférés
à
l'entreprise.
Avant ce
transfert,
l'opération d'acquisition
de l'immobilisation
peut
être abandonnée
sans
engendrer de
pénalités
importantes, et
par conséquent,
l’actif
n'est
pas
pris en
compte.
10
Le deuxième
critère
de prise en
compte
des
immobilisations est
satisfait lorsque l'entreprise peut
identifier
la
contrepartie cédée en
vue d'acquérir
et
de mettre
en
service l'immobilisation.
Pour
ce
faire, on
se
réfère
à
la
contrepartie,
en
liquidités
ou
autrement,
de l'échange
qui
constitue
une
mesure objective de la
valeur d'une
immobilisation.
11 L'application de ces
deux
critères
peut poser
en pratique
certaines
difficultés. Une
appréciation
est nécessaire
pour
appliquer
ces
critères aux
circonstances
propres à
chaque entreprise.
Il
en
est ainsi,
notamment
pour :
-
certains éléments
de
faible valeur individuelle,
tels
que
les
moules,
outils et matrices.
Il
est
opportun
de
regrouper
ces
éléments et d'appliquer
les critères à
leur
valeur
globale,
-
les
pièces
de rechange
principales
(c'est-à-dire celles
des
tinées
à
remplacer
ou
à
être intégrées à
un
composant
de l'immobilisation
principale) et
les
équipements
en
instance
dont l'utilisation
est
supérieure
à
une
année. Ces
pièces et
équipements sont
comptabilisés en immobilisations corporelles,
- les
pièces
de
rechange
et
le
matériel d'entretien dont l'utilisation
est
irrégulière
et
ne
pouvant
être utilisés
qu'en association avec
un
élément des immobilisations corporelles.
Ces
pièces et matériel
sont
comptabilisés
en immobilisations corporelles.
12
Dans
certains
cas,
un
actif corporel
peut
être
composé
de
parties
apportant
un flux
d'avantages
futurs
différents ou
ayant
des
durées d'utilité
spécifiques.
Dans
ce
cas,
ces
différentes
parties
sont prises
en
compte
séparément.
A
titre
d'exemple,
un
avion
et
ses
moteurs
ou
son intérieur
(sièges),
une centrale
électrique et
ses
turbines
doivent
être
comptabilisés séparément puisque ces
éléments
ont des
durées
d'utilité différentes.
Coûts
initiaux
13 L'acquisition
de
biens
de
soutien
tels
que
le matériel de formation,
de
sécurité,
de
protection de
l'environnement,
tout
en n'augmentant
pas directement les avantages
futurs
se
rattachant
à une
immobilisation
donnée, peut
se
révéler nécessaire
pour
que
l'entreprise
puisse
tirer profit
des
avantages économiques
futurs de
ses autres immobilisations.
Lorsque
tel
est le cas,
de
telles
acquisitions
d'immobilisations
ont
qualité pour
être
comptabilisées comme éléments
d'actif
parce
qu'ils
conditionnent
la réalisation d'avantages futurs
ou
ils
permettent
à
l'entreprise
de
tirer
des
avantages
futurs
des
actifs
Liés
supérieurs à ceux
que
l'entreprise aurait pu
obtenir
sans
leur
acquisition.
Toutefois ces actifs
ne
sont
constatés
que
dans la mesure
où leur
valeur
comptable et
de
celle
des actifs
liés
ne
sont pas supérieures à
la
valeur récupérable
de
cet
actif
et de ses
actifs
liés.
A
titre
d'exemple,
un
confectionneur de
tissus
délavés peut
devoir installer
une
station
d'épuration des
eaux
usées
afin
de
se
conformer à
des obligations environnementales
sur la
fabrication de
tels produits. Une telle
station est
comptabilisée comme
actif
dans
la
mesure où
elle
est récupérable
parce
que,
sans
cet investissement, l'entreprise
n'est
pas
en mesure de
fabriquer
ni
de
vendre
ses
produits.
Coûts
ultérieurs
14
Les coûts ultérieurs relatifs
à
une
immobilisation
corporelle déjà prise
en compte doivent
être ajoutées
à
la
valeur comptable
de
l'actif lorsqu'il
est
probable que des
avantages
futurs,
supérieurs
au niveau de performance
initialement
évalué de l'actif
existant, bénéficieront à
l'entreprise.
Tous
les autres
coûts ultérieurs doivent
être
inscrites
en charges de de
l'exercice
au cours duquel ils sont encourus.
15
Les
coûts
ultérieurs
à
une
immobilisation
corporelle
ne sont
inclus
dans
la
valeur
comptable
de cette
immobilisation que s'il
est
démontré
que
les avantages
économiques futurs
de
l'actif
existant, excédant
le
niveau normal antérieurement déterminé, bénéficieront
à
l'entreprise.
Ces
coûts
peuvent
inclure :
(a)
la modification
d'une
unité
de
production permettant d'allonger
sa
durée
d'utilité,
ou
l'augmentation
de sa
capacité,
(b)
l'amélioration de
parties machines
permettant d'obtenir une amélioration
substantielle
de la qualité
de
la
production.
(c)
l'adoption des
nouveaux
processus
de production
permettant
une réduction
substantielle
des
frais
d'exploitation
initialement
prévus.
16
Les coûts
relatifs aux
réparations
ou
à
l'entretien des
immobilisations corporelles
qui
sont
encourus
afin de
restaurer
les
avantages
futurs qu'une entreprise
peut
escompter
du
niveau de
performance antérieurement déterminé
de
l'actif
concerné,
sont,
en
général,
inscrites en charges.
Par exemple,
les
frais
de
service
après-vente,
ou
de
révision
des
installations
et
de l'équipement
sont généralement
inscrits
en
charges
parce
qu'ils
servent
à maintenir,
et
non
à augmenter,
le
niveau de performance déterminé.
17
Le traitement comptable
approprié des
coûts
encourus
postérieurement
à
l'acquisition
d'une
immobilisation corporelle
dépend des
conditions
prévalant
lors
de
l'évaluation
et
de
l'enregistrement de
l'immobilisation
correspondante et
de la recouvrabilité
ou
non
du
coût subséquent.
Ainsi par
exemple,
lorsque
la
valeur
comptable
d'une
immobilisation corporelle tient déjà compte
d'une
diminution des
avantages
futurs,
le coût
subséquent
en
vue
de rétablir
les avantages économiques
futurs
attendus
de
l'immobilisation
est
immobilisée,
à condition
que
la valeur comptable
n'excède pas
le
montant récupérable de l'immobilisation. Tel
est
le
cas
notamment lorsque
le prix d'achat reflète
déjà
l'obligation pour l'entreprise
d'engager ultérieurement des coûts
qui
seront
nécessaires
pour
mettre
l'actif
en
état
de fonctionnement.
On
peut citer, à
titre d'exemple,
l'acquisition
d'un immeuble exigeant une rénovation.
En de
telles circonstances,
les
coûts
sont ajoutés
à
la
valeur
comptable
de
l'actif
dans la mesure où
ils pourront
être
récupérés
lors
de l'utilisation
future
de
cet actif.
18 Des éléments essentiels
de certaines
immobilisations
corporelles
peuvent
avoir
à être remplacés
à
intervalles
réguliers.
Par exemple, au
bout
d'un
certain nombre
d'heures
d'utilisation,
un
four peut
avoir
besoin d'un
nouveau
revêtement
intérieur,
ou
bien
les
intérieurs
d'avions
tels
que
les
sièges et
les cuisines
peuvent
devoir
être
renouvelés
plusieurs
fois
au
cours
de
la
vie
de
l'appareil.
Ces
éléments sont
comptabilisés comme
des
actifs distincts
parce
qu'ils
ont
des
durées
d'utilités
différentes
de
celles
des
immobilisations
corporelles auxquelles
ils se
rattachent. En
conséquence,
dès
lors
que
les
critères
de
constatation
figurant
au
paragraphe 8 sont
satisfaits,
les coûts
encourus
pour
remplacer
ou
renouveler
un
tel
élément
sont comptabilisées
comme
l'acquisition d'un
actif
distinct
et l'actif remplacé est
ramené
à
sa
juste valeur.
Évaluation lors de la comptabilisation
19
Une
immobilisation
corporelle
qui
remplit
les
conditions de comptabilisation
en
tant
qu'actif doit
être
évaluée initialement
à son
coût.
Éléments
du
coût
20
Le
coût d'une immobilisation corporelle est
la
contrepartie,
monétaire
ou
autre,
cédée
pour l'acquérir
et
de la mettre
en état de marche
en
vue
de
l'utilisation prévue. Sont
inclus
dans
le
coût
:
(a)
le
prix d'achat,
y
compris
les
droits
et
taxes supportés et non
récupérables, après
déduction
des
remises
et
rabais
commerciaux ;
(b) les
frais
directs
tels
que commissions et
frais
d'actes,
les
honoraires
des architectes
et
ingénieurs,
les
frais
de
démolition
et
de viabilisation,
les
frais
de
préparation du
site,
les
frais
de
livraison
et
de manutention
initiaux et
les
frais
d'installation
;
(c)
l'estimation initiale
des coûts
relatifs
au
démantèlement
et
à
l'enlèvement
de l'immobilisation et
à
la remise
en
état
du
site
sur
lequel elle est
située,
obligation
qu'une entreprise
contracte
soit
du
fait
de l'acquisition
de
l'immobilisation corporelle,
soit
du
fait
de
son utilisation pendant
une durée spécifique à
des
fins autres
que la
production de stocks au
cours
de
cette
période.
21 Les obligations afférentes
aux
coûts
comptabilisés selon le
paragraphe
20
(c) sont
comptabilisées
et
évaluées
selon
les
paragraphes 83 à 93
de
la
présente
norme.
22 Les
frais généraux
ne
sont
admis à être
inclus
dans
le
coût
d'acquisition
d'une
immobilisation
corporelle
que s'il est démontré
que ces
frais
se
rapportent directement à
l'acquisition
ou
à
la
mise en
état d'utilisation
de
cet
actif.
Les
frais
de
démarrage et
les
frais
analogues
qui ne
peuvent pas
être
directement
affectés à
l'acquisition ou à
la mise en
état
de
fonctionnement d'un
actif,
n'entrent
pas
dans
la
détermination
du
coût de
cet actif.
Les
pertes
d'exploitation
initiales,
supportées après
la
mise
en
service
mais avant que
l'actif
parvienne
à
la
performance
prévue,
sont
constatées en
charges
23 Le coût
d'un
actif
produit
par
l'entreprise
pour
elle-même
est
déterminé
en
utilisant
les
mêmes principes
que pour
un
actif acquis.
Si
une
entreprise
produit des actifs similaires
en
vue de
les
vendre
dans
le
cadre
de son
activité normale,
le coût
de
cet
actif
est
en
général
le
même que
le
coût de construction d'un
actif destiné
à
la vente
(voir norme
comptable NC
04 relative
aux Stocks).
En
conséquence,
tous
les
profits
internes
sont
éliminés
pour
arriver à
ces coûts.
De
même,
les
montants
anormaux
au
titre
des
matières premières,
de
la
main-d’œuvre
et
des
autres
ressources gaspillées
dans
la
construction
d'un
actif par
l'entreprise
pour
elle-même
ne
sont
pas inclus
dans
le coût
de
cet
actif.
La norme comptable NC
13
relative aux Charges d'emprunt, établit les
critères
de comptabilisation de
la
charge
financière comme composante
de
la
valeur
comptable d'une
immobilisation
corporelle
produite par l'entreprise
pour
elle-même.
Évaluation du coût
24
Le
coût d'une immobilisation
corporelle
est le prix
comptant
équivalent
à
la date
de
comptabilisation. Si
le
règlement
est
différé au-delà
des conditions
habituelles
de crédit,
la
différence entre
le
prix
comptant
équivalent
et
le total
des
paiements
est
comptabilisée
en
charges
financières
sur la
période
de
crédit,
à moins que
ces charges
ne
soient
incorporées
dans
le
coût
de l'actif selon la norme
comptable
NC 13
relative
aux
Charges
d'emprunt.
25
Le coût d'entrée
des
immobilisations
acquises
par
voie
d'échange est différent
selon
la
nature
de
l'actif
échangé :
(a)
Actif
de
nature
différente :
évaluation à
la
juste
valeur de
l'actif
reçu. La juste valeur
de
l'actif reçu
équivaut
à
la
juste valeur de
l'actif
donné
en échange,
ajustée
du
montant de
la
soulte éventuelle en
liquidités ou
équivalent de
liquidités
versée ou
reçue.
Le gain
ou la perte
résultant
de
l'échange
doit
être
constaté en
résultat comme
pour
toute
cession.
(b)
Actif de
même
nature ou
participation dans
un
actif
de
même nature
: évaluation à
la
valeur
comptable
de
l'actif cédé. Un actif de
même
nature est un
actif
dont
la
juste
valeur
et
l'utilisation dans
une
même
branche d'activité sont
similaires.
Dans
ce type d'échange, ni
charge,
ni
produit n'est
dégagé de la
transaction, car
le coût
de
l'actif
acquis
est
égal
à la
valeur
comptable
de l'actif
cédé. Toutefois,
la juste
valeur
de
l'immobilisation reçue
peut
mettre en
évidence
une
réduction
de
la
valeur de l'immobilisation
cédée.
La valeur de l'actif
cédé servant de
référence à l'évaluation
est
alors
diminuée
du montant
de
la réduction
de
valeur
correspondante. Cette valeur
diminuée
est
celle affectée
à
l'actif reçu.
26
Le coût
d'un
actif détenu
par
un preneur dans le cadre d'un contrat de
location-financement
est déterminé
selon
les
principes
fixés
dans
la
norme comptable
NC
41
relative
aux Contrats
de
location.
27
La
subvention d'investissement
se
rapportant à
un
actif n'est
pas
déduite
du
coût
de
cet
actif.
Évaluation après comptabilisation
28
Une entreprise
doit choisir
pour
méthode
comptable soit
le
modèle du coût décrit
au paragraphe 29,
soit
le modèle de la réévaluation décrit
au
paragraphe
30
;
elle doit appliquer cette méthode
à
l'ensemble d'une catégorie d'immobilisations corporelles.
Modèle du coût
29
Après sa
comptabilisation en tant qu'actif, une immobilisation
corporelle
doit
être
évaluée à
son
coût
diminué du
cumul
des amortissements
et
du cumul des pertes de
valeur.
Modèle de
la
réévaluation
30 Après sa
comptabilisation en tant qu'actif, une immobilisation
corporelle
dont la juste valeur
peut être évaluée de
manière fiable doit
être évaluée
à
son
montant réévalué, à
savoir
sa juste
valeur à
la date
de réévaluation,
diminuée du cumul des
amortissements
ultérieurs
et
du cumul de
pertes
de
valeur
ultérieures. Les réévaluations doivent
être
effectuées
avec une
régularité suffisante
pour
s'assurer
que la valeur comptable ne diffère pas
de façon
significative
de
celle qui
aurait été déterminée
en
utilisant la juste valeur
à
la date de clôture
de
l'exercice.
31 La
juste
valeur des
terrains
et constructions est habituellement
fondée
sur
le
marché
et
déterminée par
une évaluation à dire
d'expert
généralement
effectuée
par des évaluateurs professionnels
qualifiés.
La juste
valeur
des
installations
de
production
est
habituellement leur
valeur
de
marché
déterminée
par
évaluation à
dire
d'expert.
32 Dans le cas
où
la
juste
valeur
d'une immobilisation
corporelle
ne
peut
être
fondée
sur
le
marché en
raison de
la
nature
spécifique de
l’immobilisation et
du
fait qu'elle est rarement vendue,
sauf dans le cadre
d'un
transfert de
l'activité,
une
entreprise
peut
être amenée
à
estimer
la
juste
valeur
en
utilisant
l'approche par
le
résultat ou
l'approche
du
coût de remplacement
net
d'amortissement.
33 La fréquence
des
réévaluations
dépend des variations
de
la
juste valeur des
immobilisations
corporelles à réévaluer. Lorsque
la
juste valeur
d'un actif réévalué
diffère
significativement
de
sa
valeur
comptable,
une
nouvelle
réévaluation
est
nécessaire.
Certaines
immobilisations corporelles
peuvent
connaître
des variations
importantes et volatiles
de
leur juste valeur,
nécessitant une
réévaluation annuelle.
D'aussi
fréquentes
réévaluations
ne
sont pas
nécessaires
pour
les immobilisations corporelles
qui
enregistrent des variations
négligeables
de
leur juste valeur.
Au
contraire,
il
peut
n'être
nécessaire
de réévaluer l'immobilisation corporelle
que tous
les
trois ou
cinq ans.
34
Lorsqu'une
immobilisation
corporelle est
réévaluée, sa
valeur
comptable est
ajustée au
montant
réévalué. À
la
date
de réévaluation l'actif
est
traité de l'une
des
manières
suivantes :
(a)
la valeur
comptable
brute
est ajustée d'une
manière qui
concorde
avec la
réévaluation de
la
valeur
comptable de
l'actif. Par exemple,
la
valeur comptable
brute peut
être
retraitée
par
référence à
des
données
de
marché
observables ou
au prorata
de
la
variation de
la valeur
comptable.
Le cumul des amortissements
à
la
date
de
réévaluation
est ajusté
pour
qu'il
corresponde à
la différence entre
la
valeur
comptable
brute
de l'actif
et sa
valeur
comptable
déduction faite
du
cumul des
pertes
de valeur
;
(b)
le cumul des amortissements est déduit de
la
valeur
comptable
brute de l'actif.
Le
montant
de
l'ajustement du
cumul
des
amortissements fait
partie
de
l'accroissement ou de
la diminution de
la
valeur
comptable
qui est traité
selon
les
paragraphes
38
et
39.
35 Lorsqu'une
immobilisation
corporelle est réévaluée, toute
la
catégorie d'immobilisations
corporelles
dont fait partie cet actif doit être réévaluée.
36
Une catégorie
d’immobilisations corporelles est un regroupement d'actifs de
nature
similaire,
utilisés
de
manière
similaire
dans
les
activités
d'une
entreprise.
On citera
à
titre
d'exemples
de catégories
distinctes
(a)
terrains ;
(b)
terrains
et constructions ;
(c)
machines
;
(d)
navires ;
(e)
avions ;
(1)
véhicules
à
moteur
;
agencements
et aménagements
;
(g) équipements
informatiques ;
et
(h)
mobilier
et matériel de
bureau.
37 Les éléments au
sein d'une catégorie d'immobilisations corporelles
sont
réévalués simultanément
afin
d'éviter une
réévaluation
sélective
des actifs et
la
présentation dans
les états
financiers
de
montants
qui représentent
un
mélange
de coûts
et de valeurs à
des
dates différentes.
Toutefois,
une catégorie
d'actifs
peut
être
réévaluée par roulement, à condition
que
la réévaluation de
cette catégorie d'actifs
soit achevée
dans
un
cou1t délai
et que ces réévaluations
soient tenues à
jour.
38 Lorsque
la
valeur comptable
d'un
actif est augmentée à
la
suite
d'une réévaluation
l'augmentation doit
être
comptabilisé~
directement
en capitaux
propres
sous le
libellé
écart
de
réévaluation. Toutefois,
une réévaluation
positive doit être comptabilisée en produits
dans la
mesure où elle compense une
réévaluation
négative
du même
actif antérieurement
comptabilisée en charges.
39 Lorsque,
à
la
suite
d'une réévaluation,
la valeur comptable d'un
actif
diminue,
cette diminution doit
être comptabilisée en
charges. Toutefois,
une
réévaluation
négative doit
être
directement imputée
sur
l'écart de
réévaluation correspondant dans la
mesure où cette
diminution
n'excède
pas le
montant
comptabilisé
en écart
de
réévaluation
concernant
le
même actif.
40 L'écart de
réévaluation
compris
dans
les
capitaux
propres peut
être
transféré
directement dans
les résultats
reportés
lorsque
l'écart
est réalisé.
La totalité
des écarts
peut
être réalisée
lors
de
la mise
hors
service
ou de
la
sortie
de l'actif. Toutefois,
une
part
de
l'écart
peut être
réalisée à
mesure
que
l'actif
est
utilisé
par l'entreprise
;
dans
un
tel
cas,
le
montant
de
l'écart réalisé est
la
différence
être
l'amortissement basé sur la valeur
comptable
réévaluée
de
l'actif
et l'amortissement
basé sur le coût
d'origine
de !'actif. Le transfert de
l'écart
de
réévaluation aux résultats
reportés
ne
passe
pas
par
l'état
de
résultat.
41 Les
effets
sur
l'impôt
sur le
résultat qui pourraient
éventuellement résulter de la
réévaluation des
immobilisations corporelles
sont traités
selon
les
règles
comptables
relatives à
l'impôt
sur
les
résultats.
Amortissement
42 Le montant amortissable
d'une
immobilisation corporelle
doit
être réparti
de
façon systématique
sur
sa
durée d'utilité.
Le mode d'amortissement utilisé doit
refléter
le
rythme selon
lequel les
avantages
économiques
futurs liés à l'actif
sont
consommés par l'entreprise. La
dotation
aux amortissements
de
chaque exercice
doit
être comptabilisée en charges à
moins
qu'elle ne
soit
incorporée dans la
valeur
comptable
d'un
autre
actif.
43 A
mesure
que
les avantages économiques
représentatifs d'un actif
sont
consommés par
l’entreprise,
la
valeur
comptable de l'actif
est
réduite
pour
refléter cette consommation, généralement
en constatant
une dotation
aux
amortissements. Une dotation aux
amortissements
est constatée
même
si la juste valeur de
l'actif
est supérieure à sa valeur comptable.
44
Les
avantages
économiques représentatifs
d'une immobilisation
corporelle sont
consommés par l'entreprise
principalement
à
travers
l'utilisation de
cet actif.
Toutefois,
d'autres
facteurs,
tels
que
l'obsolescence
technique
et
l'usure d'un actif alors qu'il reste
inutilisé,
conduisent
souvent
à
la
diminution
des avantages
économiques
auxquels on
aurait
pu
s'attendre à
disposer
grâce à cet
actif.
En
conséquence,
l'ensemble des
facteurs suivants
doit
être pris
en considération pour
déterminer
la
durée
d'utilité d'un
actif :
(a)
l'usage
attendu
de
cet
actif par
l'entreprise.
Cet
usage
est évalué
par
référence à
la
capacité ou
à la production
physique
attendue de
cet
actif
;
(b)
l'usure
physique
attendue,
qui dépend des facteurs
d'activité
telles que
les cadences auxquelles est
utilisé
l'actif
et
le
programme de
maintenance
de
l'entreprise,
et
les
soins apportés et
la
maintenance de l'actif
en
dehors
de
sa période d'utilisation
;
(c) l'obsolescence
technique découlant de
changements ou
d'améliorations dans
la
production,
ou
d'une
évolution
de
la
demande du
marché pour
le
produit
ou
le service
fourni par l’actif
;
et
(d)
les
limites
juridiques
ou
similaires sur
l'usage
de
l'actif,
telles que
les
dates
d'expiration des
contrats
de
location.
45 La
durée
d'utilité
d'un
actif
est définie en
fonction
de l’utilité attendue de cet actif pour
l’entreprise.
La
politique de
gestion des
actifs
d’une entreprise peut faire
intervenir la
sortie
d’actifs
au bout
d'un délai
précis ou après
consommation
d'une certaine quantité
d’avantages
économiques
représentatifs de
cet
actif.
En
conséquence,
la durée d'utilité d'un
actif
peut
être
plus
courte
que
sa
vie
économique.
L'estimation de
la durée
d'utilité
d’une immobilisation
corporelle est
affaire de
jugement
basé
sur
l'expérience
qu’a
l'entreprise
avec des
actifs similaires.
46
Les
terrains
et
les
constructions
sont
des actifs distincts,
traités
séparément en comptabilité même lorsqu’ils
sont
acquis
ensemble. Sauf quelques
exceptions,
telles
que
des
carrières et des
sites
de décharge,
les
terrains
ont une durée d’utilité illimitée
et
ne
sont
donc pas amortis.
Les
constructions
ont
une
durée
d'utilité limitée
et sont,
en
conséquence,
des
actifs amortissables.
Une augmentation de la
valeur
du
terrain
sur
lequel
est édifiée
une
construction
n’affecte pas la
détermination
du montant
amortissable
de la
construction.
47
Lorsque des
coûts
de démantèlement, d'enlèvement
et
de remise en
état
du site
sont incorporés au coût d'un terrain, cette
partie
du terrain
est amortie sur
la
durée des
avantages obtenus
en engageant
ces coûts.
Dans
certains
cas,
le
terrain
lui-même peut avoir
une durée d’utilité limitée,
auquel cas
il
est amorti
d'une manière reflétant les
avantages
qui doivent
en
être
retirés.
48 Le
montant amortissable d'un
actif est
déterminé après déduction de
la valeur
résiduelle de l'actif. Dans
la
pratique,
la
valeur
résiduelle d'un
actif
est
souvent peu importante
et en conséquence, est
insignifiante dans le
calcul
du montant
amortissable.
Lorsque
modèle du
coût est adopté
et qu'il
est
probable
que
la
valeur
résiduelle
sera
importante,
la
valeur
résiduelle est
estimée
à
la
date
d'acquisition et n'est pas
ultérieurement
augmentée
des
changements
de prix.
Toutefois,
lorsque
le
modèle de réévaluation
est adopté,
une
nouvelle
estimation
est
faite
à
la date de toute
réévaluation ultérieure de
l'actif.
Cette estimation est
basée
sur la
valeur
résiduelle
constatée
à
la date
de
l'estimation
pour des
actifs
similaires
qui
sont
parvenus
à la
fin
de
leur
durée d'utilité
et
qui ont
été exploités dans
des conditions
similaires à celles
dans
lesquelles l'actif
sera
utilisé.
49 Différents modes
d'amo1tissement peuvent
être
utilisés
pour répartir de façon
systématique
le
montant
amortissable
d'un
actif
sur
sa
durée
d'utilité.
Ces modes
incluent
le mode linéaire,
le mode
dégressif,
le
mode
des unités
de
production.
L'amortissement
linéaire
conduit
à
une
charge constante sur
la
durée d'utilité de
l'actif. Le mode dégressif
conduit
à une
charge
décroissante
sur la durée d'utilité de
l'actif.
Le
mode
des
uni tés de production donne lieu
à
une charge
basée
sur l'utilisation
ou la
production
prévue de l'actif.
L'entreprise sélectionne
le
mode
qui reflète
le
plus
étroitement le
rythme
attendu de
consommation des
avantages
économiques futurs
représentatifs
de
l'actif.
Ce
mode d’amortissement
est
appliqué
de
manière cohérente
d’un
exercice à
l'autre,
sauf
en
cas
de changement du rythme
attendu de
consommation
de
ces
avantages économiques
futurs.
50 La dotation
aux
amortissements
pour
un
exercice
est
en
général
comptabilisée en charges. Il
arrive
toutefois
que
les
avantages
économiques futurs
représentatifs d'un
actif
soient absorbés dans
la
production d'autres
actifs. Dans
ce cas,
la
dotation
aux amortissements
fait
partie
du coût
de
l’autre actif
et
est incluse
dans sa valeur
comptable. A
titre
d’exemple,
l'amortissement des
installations
de
production
est inclus
dans
les coûts
de fabrication des
stocks (voir la norme
comptable NC 04
relative aux
Stocks). De
même,
l'amortissement des
immobilisations
corporelles
utilisées
pour les
activités
de développement
peut
être
inclus
dans
les dépenses
de
développement
qui
sont
comptabilisées selon la
norme
comptable
NC
20 relative
aux
dépenses
de recherche et de développement.
Réexamen de la durée d'utilité
51 La durée d'utilité d'une immobilisation
corporelle
doit être réexaminée périodiquement et, si
les prévisions sont sensiblement différentes des estimations
antérieures, la dotation aux
amortissements de l'exercice en cours et des exercices futurs doit
être ajustée.
52 Au
cours
de l'utilisation d'un
actif il peut devenir
apparent
que l'estimation de
sa
durée
d'utilité est inappropriée. Par
exemple,
la
durée d'utilité peut
être
allongée
du
fait de dépenses
ultérieures
sur l'actif
qui améliorent
l'état de cet actif au-delà
de son
niveau de
performance défini
à
l'origine.
A
contrario,
des
changements
technologiques
ou
des évolutions
du marché des
produits
correspondants
peuvent réduire
la
durée
d'utilité
de
l'actif.
Dans
de
tels
cas,
la durée
d'utilité
et,
en
conséquence,
le
taux
d'amortissement
sont ajustés
pour l'exercice
en
cours
et les exercices
suivants.
53 La politique
de
réparation
et de
maintenance
de l'entreprise
peut
également
affecter
la
durée
d'utilité d'un
actif.
Cette
politique
peut
conduire
à une
extension de
la
durée d'utilité
d'un actif ou à un accroissement de sa valeur résiduelle.
Toutefois,
l'adoption d'une
telle
politique
ne supprime
pas
la
nécessité
de
constater
des
dotations
aux
amortissements.
Réexamen du mode d'amortissement
54 Le
mode d'amortissement appliqué aux
immobilisations corporelles
doit
être réexaminé périodiquement
et,
en cas
de modification importante du
rythme
attendu d'avantages économiques découlant de ces
actifs,
le mode doit
être
modifié pour refléter ce changement de rythme.
Ce
changement
doit
être
comptabilisé comme un
changement
d'estimation comptable selon la norme comptable NC 11
relative
aux Modifications comptables.
Dépréciation
55 Lorsque des circonstances ou événements
particuliers laissent à penser que la
valeur comptable ne pourra pas être récupérée par les
résultats futurs provenant
de
son utilisation,
auquel
cas il
y a
lieu de
ramener la valeur de l'actif
à sa valeur récupérable.
Cette réduction est
une perte de valeur
et doit
être
comptabilisée immédiatement
en charges,
à moins qu'elle ne compense une réévaluation
antérieure, auquel cas elle
doit
être
imputée aux capitaux propres
conformément
au
paragraphe 39.
56 Une perte
de
valeur
d'un actif non
réévalué
est comptabilisée
en
charges en
réduisant la valeur
brute de l'immobilisation
ou par
la
constitution d'une provision
s'il est jugé
qu'elle
n'est pas
irréversible. En
revanche,
une
perte
de
valeur
d'un
actif
réévalué est comptabilisée
en capitaux
propres
dans
la mesure où la perte
de
valeur
n’excède
pas le
montant de
l’écart
de
réévaluation relatif
à cet actif. Cette
perte de valeur
sur
un
actif réévalué réduit l'écart
de
réévaluation
relatif à
cet actif.
57 A
titre
d'exemple,
les événements ou
circonstances
suivants
peuvent
amener l'entreprise
à
constater une
dépréciation
:
(a)
baisse
significative
de la valeur de
marché
d'un
actif
;
(b)
évolution
importante
et
défavorable de
la
législation
ou de l'environnement
économique
affectant
la
valeur de
l'actif
; et
(c)
accumulation
des
coûts
de
loin
supérieure
aux montants
initialement
estimés pour
la
fabrication ou
l'acquisition d'un
élément
d'actif.
58
Si l'entreprise
rencontre
une
des
situations
analogues
ou d'autres situations
de
nature
à engendrer une
réduction
de
valeur de
l'actif, elle
doit
estimer
le
montant
des
cash-flows futurs actualisés
qui
seront
générés
par
l'utilisation
de
l'actif
et
son
éventuelle
cession. Dans
ce
cas,
la
valeur
récupérable
de
l’actif
correspond à
la
valeur actualisée
des
cashflows
futurs.
Lorsque
la
valeur
actualisée
des
cash-flows
futurs
est difficile
à déterminer,
la
valeur
récupérable de
l’actif
correspond,
alors
à
sa
juste
valeur.
La
juste
valeur
est
déterminée
par référence
au prix
de
marché,
s'il
existe un
marché
actif pour l'immobilisation,
ou
si
ce
prix ne
peut
être
obtenu,
par
référence
à
un
prix
d'un actif
équivalent,
ou
par référence
à
d'autres
techniques
d'évaluation,
s'il
n'est pas
possible de se
référer
à
un prix
de
marché.
59 La
valeur récupérable d’actifs
individuels
ou
d’un
groupe
d’actifs
similaires
est déterminée séparément
et la
valeur
comptable est
réduite à
cette
valeur. Toutefois,
il
peut
se
présenter
des cas où
il
n’est pas possible d’évaluer
la
valeur
récupérable
d'un
actif
sur
cette
base,
par exemple
lorsque
toutes
les
installations
de
production
d’une usine
sont
utilisées pour le
même objectif. Dans
un tel
cas,
la
valeur
comptable
de
chacun
des
actifs correspondants est réduite,
proportionnellement
à
la baisse globale de
la
valeur récupérable
du
plus
petit
regroupement
d’immobilisations pour
lesquelles
il
est possible
d’effectuer
une évaluation de
la valeur
récupérable.
60
Le montant des
cash-flows
futurs
est
déterminé
sur
la
durée
d’utilité
de
l'actif restant à
courir de
l'immobilisation.
Il
est
déterminé par
ensemble d'immobilisations
le
plus
réduit possible,
à
partir duquel il
est
possible
de mettre
en
évidence
un
flux
de
trésorerie
indépendant des
flux
liés à
d'autres
immobilisations.
Pour
le calcul
des
cash-flows,
les
charges
financières
ne
sont
pas
prises
en
compte. Le
montant
des
cash-flows est
augmenté de la
valeur
résiduelle de
sortie
de l’actif
61 Le
montant des
cash-flows
est
déterminé à
partir de
projections et d'hypothèses
raisonnablement
justifiées.
L'estimation
des
cash-flows
peut
se
faire
à
l'aide
d'une
fourchette
de
prévisions
auxquelles
l'entreprise
applique
une
probabilité
de
réalisation, en
fonction
du
caractère
objectivement
vérifiable
des
hypothèses
retenues.
62 Après
la
comptabilisation d'une
perte
de
valeur,
la
dotation
aux
amortissements de l'actif
doit
être
ajustée
pour les
exercices futurs,
afin que
la
valeur comptable révisée de l'actif,
diminuée de
sa
valeur
résiduelle
(s'il
y
a
lieu), puisse
être
répartie
de
façon
systématique sur sa durée
d'utilité restant
à
courir.
Reprise d'une perte
de valeur
63 Une perte
de
valeur comptabilisée
au
cours
d'exercices
antérieurs pour
un
actif
doit être reprise si, et seulement
si,
il
y
a
eu
un changement dans les estimations utilisées pour
déterminer
la
valeur
récupérable de l'actif
depuis la
dernière comptabilisation
d'une
perte
de
valeur. Si tel est le
cas,
la valeur comptable
de l'actif
doit être augmentée
à
hauteur de
sa valeur
récupérable,
sous
réserve des
dispositions décrites au
paragraphe
66. Cette augmentation
constitue
une reprise
de
perte de valeur.
64
Une
reprise
de
pe1te
de valeur reflète
une
augmentation du potentiel de
service estimé
d'un
actif,
résultant
soit de
son utilisation, soit
de sa
vente,
depuis
la
date
à
laquelle
une entreprise
a
comptabilisé
pour
la
dernière
fois
une
perte
de
valeur pour
cet
actif. Le
paragraphe 105
impose à
une
entreprise
d’identifier le changement
d’estimation
qui conduit
à
l’augmentation
du
potentiel
de service estimé.
Des exemples
de
changements
d’estimation
incluent :
(a)
un
changement de
la base
utilisée
pour
la
détermination de la
valeur
récupérable
(cette
base
pouvant
être soit
la
valeur
actualisée
des cashflows
futurs
ou
la
juste valeur)
;
(b) si
la
valeur
récupérable était
fondée sur
la
valeur actualisée
des cashflows
futurs,
un
changement
du
montant ou
de l'échéancier
des
flux
de trésorerie futurs
estimés ou
du
taux d’actualisation ;
ou
(c) si
la
valeur
récupérable était fondée sur la juste valeur,
un
changement
d’estimation
de
la juste
valeur.
65 La
valeur
actualisée des
cash-flows
futurs d’un
actif
peut devenir
supérieure
à
sa
valeur
comptable
simplement parce
que
cette valeur
augmente
au
fur
et
à
mesure
que entrées de trésorerie
futures se
rapprochent.
Toutefois,
le
potentiel de
service
de l'actif
n'a
pas
augmenté.
Par
conséquent,
une
perte
de
valeur n’est
pas reprise
du simple fait
du
passage
du
temps
(parfois
nommé
«
désactualisation
») même
si
la
valeur
récupérable
de
l'actif
devient
supérieure à sa valeur
comptable.
Reprise d'une perte de
valeur
d'un actif pris
individuellement
66 La
valeur
comptable
d'un
actif augmentée
en
raison de
la
reprise
d'une
perte
de
valeur
ne
doit pas
être
supérieure
à
la
valeur
comptable
qui
aurait
été
déterminée (nette des amortissements) si
aucune
perte
de
valeur n'avait
été
comptabilisée pour cet
actif au
cours d'exercices
antérieurs.
67
Toute
augmentation
de
la
valeur
comptable d'un
actif
au-delà
de
la valeur comptable
qui aurait
été déterminée (nette
des amortissements)
si
aucune
perte
de valeur n’avait
été
comptabilisée
pour
l’actif au cours d’exercices
antérieurs est une réévaluation comptabilisée selon le
modèle
de
réévaluation
prévu
par la présente
norme.
68 Une
reprise de perte de
valeur
d'un actif doit
être
immédiatement
comptabilisée en
produits,
sauf si
l'actif
est
comptabilisé pour
son
montant réévalué
conformément au
paragraphe 30. Toute reprise d'une perte de
valeur
d’un actif
réévalué
doit
être
traitée comme une
réévaluation
positive
selon
le paragraphe
38.
69 Une
reprise
d’une
perte
de
valeur
d'un
actif réévalué est comptabilisée dans
les capitaux propres et
augmente
!'écart de
réévaluation pour
cet actif. Toutefois,
dans
la
mesure
où
une perte
de valeur relative
à
ce
même
actif
réévalué
a été
antérieurement
comptabilisée en charges,
une
reprise
de cette
perte
de valeur
est comptabilisée
en produits.
70 Après
la comptabilisation d'une
reprise de perte de valeur, la dotation
aux amortissements de l'actif doit être ajustée pour les
exercices
futurs,
afin
que la valeur comptable
révisée de l'actif,
diminuée de
sa
valeur
résiduelle
(s'il y
a lieu), soit répartie de façon
systématique sur
la
durée d’utilité restant
à courir.
Reprise d'une perte de
valeur
d'un
regroupement d'immobilisations
71 Lorsque l'entreprise applique le paragraphe
59 ci-dessus,
la
reprise
d'une
perte
de
valeur
comptabilisée
sur
le
plus
petit
regroupement
d'immobilisations pour lesquelles il est possible
d'effectuer une
évaluation
de la
valeur
récupérable doit
être répartie
entre
les
actifs
correspondants
au
prorata
des
valeurs comptables
de
ces actifs.
Ces augmentations
de
valeurs
comptables
doivent
être traitées comme des reprises
de pertes de valeur d'actifs
pris individuellement
et comptabilisées selon
le paragraphe 66.
72 Lors de la
répartition
d'une reprise de perte de valeur
selon
le paragraphe 71, la
valeur
comptable
d'un
actif ne doit pas
être
augmentée au-delà
du plus
faible
:
(a)
de
sa
valeur récupérable
(si
on peut la déterminer)
; et
(b)
de la valeur comptable qui
aurait été
déterminée
(nette
des amortissements) si
aucune
perte
de
valeur
n'avait
été
comptabilisée pour l'actif
au cours
d'exercices
antérieurs.
Le
montant
de la perte de
valeur
qui,
sinon,
aurait
été affecté à l'actif,
doit
être
réparti
au prorata
entre
les autres
actifs
du plus petit regroupement
d'immobilisations pour
lesquelles il
est
possible d'effectuer une évaluation
de la
valeur
récupérable.
Indemnisations liées à la dépréciation
73 Les indemnisations accordées
par des tiers relativement à des immobilisations
corporelles
dépréciées, perdues ou cédées doivent
être
incluses dans le résultat lorsqu'elles deviennent
exigibles.
74
Les
dépréciations
ou pertes
d’immobilisations corporelles,
les
demandes
de
règlement
ou le
paiement
d’indemnités
liées
provenant
de
tiers, et tout achat
ou
construction ultérieurs
d’actifs
de
remplacement
sont des
événements économiques
indépendants et doivent
être comptabilisés
séparément de
la
façon
suivante
(a)
les
dépréciations
d’immobilisations corporelles sont
comptabilisées selon la présente
norme ;
(b)
la
décomptabilisation d’immobilisations corporelles
mises
hors
service ou
sotties
est déterminée selon la
présente
norme
;
(c)
les
indemnisations
accordées
par des
tiers relativement
à
des
immobilisations corporelles
dépréciées,
perdues
ou cédées
sont
incluses
dans
le
résultat lorsqu’elles
deviennent exigibles
;
et
(d) le coût
des
immobilisations
corporelles
restaurées,
acquises
ou construites au
titre
de
remplacement est déterminé selon la présente
norme.
Décomptabilisation
75 La
valeur comptable
d’une immobilisation corporelle doit être
décomptabilisée
:
(a)
lors
de sa sortie
;
ou
(b)
lorsqu'aucun
avantage économique
futur n’est attendu de son
utilisation ou de
sa
sortie.
76
Le
profit ou la perte résultant de la décomptabilisation
d'une immobilisation
corporelle
doit
être
inclus dans le
résultat lors de la décomptabilisation de l'élément
(sauf si la
norme
comptable NC 41
relative
aux Contrats
de location impose un traitement différent
en
cas de
cession-bail). Les
profits
ne doivent pas
être
classés
en
revenus.
77
Cependant,
une entreprise
qui,
dans
le cadre
de ses activités
ordinaires,
vend
habituellement
des
immobilisations
corporelles
détenues
en vue
de
la
location à
d’autres,
doit transférer
ces
actifs vers
les stocks
à
leur
valeur
comptable
lorsqu’ils cessent
d’être
loués et deviennent
détenus
en
vue
de
la
vente. Les
produits
de
la vente
de
ces
actifs
doivent
être comptabilisés en revenus, conformément
à
la
norme comptable
NC 03
relative
aux
Revenus.
78
La
sortie d'une immobilisation corporelle
peut
intervenir
de
différentes
manières (par exemple
par
voie
de vente,
de conclusion d'un
contrat
de
location-financement ou de
donation). Lors de
la
détermination de
la
date de
sortie
d'un élément,
l'entreprise applique
les critères énoncés
dans
la norme comptable NC
03
relative
aux Revenus
pour
comptabiliser
le
produit
provenant
de
la vente de biens.
La norme comptable
NC 41
relative
aux
Contrats
de
location
s'applique
aux sorties résultant
d'une cession-bail.
79
Si, selon
le
principe
de comptabilisation
énoncé
au paragraphe
8,
une entreprise
comptabilise dans
la valeur comptable
d’une immobilisation
corporelle
le
coût
de remplacement
d'une
partie
de
celle-ci, elle décomptabilise
la valeur
comptable
de
la
partie remplacée,
que cette
dernière ait ou
non
été
amortie séparément. S'il n'est
pas praticable pour une entreprise
de déterminer
la valeur
comptable
de
la
partie remplacée, elle
peut utiliser
le
coût de
remplacement
comme
indication de ce
que
le coût de
la
partie remplacée était au
moment de
son
acquisition ou de sa production.
80 Le
profit
ou
la perte résultant de la
décomptabilisation d'une immobilisation
corporelle
doit
être
déterminé
comme
la différence
entre
le produit net
de
la
sortie,
le
cas échéant, et
la
valeur
comptable de
l'immobilisation
corporelle.
81 La contrepartie à
recevoir
lors
de
la
sortie
d’une
immobilisation
corporelle est
initialement
comptabilisée
à sa
juste valeur. Si
le règlement
de
l'immobilisation
corporelle est
différé,
la
contrepartie
reçue est
comptabilisée
initialement
au prix comptant
équivalent.
La
différence entre le
montant
nominal
de
la
contrepartie et
le
prix comptant
équivalent
est
comptabilisée en produits
financiers
selon
la
norme comptable NC
03
relative
aux
Revenus,
reflétant le rendement
effectif
de
la créance.
Passifs relatifs au démantèlement ou à la remise en état et autres
passifs similaires
82
Un
passif relatif au démantèlement ou
à
la
remise en
état ou un
autre
passif
similaire
peut exister,
par
exemple,
pour le
démantèlement
d’une usine,
la réhabilitation
de
dommages environnementaux
dans
des
industries extractives,
ou l'enlèvement
de
matériel.
Comptabilisation
83 Une obligation
qu'une
entreprise
contracte
soit
du fait de
l'acquisition
d'une immobilisation
corporelle,
soit
du
fait
de
son utilisation
pendant
une durée spécifique, donne lieu
à
la
comptabilisation, au passif, d'une provision lorsque
:
(a) L'entreprise a
une obligation
actuelle juridique ou
implicite) résultant d'un
événement
passé ;
(b)
il
est
probable qu'une
sortie
de
ressources représentatives d'avantages
économiques sera nécessaire pour
éteindre l'obligation ;
et
(c)
le montant de l'obligation peut
être estimé
de
manière fiable.
Si
ces
conditions
ne
sont
pas réunies,
aucune
provision pour
coûts
relatifs au
démantèlement et à l'enlèvement de
l'immobilisation et à la
remise
en état
du site sur
lequel
elle est située
ne doit
être
comptabilisée.
Evaluation
Meilleure
estimation
84 Le montant comptabilisé en
provision pour
coûts
relatifs au démantèlement et à l'enlèvement
de
l'immobilisation
et à
la
remise
en
état
du
site sur
lequel
elle est
située doit être
la meilleure estimation
de la
dépense nécessaire à
l'extinction de l'obligation
actuelle à
la fin de l'exercice.
85
La meilleure estimation de
la
dépense imposée
par l'extinction
de l'obligation actuelle est le
montant que 1’entreprise
devrait
raisonnablement payer pour
éteindre
son
obligation
à la
date
de clôture
ou pour la
transférer
à
un
tiers à cette
même
date. Éteindre
ou transférer
une
obligation à
la
fin de
l’exercice
sera
bien
souvent impossible
ou
d’un coût prohibitif.
Toutefois,
l'estimation du
montant
que l'entreprise
devrait
raisonnablement
payer pour
éteindre son
obligation ou
la transférer
fournit
la meilleure
estimation de
la
dépense
à engager pour
éteindre l’obligation
actuelle
à
la fin de
l’exercice.
86
Les estimations du
résultat et
de
l'effet
financier
sont déterminées
à partir
du jugement
de
la
direction de
l’entreprise, complétées
par
l’expérience de transactions
similaires et,
dans
certains cas,
par des rapports d'experts
indépendants. Les
indications
disponibles englobent
toute
indication
complémentaire
fournie
par
des
événements
posté1ieurs
à
la
date
de
clôture.
Risques et incertitudes
87 Les
risques
et incertitudes qui
affectent
inévitablement de nombreux
événements et
circonstances doivent
être
pris en compte
pour parvenir à la meilleure
estimation
d'une provision pour coûts relatifs au
démantèlement et à
l'enlèvement de
l'immobilisation
et
à la remise
en
état du
site
sur lequel elle est située.
Valeur actualisée
88 Le montant de la provision pour coûts
relatifs
au démantèlement et
à
l'enlèvement de
l'immobilisation
et
à la remise
en
état du site sur lequel elle est située doit
être
la
valeur actualisée
des dépenses
attendues que l'on pense nécessaires pour éteindre
l'obligation.
89 Le ou les taux d'actualisation doivent
être des
taux
avant
impôts reflétant les évaluations
actuelles par le marché de la
valeur temps de l'argent
et
des risques spécifiques
à ce
passif. Les
taux
d'actualisation ne doivent pas refléter les
risques pour lesquels les
estimations
de flux
de trésorerie futurs ont
été ajustées.
Événements futurs
90 Les
événements
futurs pouvant
avoir
un effet sur le montant nécessaire
à
l'extinction d'une
obligation doivent
être
traduits dans le montant de la provision lorsqu'il
existe des indications objectives
suffisantes
que ces événements
se
produiront.
91 Les événements
futurs
attendus
peuvent
être particulièrement importants pour
l’évaluation
des
provisions
pour
coûts
relatifs
au
démantèlement
et
à l'enlèvement
de
l’immobilisation et
à la remise
en
état du
site sur
lequel
elle est située.
Une entreprise
peut
penser,
par
exemple,
que le
coût
de
décontamination d'un
site à
la
fin
de
sa
durée
d’utilisation
sera
diminué
par des progrès
technologiques
futurs. Le
montant comptabilisé
reflète
une attente raisonnable
d'observateurs
objectifs
et
techniquement
qualifiés,
prenant
en
compte
tous
les
éléments
probants dont
ils
disposent
quant
à
l’état
de la
technologie au moment de
la décontamination.
Il
convient donc
d’inclure,
par
exemple,
les
réductions de
coûts
attendues du fait
d’une
plus
grande
expérience
de
l'application d'une
technologie existante ou le
coût
attendu
de
l’application d'une technologie
existante
à
une opération
de décontamination plus importante
ou plus
complexe
que
celles effectuées
précédemment.
Toutefois,
une entreprise
n’anticipe pas la
mise au
point d'une
technologie entièrement nouvelle
de
décontamination
sauf si elle
s’appuie
sur
des
indications
objectives
suffisantes.
Sortie attendue d'actifs
92 Les profits résultant de la
sortie attendue
d'actifs ne doivent pas être pris en compte
dans l'évaluation d'une provision pour
coûts relatifs
au
démantèlement
et à
l'enlèvement de
l'immobilisation et à la
remise en
état
du
site sur
lequel
elle est située.
93
Les
profits
sur
la
sortie
attendue d’actifs
ne sont pas pris en compte dans l’évaluation d'une
provision
coûts
relatifs
au
démantèlement
et
à
l’enlèvement
de
l'immobilisation
et à la remise
en
état
du
site sur lequel
elle est
située
même si
la
sortie attendue est
étroitement
liée à l'événement ayant donné lieu à
la
provision.
À
la
place,
!'entreprise
comptabilise
les profits
sur
les sorties attendues
d’actifs à
la
date
spécifiée
par
la norme
comptable traitant
des actifs
concernés.
Variation des passifs existants relatifs au démantèlement ou à la remise
en état et des autres passifs
similaires
94
Les événements suivants
modifient l’évaluation
d'un passif
existant relatif au démantèlement ou à
la remise
en état ou
d'un
autre
passif similaire
:
(a) une
variation
des
sorties estimées
de ressources
représentatives
d'avantages économiques (par
exemple
flux
de
trésorerie)
nécessaires
pour
éteindre
l'obligation ;
(b)
une
variation
du taux d’actualisation courant fondé
sur le marché
tel que
prévu
au paragraphe
89
(ceci inclut
des
variations de la
valeur temps
de
l'argent et
les
risques
spécifiques
au passif) ;
et
(c)
une augmentation qui
reflète
le
passage du temps
(désignée
aussi
comme
la désactualisation).
95
Les variations
de l'évaluation
d'un passif existant relatif
au démantèlement ou à
la remise
en état
ou d'un
autre
passif
similaire
qui résultent des
variations de
l'échéancier ou
du montant
estimé
des sorties de ressources représentatives d’avantages économiques nécessaires pour
éteindre
l'obligation,
ou
une
variation
du
taux
d’actualisation,
doivent
être
comptabilisées
selon les
paragraphes 96 à 98
ci-dessous.
96
Si l’actif lié
est évalué
en utilisant
le
modèle
du
coût :
(a) sous
réserve
de
l'alinéa (b),
les
variations
du passif doivent
être
ajoutées
au
ou
déduites du
coût
de l'actif
lié
dans l’exercice considéré ;
(b)
le
montant
déduit
du coût de
l'actif
ne
doit pas
excéder
sa
valeur
comptable.
Si
une
diminution
du passif
excède
la
valeur comptable
de l’actif,
l’excédent doit être immédiatement
comptabilisé
en produits ;
(c) si
l’ajustement résulte en un
ajout au
coût d'un
actif,
l'entreprise
doit
examiner si ceci est
une
indication
que
la
nouvelle valeur
comptable
de l'actif peut
ne
pas
être
entièrement
récupérable.
S’il
existe une
telle
indication,
l'entité
doit tester
l'actif pour dépréciation
en
estimant
sa
valeur
récupérable, et
doit
comptabiliser
toute
perte de
valeur
selon
cette
norme.
97 Si
l’actif lié
est évalué en
utilisant
le
modèle de
la
réévaluation
:
(a) les
variations
du passif
modifient
l'excédent
ou le
déficit
de réévaluation
précédemment
comptabilisé
sur cet
actif,
si
bien que :
(i)
une
diminution
du passif doit
(sous
réserve de
l’alinéa (b))
être comptabilisée
dans
les
capitaux
propres
et augmenter l’excédent
de réévaluation,
sauf
si
elle
doit
être comptabilisée
en
produits
dans la mesure où
elle reprend un
déficit
de
réévaluation
sur l'actif
qui
était
précédemment
comptabilisé en
charges
;
(ii)
une
augmentation du passif doit
être comptabilisée en
charges, sauf si
elle
doit
être
comptabilisée
dans
les
capitaux
propres et
réduire l’excédent
de réévaluation
à
concurrence
de
tout
solde
créditeur existant
dans
l'excédent
de réévaluation
concernant
cet actif
;
(b) dans le
cas
où une diminution du passif
excéderait
la
valeur
comptable qui
aurait
été constatée
si l’actif avait
été comptabilisé selon
le
modèle
du
coût,
l'excèdent doit
être immédiatement
comptabilisé en produits
;
(c)
une
variation
du
passif
est une indication que l’actif peut
avoir
été réévalué
afin
de
s’assurer
que la
valeur comptable
ne
diffère pas de façon
significative
de
celle
qui
aurait
été
déterminée
en
utilisant la juste
valeur
à
la
fin de l'exercice.
Une telle
réévaluation
doit
être
prise
en
compte en
déterminant les
montants
à comptabiliser
en résultat
ou
dans les
capitaux
propres
selon
l’alinéa
(a) Si
une réévaluation
est
nécessaire,
tous
les actifs
de
cette
catégorie
doivent
être
réévalués.
98 Le montant
amortissable ajusté
de
l’actif est
amorti
sur
sa durée
d'utilité.
Par
conséquent,
une
fois
que l'actif
correspondant
a
atteint
la fin
de
sa
durée d’utilité,
toutes les
variations
ultérieures
du
passif doivent
être comptabilisées
en résultat
au
fur
et
à
mesure qu'elles se
produisent.
Ceci s'applique
tant
selon
le
modèle
du
coût
que
selon
le
modèle
de
la réévaluation.
99 La
désactualisation périodique doit
être
comptabilisée en résultat
en
tant que
coût financier au
fur et à
mesure.
L’incorporation
au
coût
de
l'actif selon
la
norme
comptable
NC
13
relative
aux
Charges
d'emprunts
n’est pas autorisée.
Informations à fournir
100 Les
états
financiers
doivent
indiquer,
pour chaque catégorie
d'immobilisations
corporelles
:
(a)
les
conventions d'évaluation utilisées
pour
déterminer
la
valeur
comptable brute
;
(b) les modes d'amortissement utilisés ;
(c) les durées d'utilité ou
les taux
d'amortissement utilisés
;
(d)
la
valeur compta hie
brute
et le
cumul des
amortissements (ajouté aux cumuls
des pertes
de
valeur) à
l'ouverture
et à
la
clôture de
l'exercice ;
(e)
et
un
rapprochement entre
les valeurs comptables
à l'ouverture et à
la
clôture
de l'exercice,
faisant
apparaître
:
(i)
les entrées,
(ii)
les
sorties,
(iii)
les
acquisitions par voie
de
regroupements
d'entreprises,
(iv)
les
augmentations ou
les diminutions
résultant
des réévaluations
décrites
aux paragraphes 30, 38 et 39
et
des
pertes de
valeur comptabilisées ou
reprises dans les capitaux propres selon cette
norme,
(v) les pertes
de
valeur comptabilisées en
charges selon cette
norme,
(vi) les
pertes
de
valeur faisant
l'objet
d'une
reprise
en
produits
selon cette
norme,
(vii) les
amortissements, et
(viii)
les autres variations.
101 Les
états financiers doivent également
indiquer :
(a)
l'existence
et
les
montants des restrictions
sur
les immobilisations
corporelles données
en
nantissement de
dettes
(b) le montant
des dépenses comptabilisées
dans
la valeur
comptable d'une
immobilisation
corporelle
en cours
de construction
;
(c)
le
montant des engagements
contractuels
pour l'acquisition
d'immobilisations
corporelles ;
et
(d)
s'il
n'est
pas présenté
séparément
dans
l'état de résultat,
le montant
des indemnisations
accordées
par
des tiers relativement
à
des
immobilisations
corporelles
dépréciées,
perdues ou cédées qui
sont incluses
dans
le résultat.
102
Le
choix du
mode
d’amortissement
et l'estimation
de
la
durée
d’utilité
des
actifs
sont
affaire de jugement. En
conséquence, l'indication des
modes adoptés,
des
durées
d’utilité estimées ou
des
taux
d’amortissement apporte aux
utilisateurs
des
états
financiers
des
informations
leur permettant d'examiner les
politiques
retenues
par les
dirigeants
et
permettant la
comparaison avec
d’autres
entreprises.
Pour
les
mêmes
motifs, il
est nécessaire
d’indiquer
:
(a)
l'amortissement, qu'il
soit comptabilisé en
résultat
ou dans
le coût
d’autres
actifs, au cours d'un
exercice ;
et
(b) l'amortissement
cumulé
à
la
clôture de l'exercice.
103
Selon
la
norme
comptable
NC
11
relative
aux Modifications
comptables,
une
entreprise indique
la
nature
et
l'effet d'un
changement
dans
une
estimation comptable ayant
une incidence sur l'exercice en cours ou
dont il
est
prévu
qu’il
aura
une incidence
sur des
exercices
ultérieurs. Pour
les
immobilisations
corporelles,
l’obligation
de
fournir
ces informations
peut
résulter de
changements dans
les estimations concernant
:
(a)
les valeurs
résiduelles
;
(b) les coûts
estimés
de démantèlement,
d’enlèvement
ou de
remise en
état
d’immobilisations corporelles
;
(c)
les
durées
d’utilité
;
et
(d)
les
modes
d’amortissement.
104 Lorsque
les
immobilisations
corporelles
sont
inscrites
à
leur
montant
réévalué,
les
informations
suivantes doivent être
fournies
:
(a)
la
date
d'entrée
en
vigueur
de
la
réévaluation
;
(b) le recours ou non
à
un
évaluateur
indépendant ;
(c) les méthodes
et
les hypothèses
importantes retenues pour
estimer
la juste
valeur
des
immobilisations
corporelles ;
(d)
la
mesure dans
laquelle les justes
valeurs
des immobilisations corporelles ont
été soit déterminées par référence
directe
à
des prix
observables sur
un marché
actif
ou dans des transactions récentes
sur
le marché dans des
conditions de concurrence
normale, soit
estimées
par d'autres techniques d'évaluation
;
(e)
pour
chaque
catégorie d'immobilisations
corporelles réévaluées, la
valeur
comptable
qui
aurait
été
comptabilisée
si
les
actifs avaient été
comptabilisés
selon
le modèle du
coût ;
et
(f)
l'écart de réévaluation,
en
indiquant les
variations
de
l’exercice
ainsi que
toute
restriction
sur
la distribution de
cet écart
aux associés.
105 En
plus des
informations
imposées
par le
paragraphe
100 (e)
(iv)
à (vi),
une
entreprise
doit
fournir les informations
suivantes
pour
chaque
perte de
valeur
significative comptabilisée ou
reprise au cours
de l'exercice
concernant
un
actif
pris individuellement
ou
un regroupement
d’immobilisations visé aux paragraphes
59, 7l et 72
:
(a)
les
événements et
circonstances qui ont
conduit à comptabiliser ou
à reprendre
la perte de
valeur
;
(b) le
montant
de
la perte
de valeur comptabilisée
ou reprise
;
(c) pour un
actif
pris individuellement, la nature de l'actif ;
(d) pour un regroupement d'immobilisations vise aux
paragraphes 59,
71
et
72
:
(i)
le montant de la perte de
valeur comptabilisée
ou reprise par catégorie d'actifs,
et
(ii)
si
le regroupement d'immobilisations
a changé depuis l'estimation
précédente de
sa valeur
récupérable
(le cas
échéant),
une description du mode
actuel
et
du mode
antérieur
de regroupement d'immobilisations
ainsi
que les raisons
ayant conduit
à changer
le mode
d'identification de
ce regroupement ;
(e) si la
valeur
récupérable de l'actif
(du
regroupement
d'immobilisations
vise aux paragraphes 59, 71
et
72)
est sa juste
valeur ou sa valeur actualisée des cash-flows futurs ;
(f) lorsque la
valeur
récupérable
est
la juste
valeur,
la
base utilisée
pour
déterminer
la juste
valeur (par exemple,
la juste
valeur a-t-elle été
déterminée en
faisant
référence à
un marché
actif ?)
;
(g)
lorsque la valeur
récupérable est
la
valeur actualisée
des
cash-flows
futurs,
le ou les
taux
d'actualisation utilisés dans
l'estimation actuelle
et
dans
l'estimation précédente (le
cas échéant)
de la valeur
actualisée
des
cash-flows
futurs.
106 Une entreprise
doit
communiquer
les informations
suivantes concernant
le total des pertes de
valeur et
le
total des reprises
de
pertes de
valeur comptabilisées au cours de l'exercice
au
titre desquelles
aucune information n'est fournie selon le
paragraphe
105
:
(a)
les principales catégories
d'actifs
affectés
par les
pertes
de
valeur
et les principales
catégories
d'actifs
affectés par
les
reprises de
pertes de valeur ;
(b) les principaux
événements et
circonstances qui
ont
conduit à comptabiliser ces
pertes
de valeur et ces reprises
de pertes de
valeur.
107 Les utilisateurs
des
états
financiers
peuvent
trouver les informations
sui
vantes
également
adaptées
à leurs
besoins
:
(a)
la
valeur
comptable
des
immobilisations
corporelles
temporairement inutilisées
;
(b) la
valeur
comptable
brute de
toute
immobilisation
corporelle entièrement amortie
qui
est
encore en usage
;
(c)
la
valeur
comptable
des immobilisations
corporelles
mises
hors
service
;
et
(d) lorsque le modèle du coût
est utilisé,
la
juste
valeur
des
immobilisations corporelles
lorsque
celle-ci
diffère
de
façon
significative
de
la valeur
comptable.
Les
entreprises sont en
conséquence encouragées
à fournir
ces
montants.
Dispositions transitoires
108 L'entreprise qui
optera,
pour la première fois,
pour
le modèle de
réévaluation
prévu
par la
présente norme, doit
l'appliquer
de manière
prospective.
109 Les
changements de
méthodes
comptables,
relatives
à
la
comptabilisation et à
l'évaluation des coûts
relatifs
au
démantèlement
et à
l'enlèvement d'une
immobilisation
et à
la
remise en état
du
site sur
lequel
elle est située ainsi
qu'aux passifs
correspondants et à
leur
variation,
doivent être comptabilisés selon
les dispositions de
la norme
comptable NC
11
relative
aux
Modifications
comptables.
Date d'entrée en vigueur
110 La présente norme
comptable est applicable aux états
financiers
relatifs aux exercices ouverts à
partir du 1" janvier
2021.
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