NC 27 Le contrôle interne et l’organisation comptable dans les entreprises d’assurance et / ou de réassurance
Objectif
de la norme
01.
La norme comptable générale NC 01 définit
les règles générales relatives au contrôle interne et à
l'organisation comptable des entreprises. Ces règles s'appliquent à
l'ensemble des entreprises compte non tenu de la nature particulière de
leurs activités. Les
activités d'assurance et de réassurance et leur environnement sont
caractérisés par la nature particulière :
L'ensemble
de ces particularités nécessite une adéquate adaptation du système
de contrôle interne et de l'organisation comptable des entreprises
d'assurance et/ou de réassurance. 02.
L'objectif de la présente norme est de prescrire les règles spécifiques
relatives au contrôle interne et à l'organisation comptable des
entreprises d'assurance et/ou de réassurance. Ces
règles spécifiques, combinées avec les dispositions de la norme
comptable générale NC 01 relatives au contrôle interne et à
l'organisation comptable, sont prévues pour permettre aux entreprises
d'assurance et/ou de réassurance de maîtriser leurs activités, de préparer
et de présenter des informations qui répondent aux caractéristiques
qualitatives définies dans le cadre conceptuel de la comptabilité
financière. 03.
La présente norme comporte également une nomenclature comptable ainsi
que certaines définitions et règles de fonctionnement des comptes. Champ d'application04. La présente norme s'applique à toutes les entreprises d'assurance et/ou de réassurance soumises à la tenue et à la publication de leurs états financiers en TUNISIE. Définitions
05.
Dans la présente norme, les termes ci-dessous ont la signification
suivante : a)
L'exercice comptable: correspond à l'année civile. Toutefois,
l'entreprise d'assurance et/ou de réassurance peut être tenue, en
vertu des dispositions légales ou réglementaires, de présenter des
situations comptables ou des états financiers intermédiaires couvrant
une période autre que l'année civile. b)
Etats financiers publiables: Le bilan, les états de résultat, le
tableau des engagements reçus et donnés, l'état des flux de trésorerie
et les notes aux états financiers. Le contrôle interneObjectifs
du contrôle interne 06. Les objectifs du système de contrôle interne sont prévus par la norme comptable générale NC 01. Ce système doit viser dans les entreprises d'assurance et/ou de réassurance, en particulier, les objectifs suivants : a)
assurer la réalisation et l'optimisation des opérations et la
protection des ressources de l'entreprise, b)
assurer la conformité aux lois et aux règlements, c)
garantir la fiabilité des informations produites. Les entreprises d'assurance et/ou de réassurance doivent disposer d'un système de contrôle interne efficace. Ce système doit se conformer aux stipulations de la Norme Comptable Générale NC 01 tout en étant étayé par des sous-systèmes et la mise en place de procédures permettant la surveillance et le contrôle des risques spécifiques liés à la réalisation et au traitement des opérations d'assurance et de réassurance, et ce en s'assurant notamment de :
Eléments
essentiels du contrôle interne 07.
Un système efficace de contrôle interne repose essentiellement sur les
impératifs suivants :
08.
Une organisation interne adaptée suppose la mise en place :
Il
sera ainsi essentiel dans les entreprises d'assurance et de réassurance
de prévoir des définitions très précises des pouvoirs qui sont
accordés notamment dans :
09.
Les entreprises d'assurance et/ou de réassurance doivent veiller au
respect du principe de séparation des tâches et d'incompatibilité des
fonctions, d'autorisation d'engagements, de règlement et
d'enregistrement en distinguant les principales fonctions suivantes :
Des
méthodes et des procédures appropriées consignées dans des manuels
de procédures permettant de préciser :
et
de mettre en place :
10.
Les techniques de l'assurance et de la réassurance exigent une
qualification importante du personnel. Un soin devant être apporté à
sa sélection, sa formation et à l'actualisation de ses connaissances. La
mise en place de règles strictes lors de l'embauche et d'un système d'évaluation
des compétences du personnel est de nature à éviter les négligences
ou les fraudes. La
fonction de protection des actifs et de l'information revêt une
importance capitale dans les entreprises d'assurance et/ou de réassurance.
Tout doit être mis en oeuvre pour une protection matérielle et sûre
des valeurs (espèces, chéquiers, attestations d'assurance, etc ) et
des dossiers (expertises, jugements, quittances de règlements, etc...).
11.
Un système de preuves et de recoupements doit être généralisé
s'exerçant principalement par rapprochement d'informations figurant sur
des documents de sources différentes (proposition d'assurance, contrat,
prime d'assurance, déclaration de sinistre, dossier de sinistre ou
d'indemnisation, jugement, quittances de règlements, etc ) de nature à
empêcher les pertes, vols ou le détournement d'actifs et de documents
officiels ainsi que les enregistrements erronés. Une
maîtrise parfaite des risques doit inclure une évaluation objective
des différents cycles de l'activité de l'entreprise : Souscription12.
Les procédures permettant le suivi et le contrôle des risques spécifiques
liés aux opérations de souscription des entreprises d'assurance
doivent inclure entre autres : - l'organisation du service chargé de la gestion des opérations de souscription incluant les politiques et procédures concernant les fonctions de contrôle et la séparation des fonctions incompatibles, -
des procédures qui permettent de garantir que toutes les propositions
d'assurance en cours sont connues et suivies, et qu'elles donnent lieu
à une étude technique et une étude de tarification par le service
production, -
des procédures qui garantissent que les propositions et affaires
nouvelles font l'objet d'une revue en vue de s'assurer que la
tarification proposée ou appliquée aux nouveaux contrats correspond
aux tarifs en vigueur au sein de l'entreprise, -
des procédures qui garantissent que les tarifs spéciaux font l'objet
d'une approbation hiérarchique systématique, -
des procédures qui garantissent que l'émission d'un contrat engendre
automatiquement la mise à jour de la base informatique production, -
des procédures qui garantissent des revues périodiques des différents
services pour s'assurer de la correcte documentation des dossiers
(affaires nouvelles, nature du risque, tarif, période de couverture,
identification de l'assuré), -
des contrôles des taux de commissions par agent et courtier réalisés
périodiquement. Production / émission / annulation / recouvrement / provisions de primes13.
Les procédures permettant le suivi et le contrôle des risques spécifiques
liés aux opérations de production des entreprises d'assurance doivent
inclure entre autres : - l'organisation du service chargé de la gestion des opérations de production incluant les politiques et procédures concernant les fonctions de contrôle et la séparation des fonctions incompatibles, -
un rapprochement périodique des primes émises avec la base de
production réalisé sous le contrôle de la direction, -
un contrôle de la mise à jour des fichiers tarifs et de la bonne
application des clauses de revalorisation éventuelles, -
la relance systématique des assurés pour garantir la réception des déclarations
qui permettent de déterminer les primes, -
des procédures d'analyse des annulations de primes par service, catégorie
d'assurance, causes d'annulation et réseau d'intermédiaires, -
des procédures qui garantissent que la centralisation comptable des
primes émises et des annulations de primes par catégorie d'assurance
est réalisée de manière satisfaisante, que les données comptables
sont rapprochées périodiquement des données de production, que les
taxes sur les contrats d'assurance sont correctement calculées, -
des procédures qui garantissent que les comptes courants des intermédiaires
sont analysés et suivis régulièrement, que les arriérés sont systématiquement
relancés et que les provisions éventuelles sont correctement évaluées,
des procédures qui garantissent que les rémunérations des intermédiaires
sont contractuelles et dûment approuvées par la direction, -
des procédures qui garantissent que le calcul, la centralisation
comptable et le suivi des provisions de primes sont satisfaisants et que
ces provisions sont revues par la direction de l'entreprise. Sinistres
I règlements 14.
Les procédures permettant le suivi et le contrôle des risques spécifiques
liés à la gestion des sinistres des entreprises d'assurance doivent
inclure entre autres : - l'organisation du service chargé de la gestion des sinistres respectant les politiques et procédures relatives aux fonctions de contrôle et la séparation des fonctions incompatibles, -
un contrôle de la tenue du registre des sinistres, de la transmission
correcte des informations de la part des intermédiaires, du recensement
et de la mise en oeuvre des recours, de l'existence du contrat et des
garanties couvertes, du correct classement et de la documentation des
dossiers sinistres, -
des procédures formalisées et précises relatives à la délégation
des règlements, au contrôle de ces délégations et au contrôle des
pièces justificatives prévues dans les dossiers sinistres ( expertise,
factures. ..), -
des procédures de mise à jour de l'inventaire permanent suite aux
paiements réalisés, -
des procédures de délégation en matière d'évaluation des sinistres,
de mise à jour des barèmes utilisés, de revue des évaluations, de
suivi des contentieux. Il
est essentiel que des personnes qualifiées soient affectées à la
surveillance du portefeuille sinistres a fin de réaliser les travaux
suivants : - valider les évaluations des sinistres qui ont été réalisées par les rédacteurs sinistres et contrôler la qualité des travaux des rédacteurs en analysant notamment les écarts entre les paiements effectifs et les évaluations, les modifications dans les évaluations, les dossiers réouverts..., -
analyser la sinistralité par nature de risque, intermédiaire, assuré
à fin d'évaluer la fiabilité des tarifs et d'identifier les risques
éventuels. Cette
fonction pourrait être dévolue, dans une certaine mesure au service
d'audit interne dans le cadre d'une mission permanente. Placements
I produits financiers 15.
Les procédures permettant le suivi et le contrôle des risques spécifiques
liés aux placements des entreprises d'assurance et/ou de réassurance
doivent inclure entre autres : - l'organisation du service chargé de la gestion des placements incluant les politiques et procédures concernant les fonctions de contrôle et la séparation des fonctions incompatibles, -
des procédures qui précisent la politique financière de l'entreprise,
les habilitations des différents intervenants compte tenu du montant et
de la nature des transactions, la liste des intermédiaires autorisés
eu égard à leur qualité et réputation, les règles déontologiques
de l'entreprise, -
des procédures qui définissent les principes comptables applicables à
chaque type d'instrument financier utilisé et garantissent le suivi des
ordres de transaction et le rapprochement de ceux-ci avec les avis d'opérer,
-
des procédures qui garantissent que la structure et l'évaluation des
placements font l'objet d'un suivi régulier, que le portefeuille
respecte les contraintes réglementaires et que la solvabilité des
contreparties fait l'objet d'un suivi périodique. Acceptations / cessions / rétrocessions16.
Les procédures permettant le suivi et le contrôle des risques spécifiques
liés aux opérations de réassurance des entreprises d'assurance et/ou
de réassurance doivent inclure entre autres: -
l'organisation du service chargé de la gestion des opérations de réassurance
incluant les politiques et procédures concernant les fonctions de contrôle
et la séparation des fonctions incompatibles, -
des procédures qui précisent la politique de réassurance de
l'entreprise, les habilitations des différents intervenants compte tenu
du montant et de la nature des transactions, la liste des contreparties
autorisées selon des critères fixés par l'entreprise notamment leurs
qualité et réputation et les règles déontologiques, - des procédures qui garantissent que les affaires acceptées sont correctement suivies, que les traités y relatifs font l'objet d'un enregistrement exhaustif, que les décomptes reçus des cédantes font l'objet d'une vérification sur la base du traité et que les sinistres importants font l'objet d'un suivi spécifique, -
des procédures qui garantissent le suivi de la politique de
souscription et de provisionnement des entreprises cédantes, -
des procédures qui permettent de s'assurer que la solvabilité des
entreprises cessionnaires est analysée, -
des procédures qui garantissent régulièrement l'établissement des
balances nominatives des cédantes et cessionnaires, l'analyse de l'arriéré
et le rapprochement de la balance générale aux comptes auxiliaires, -
des outils qui permettent d'apprécier la rentabilité des différents
traités souscrits par l'entreprise. Traitement informatisé de l'information17.
Les procédures permettant le suivi et le contrôle des risques liés
aux traitements informatisés des opérations d'assurance et/ou de réassurance
doivent inclure ; - l'organisation de la fonction informatique incluant les politiques et procédures concernant les fonctions de contrôle et la séparation des fonctions incompatibles, -
les contrôles portant sur le développement et la maintenance des
programmes informatiques incluant la documentation des programmes
nouveaux ou révisés et l'accès à la documentation des programmes, -
des procédures de sécurité physique des installations informatiques
et des données produites par le système de traitement des
informations, notamment des procédures d'accès aux salles machines,
des procédures de sauvegarde des fichiers et des procédures de secours
informatiques en cas de détérioration ou de perte des données, -
des procédures de sécurité logique d'utilisation et de manipulation
des systèmes de traitement des informations, notamment des procédures
d'habilitation aux différents niveaux de consultation, d'utilisation et
de modification des données stockées dans les fichiers; des procédures
de saisie, de validation et de redressement des opérations ; 18. Les entreprises d'assurance et/ou de réassurance doivent, en outre, accorder une attention particulière aux risques de fraudes tels que :
Audit
interne et Comité d'audit
19.
Les entreprises d'assurance et/ou de réassurance doivent mettre en
place une structure d'audit interne ayant pour mission de procéder à
l'examen et l'évaluation du caractère suffisant et de l'efficacité du
système de contrôle interne ainsi qu'à la proposition de
recommandations pour son amélioration. La
structure d'audit interne est normalement chargée d'examiner :
20.
Les entreprises d'assurance qui distribuent leurs contrats par un réseau
d'intermédiaires doivent charger la structure d'audit interne, ou un
service d'inspection, du suivi de la gestion des risques y afférents à
fin de s'assurer que les intermédiaires :
Le
Service d'inspection peut assurer, quand la taille et l'activité de
l'entreprise le justifient et quant il répond aux critères appropriés,
notamment d'indépendance et de compétence, la mission d'examen des
systèmes de contrôle interne à même d'améliorer leur efficacité. Afin
d'assurer à la structure d'audit et éventuellement à la structure
d'inspection l'efficacité requise, les entreprises d'assurance et/ou de
réassurances doivent conférer à cette structure les conditions
appropriées d'indépendance et la doter des compétences requises pour
mener convenablement sa mission. Conformément
aux bonnes pratiques d'usage, il est recommandé d'instituer un Comité
d'Audit, rattaché au Conseil d'Administration, agissant en
collaboration ou en complément de la fonction d'audit interne à
l'effet particulièrement :
L'organisation comptable21.
Le système comptable des entreprises d'assurance et/ou de réassurance
doit être organisé de manière efficace pour être à même de
produire l'information financière requise par les différents
utilisateurs. 22.
Cette partie de la norme vise à guider l'entreprise pour la mise en
place d'une organisation adéquate couvrant toutes ses fonctions et pour
que ses états financiers répondent aux objectifs et caractéristiques
qui leur sont assignés. L'organisation
comptable est une composante de base de l'organisation générale de
l'entreprise dans la mesure où elle va permettre de saisir et de
mesurer l'ensemble de ses éléments en vue de les refléter et de les
maîtriser. L'organisation
générale suppose l'existence de systèmes de contrôle interne
efficaces dont l'une des composantes est constituée par l'organisation
et la tenue de la comptabilité financière. La
responsabilité de l'organisation et de la tenue de la comptabilité
incombent à la direction générale de l'entreprise. Nomenclature
comptable 23.
Le plan des comptes utilisé par chaque entreprise doit comporter les
comptes principaux (2 chiffres), comptes divisionnaires (3 chiffres) et
sous-comptes (4 chiffres et plus) prévus par la nomenclature de la
norme sectorielle ainsi que les comptes divisionnaires et sous- comptes
non prévus mais qui, compte tenu de l'organisation comptable retenue
par l'entreprise sont nécessaires à l'enregistrement des opérations,
à la passation des écritures d'inventaire, à l'établissement et à
la justification des éléments du bilan, des états de résultat, du
tableau des engagements reçus et donnés, de l'état des flux de trésorerie
et des notes aux états financiers. Au
cas où des fonds à affectation spécifique, d'origine budgétaire ou
extérieure, sont confiés à une entreprise d'assurance et/ou de réassurance,
celle ci doit instituer une procédure spécifique permettant de
s'assurer de la conformité de la gestion de ces fonds à la réglementation
et/ou aux clauses contractuelles les régissant et ouvrir des comptes spécifiques
appropriés dans sa nomenclature. A
défaut de mention ou de principe spécifique définis dans la norme
sectorielle, les règles du Système Comptable des entreprises sont
applicables. 24.
Les comptes comportant dans leur intitulé la mention « assurance vie
» sont utilisés par les entreprises pratiquant les opérations
d'assurance vie. Les comptes comportant dans leur intitulé la mention
« assurance non vie » sont utilisés par les entreprises pratiquant
les opérations d'assurance non vie. Les entreprises qui pratiquent à
la fois des opérations d'assurance vie et des opérations d'assurance
non vie doivent tenir une comptabilité propre à chacune de ces deux
catégories de risques, elles utilisent à cet effet l'ensemble des
comptes prévus par la nomenclature. Documents
obligatoires 25.
Outre les documents obligatoires prévus par le droit commun, les
entreprises d'assurance et/ou de réassurance doivent respecter les
obligations suivantes : a)
Inventaire permanent des placements Un
inventaire permanent des placements doit être tenu dans les conditions
suivantes :
b)
Registre des contrats Les
entreprises d'assurance doivent obligatoirement tenir un registre des
contrats comportant les caractéristiques de ces derniers. Les
entreprises doivent soit délivrer les contrats sous un numérotage
continu pouvant comprendre plusieurs séries, sans omission ni altération,
les avenants successifs étant rattachés au contrat d'origine, soit
affecter aux assurés ou sociétaires des numéros continus répondant
aux mêmes exigences. Les
informations relatives à ces documents doivent être à tout moment
d'un accès facile et comporter au moins les éléments suivants :
c)
Registre des sinistres Les
entreprises d'assurance doivent obligatoirement tenir un registre des
sinistres qui répond aux caractéristiques ci-dessous exposées. Les
événements et/ou les sinistres faisant jouer ou susceptibles de faire
jouer au moins une garantie prévue au contrat, sous un numérotage
continu pouvant comprendre plusieurs séries. Cet enregistrement est
effectué par exercice de survenance. Il comporte les renseignements
suivants : date et numéro de l'enregistrement, numéro de contrat
et, en tant que de besoin date de la souscription, nom de l'assuré,
date de l'événement. Il en est établi au moins une fois par mois une
liste à lecture directe. Par
ailleurs, pour chaque sinistre, un document facilement accessible à
partir du numéro d'enregistrement doit donner notamment la description
des principaux éléments du sinistre et des réclamations et
contentieux, le détail des décaissements et encaissements et, sauf si
l'entreprise est dispensée de la méthode dossier par dossier, les évaluations
successives des sommes à payer ou à recouvrer. A
la clôture de l'exercice, il est établi pour chaque catégorie
d'assurance une liste à lecture directe comportant pour chaque sinistre
survenu dans l'exercice, outre le numéro d'enregistrement, les sommes
payées au cours de l'exercice, l'évaluation des sommes restant à
payer (sauf si l'entreprise est dispensée de la méthode dossier par
dossier) et le total de ces éléments; les sinistres survenus au cours
des exercices antérieurs et qui n'étaient pas réglés à l'ouverture
de l'exercice font l'objet de listes analogues comportant en outre les
évaluations à la fin de l'exercice précédent. Ces listes
fournissent, s'il y a lieu, en outre, les indications analogues
concernant les recours ou sauvetages. d)
Liste des traités de réassurance Les
traités de réassurance et leurs avenants, acceptations, d'une part,
cessions et rétrocessions, d'autre part, sont enregistrés par ordre
chronologique sous un numérotage continu. Les informations suivantes
doivent être portées sur un document pouvant être facilement consulté
:
e)
Groupement de coassurance ou de co-réassurance La
notion de groupement de coassurance ou de co- réassurance concerne les
risques gérés en association ou relevant d'un consortium tels que par
exemple l'aviation, les bris de machines, la responsabilité civile décennale.
.. Les
entreprises qui participent à des groupements de coassurance et de co-réassurance
doivent établir, pour chacun de ces groupements, un document facilement
accessible indiquant de manière détaillée le fonctionnement du
groupement et le mode de traitement comptable des opérations effectuées
par l'entreprise dans le cadre du groupement. L'entreprise
doit être en mesure de justifier de toutes les écritures comptables
relatives aux opérations effectuées dans le cadre du groupement,
notamment du calcul des provisions. Enregistrement
des opérations-piste d'audit 26. En ce qui concerne l'information comprise dans les états financiers et dans les états, tableaux et documents prévus, un ensemble de procédures de contrôle interne, appelé piste d'audit ou chemin de révision, doit permettre :
L'enregistrement
comptable doit mentionner :
Par ailleurs, un système d'archivage des pièces justificatives doit être mis en place. Inventaire
physique 27.
La constitution de la provision pour sinistres à payer peut être réalisée
selon deux méthodes. La méthode de l'inventaire permanent et la méthode
de l'inventaire intermittent. La
méthode de l'inventaire permanent suppose que les sinistres soient
enregistrés et valorisés au " fil de l'eau " et que les
provisions pour sinistres à payer soient donc elles-mêmes valorisées
au fur et à mesure. La
méthode de l'inventaire intermittent consiste à valoriser les
provisions pour sinistres à payer aux seules dates d'arrêtés
comptables. Il
est opportun que les sinistres fassent l'objet d'un enregistrement immédiat
dans les bases de gestion et qu'une évaluation de ceux-ci soit effectuée
dès l'ouverture du dossier sur la base d'un coût moyen ou sur la base
de forfaits (assurance non-vie) ou en fonction du capital garanti
(assurance vie). Cette évaluation devant être revue périodiquement eu
égard aux éléments nouveaux du dossier. Il semble important, dans le
cadre d'une entreprise d'assurance non-vie, du fait de la durée
importante du cycle sinistre (contrairement à l'activité vie qui a un
cycle sinistres très court) de pouvoir connaître très rapidement le
montant total des engagements. Le système de l'inventaire permanent
apparaît ainsi comme un outil de fiabilisation de l'information financière
et de contrôle interne fondamental. Tenue
des comptes en devises 28.
Le principe d'une comptabilité pluri- monétaire doit être retenu par
les entreprises d'assurance et de réassurance. Les conditions de forme
de tenue de cette comptabilité sont celles prévues par la Norme
Comptable Générale NC 01. Toutefois, les règles de comptabilisation
des opérations conclues en une monnaie autre que le Dinar Tunisien
doivent être celles prévues par la norme comptable relative aux opérations
en monnaies étrangères. Documentation
de l'organisation et procédures comptables 29.
Outre les livres, registres et fichiers devant être tenus
obligatoirement par les entreprises d'assurance et/ou de réassurance
dont la liste est fixée conformément à la réglementation en vigueur,
les entreprises doivent mettre en place un manuel détaillant
l'organisation et les procédures comptables. Ce manuel, appuyé des modèles
des documents utilisés, doit comporter notamment les rubriques
suivantes :
Date d'application30. La présente norme est applicable aux états financiers relatifs aux exercices ouverts à partir du 1er janvier 2001. Annexes |